Madaule: "On a laissé Clermont sur le ring avec les gants à hauteur"

  • Louis-Benoît Madaule (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 27 mars 2016
    Louis-Benoît Madaule (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 27 mars 2016
  • Louis-Benoît Madaule pris par deux Clermontois
    Louis-Benoît Madaule pris par deux Clermontois
  • Le troisième ligne Louis-Benoit Madaule (Bordeaux-Bègles) capte un ballon en touche
    Le troisième ligne Louis-Benoit Madaule (Bordeaux-Bègles) capte un ballon en touche
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Frustré par le dénouement face à Clermont (19-24) et lucide sur les manques de l'UBB, son capitaine Louis-Benoît Madaule veut rester positif avant la réception du Racing.

Avec le recul, comment analysez-vous cette défaite face à Clermont ?

Louis-Benoît MADAULE: Il y a eu un manque d'application par rapport à des systèmes que l'on connait et à des moments clés. On est un peu frustré de ne pas avoir su être efficace sur nos premiers temps de jeu, comme sur ces combinaisons que l'on avait préparées durant la semaine et que l'on n'a pas su forcément appliquer à la perfection au moment voulu. A froid, on a surtout analysé que sur toutes nos sorties terrain à partir de ce moment-là, on les a mis en position de force au lieu de les mettre non pas en faiblesse mais en position neutre. On sortait de notre terrain de façon très médiocre et cela ne nous a pas permis de renforcer notre avantage au score et psychologiquement, on les a plus relancés que mis en position neutre.

Durant le match, on se rend compte de ces oublis, que cela vous échappe ?

L-B.M: Ce n'est pas forcément des oublis, c'est aussi que l'équipe adverse nous met sous pression et ne nous permet pas de réaliser les choses comme on doit les faire. Après, je pense que l'on a des fondations solides, à nous de continuer à travailler dessus, à être plus précis quand on a le match en main comme on l'avait jusqu'à la 50e minute.

Louis-Benoît Madaule pris par deux Clermontois
Louis-Benoît Madaule pris par deux Clermontois
Nous sommes des compétiteurs. La preuve, on n'a pas fermé le jeu avec 19 points d'avance

Que s'est-il passé pour que cela se délite comme ça ?

L-B.M: Il faut surtout remarquer l'aspect psychologique de Clermont qui n'a jamais lâché alors que l'on avait la possibilité de les enfoncer, de leur mettre la tête sous l'eau. On ne l'a pas fait, et derrière on les laisse sur le ring avec les gants à hauteur. C'est une équipe qui est première du Top 14, qui a connu une phase de moins bien dont ils ont su tirer des leçons du fait de leur expérience et de leur construction d'équipe. C'est dommageable mais on sait que l'objectif final est la place qualificative. Comme je l'ai dit aux joueurs à la fin du match "on a peut-être loupé la marche mais on va très vite remonter les prochaines".

Inconsciemment, pensiez-vous que vous étiez arrivés à la 50e ?

L-B.M: Non, bien sûr que non. On n'a jamais l'impression de se le dire, nous ne sommes pas des joueurs à se sentir arrivés. Nous sommes des compétiteurs. La preuve, on n'a pas fermé le jeu avec 19 points d'avance.

Les années précédentes, ce sont également des défaites à domicile qui vous avez plombé vos fins de saison, à la même période. Comment éviter ce scénario ?

L-B.M: C'est le travail au quotidien. Là, on est reparti sur de bonnes bases, on a une échéance qui arrive rapidement, à nous de faire le nécessaire pour mettre toutes les choses dans l'ordre et valider les acquis sur le match, en gérant au mieux les périodes fortes et les périodes de faiblesses que rencontrent toutes les équipes. On essaye de corriger les problèmes que l'on a pu connaitre contre Clermont et regarder vers l'avant pour consolider nos fondations et travailler avec de l'ambition de jeu que l'on ne veut pas restreindre, en étant surtout pragmatique et très cohérent.

Vu ses dernières sorties, le Racing est une bête blessée ?

L-B.M: C'est surtout une belle équipe avec des joueurs d'exception, une pléthore d'internationaux, comme toutes les équipes du Top 6. On connait le profil de ce genre d'équipes, à nous de les jouer de la meilleure des façons pour valider les périodes positives et aussi gérer au mieux les périodes durant lesquelles il faut faire le dos rond et encaisser le moins de points pour gagner le match.

Le troisième ligne Louis-Benoit Madaule (Bordeaux-Bègles) capte un ballon en touche
Le troisième ligne Louis-Benoit Madaule (Bordeaux-Bègles) capte un ballon en touche
On a sept matches pour atteindre notre objectif

Avez-vous une épée de Damoclès au-dessus de vous avant ce match ?

L-B.M: Il faut surtout récupérer quatre points au classement pour rester à huit points du premier poursuivant dans la zone du Top 6. Après, on n'oublie pas que l'on a un déplacement à La Rochelle, la réception du Stade français, le déplacement à Montpellier. On a sept matches pour atteindre notre objectif.

Vous considérez que ce sont sept finales qui se présentent devant vous ?

L-B.M: On parle de sept finales quand on joue le maintien. On est surtout sur cet objectif qui nous tient à coeur depuis que l'on s'est rencontré au premier stage de début de saison, c'est à dire, réussir à se qualifier.

Qu'est-ce qui fait la force de l'UBB cette saison par rapport aux précédentes: la gestion de l'effectif, les victoires à l'extérieur ?

L-B.M: Les années précédentes, si on n'y arrivait pas, au moins on essayait. Il y a toujours une part de réussite, une part de travail qui permet d'y arriver. Cette année, on a réussi à faire de bons matches à l'extérieur, il faut désormais assurer à domicile.

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