Mas: "Quand je regarde en arrière, je me dis que c'était pas mal"

Par Rugbyrama
  • Nicolas Mas tout sourire avec Frédéric Michalak - 13 février 2010
    Nicolas Mas tout sourire avec Frédéric Michalak - 13 février 2010
  • Pascal PAPE / Nicolas MAS / Dimitri SZARZEWSKI
    Pascal PAPE / Nicolas MAS / Dimitri SZARZEWSKI
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TOP 14 - A l'heure de prendre sa retraite sportive à l'âge de 35 ans, le pilier international de Montpellier Nicolas Mas s'est retourné vendredi sur une carrière bien remplie ponctuée de 85 sélections: "Je me dis que c'était pas mal", convient-il en soulignant sa "chance"

Pourquoi avez-vous décidé d'annoncer votre retraite avant le terme de la saison ?

Nicolas MAS: Je réfléchis depuis un long moment à mon avenir. Je voulais annoncer ma retraite pour me soulager, car la fin est imminente. Je fais cette annonce juste pour dire qu'il est temps pour moi d'arrêter après tant d'années. Quand j'ai signé à Montpellier (en 2013, NDLR), j'avais pour objectif de faire la Coupe du monde. Il était clair dans ma tête que je ne continuerais pas après ces trois saisons. Je vais avoir 36 ans à la fin du mois, j'ai joué beaucoup de matches. Mentalement, il devenait très dur de s'y mettre d'autant que le rugby et sa mentalité ont beaucoup évolué.

Vous ne vous retrouvez plus dans le rugby professionnel ?

N.M: En effet, je ne me retrouve plus dans ce rugby. Au lieu de râler comme j'ai l'habitude de faire, je préfère arrêter. Il ne faut plus s'accrocher à des choses que l'on ne peut plus faire. Le rugby moderne est professionnel, c'est un boulot à part entière. Quand j'ai commencé à Argelès, ou à mon arrivée à l'Usap, il n'y avait que des amateurs. En 16 ou 17 ans, tout a bien changé. J'ai toujours comparé mon sport au métier de mon père, qui est maçon et possède de grosses valeurs. Je considère le rugby comme un sport et une passion, avant de prendre pleine face la vie active. J'ai gardé ça en tête toute ma carrière car c'est important de rester les pieds sur terre. On n'est pas dans une vie normale. J'ai eu de la chance. Quand je regarde en arrière, je me dis que c'était pas mal. Je n'aime pas parler de moi, mais je suis fier de ça.

Pascal PAPE / Nicolas MAS / Dimitri SZARZEWSKI
Pascal PAPE / Nicolas MAS / Dimitri SZARZEWSKI
Peut-être qu'un jour je m'investirai dans le rugby pour transmettre ce qu'il m'a beaucoup apporté

Avez-vous l'intention de rester dans le rugby ?

N.M: Je ne veux pas fermer la porte au rugby, mais pour l'instant j'ai envie de couper et de souffler. Peut-être qu'un jour je m'investirai dans le rugby pour transmettre ce qu'il m'a beaucoup apporté. Mais, ce n'est pas parce qu'on a fait une bonne carrière que l'on sera un bon entraîneur, ou un bon conseiller dans le secteur de la mêlée. Je vais faire une formation de mécano tout en gardant mon premier amour pour le bâtiment. J'ai des choses à faire la-dedans.

Montpellier vous a t-il proposé une reconversion ?

N.M: Montpellier voulait que je signe un an de plus, mais je ne le souhaitais pas. J'ai eu une discussion avec le président qui s'est très bien passée.

Comment abordez-vous la fin de saison ?

N.M: On espère tous jouer un peu plus, car on reste un compétiteur. Par le passé, j'avais l'habitude de plus jouer, mais un nouveau cycle débute à Montpellier, avec d'autres joueurs. Même si c'est rageant parfois, c'est la vie. J'ai au moins envie de participer à cette fin de saison qui est exceptionnelle car on fait de belles choses. Cela serait bien d'ajouter un titre à mon palmarès, avec cette prochaine finale du challenge européen. Quant à Barcelone, c'est encore loin.

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