Les 4 déclas qui montrent que le MHR est toujours en apprentissage

  • Cameron Wright (Montpellier) en match de préparation contre Pau - le 13 aout 2015
    Cameron Wright (Montpellier) en match de préparation contre Pau - le 13 aout 2015
  • Ben Mowen (Montpellier) contre Clermont - 23 mai 2015
    Ben Mowen (Montpellier) contre Clermont - 23 mai 2015
  • Jack White (Montpellier) contre Pau - 13 aout 2015
    Jack White (Montpellier) contre Pau - 13 aout 2015
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TOP 14 - Avec deux victoires en matchs de préparation contre Aurillac et Pau, Montpellier s'avance vers son premier match de Top14 contre Oyonnax (samedi à 18h30 à l'Altrad Stadium) sur une bonne dynamique. Mais sans grandes certitudes selon Ben Mowen.

Les changements majeurs ne se font pas en un claquement de doigts. Après un exercice 2014-2015 chaotique, le MHR le sait mieux que la plupart des autres formations du championnat, et ce malgré les hautes ambitions affichées d'entrée par son entraineur sud-africain au moment de son arrivée. A la clé de cette petite révolution, une saison manquée, qu'on pourrait qualifier de saison de reconstruction. Dont les Cistes auront sans aucun doute retenu les leçons, comme l'espère en tout cas Ben Mowen:

Nous avons beaucoup appris de l'année passée. Tout particulièrement qu'il fallait être affamé pour exister dans ce championnat. Chaque match représente un défi énorme en Top14, ce qui veut dire que nous devons être capables de travailler aussi dur que nous le pouvons, d'une semaine sur l'autre.

Ben Mowen (Montpellier) contre Clermont - 23 mai 2015
Ben Mowen (Montpellier) contre Clermont - 23 mai 2015

C'est en effet une composante du championnat qui a énormément interloqué Jake White à son arrivée, à savoir l'acceptation tacite du fait que les matchs à l'extérieur étaient pour ainsi dire perdus d'avance. L'entraineur champion du monde en avait alors fait du changement de mentalité sa priorité au sein de son groupe, renforçant ce dernier à grands coups de joueurs de l'hémisphère sud, moins inhibés lors des confrontations loin de leurs bases. Tout en structurant davantage le fonctionnement du squad professionnel, comme le détaille le troisième ligne australien:

La configuration du groupe, staff et joueurs, est mieux établie qu'elle ne l'était. C'est-à-dire que la communication du staff vers les joueurs se fait plus facilement que l'année dernière, car nous sommes plus structurés. Les mecs connaissent donc les attentes sur tous les sujets et secteurs. Cette communication rejaillit à la fois sur la vie en dehors du terrain, mais aussi sur nos performances sur le terrain.

Renforcé par des joueurs de talent, mieux structuré, en pleine révolution sur sa façon d'aborder les matchs à l'extérieur du point de vue mental, et toujours fort de l'envie de gagner martelée par son champion du monde d'entraineur en chef. Le MHR devrait donc s'aligner comme un prétendant légitime au trône de France. Le nouveau capitaine, au moins jusqu'au retour de Fulgence Ouedraogo, se montre néanmoins prudent quant aux chances de son équipe, malgré deux matchs amicaux rassurants:

Pour l'instant, nous sommes loin d'être suffisamment en place pour parler de titre. Certes, nous avons beaucoup bossé, mais ce sera le cas de toutes les équipes. Le travail ne mène pas nécessairement au succès, mais il vous donne l'opportunité de défendre vos chances et de montrer que vous êtes là. Tant que nous ne serons pas capable de faire ça d'une semaine sur l'autre, nous n'aurons pas plus de chances que les autres. Nous avons construit une dynamique contre Aurillac et Pau, mais ça ne garantit rien pour le match contre Oyonnax.

Jack White (Montpellier) contre Pau - 13 aout 2015
Jack White (Montpellier) contre Pau - 13 aout 2015

Un manque de certitudes qui vient peut-être du fait que le MHR n'a pu se jauger "que" contre une équipe de ProD2, puis face à un promu affronté dans des conditions ayant limité les ambitions des deux équipes. La mêlée s'est par ailleurs montrée friable, au contraire de la défense qui a offert une nouvelle base de lancement du jeu héraultais:

Nous sommes assez satisfaits de notre forme défensive sur les deux matchs. Nous avons beaucoup parlé de cet aspect comme un bon indicateur de notre attitude. C'est un facteur important dans tout ce qu'on fait, c'est assez facile à dire mais on ne peut le vérifier que quand on part au combat, et j'ai vu énormément d'envie de la part de tout le monde sur les deux rencontres. Nous avons marqué plusieurs essais sur des ballons de récupération, et désormais nous devons à installer nos mouvements offensifs sur plusieurs temps de jeu. Nous commençons à bien connaitre les systèmes, il faut maintenant les mettre en œuvre dans le contexte d'un match de Top14.

De la paroles aux actes, il n'y plus qu'un pas à franchir contre Oyonnax samedi, une autre équipe qui a vécu de grands bouleversements lors de l'intersaison, et contre qui le MHR devra impérativement s'imposer pour préserver sa dynamique.

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