Les 4 déclas qui montrent que l'UBB s'avoue méfiante malgré sa 4e place

  • Régis Sonnes, l'entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles
    Régis Sonnes, l'entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles
  • Pierre Bernard (Bordeaux-Bègles) face à Agen - 20 février 2016
    Pierre Bernard (Bordeaux-Bègles) face à Agen - 20 février 2016
  • Metuisela Talebula (Bordeaux-Bègles) face à Pau - 27 février 2016
    Metuisela Talebula (Bordeaux-Bègles) face à Pau - 27 février 2016
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TOP 14 - "On a pris les points nécessaires mais on est sûr de rien". Ambitieuse et sur une dynamique très positive, l'UBB (4e) n'en demeure pas moins méfiante avant la visite de la lanterne rouge Oyonnax. Le souvenir d'Agen, autre mal classé qui lui a causé tant de soucis (victoire 24-19), est encore bien présent dans les esprits girondins, à commencer par celui de l'entraîneur Régis Sonnes.

Le match d'Agen est une sacrée expérience. A la 60e minute, on marque le 3e essai synonyme de bonus offensif et on se met à trembler dans les cinq dernières minutes, en se posant des questions.

Dans quelques semaines, on évoquera peut-être ce match face à Agen comme un tournant dans la saison des Bordelais, passés par toutes les émotions ce soir-là. Ils ont eu le mérite de rester maîtres de leur nerfs et du score, à l'inverse d'autres cadors qui son tombés dernièrement à domicile. Au diable, le point de bonus supplémentaire laissé en route - le second après celui dilapidé contre Grenoble - l'important était ailleurs pour le groupe de Raphaël Ibanez, adepte des rotations d'effectif depuis trois mois (14 changements entre Castres et Toulon, puis 12 contre Agen, 8 contre Pau, et 8 encore prévus avant Oyonnax).

Pierre Bernard (Bordeaux-Bègles) face à Agen - 20 février 2016
Pierre Bernard (Bordeaux-Bègles) face à Agen - 20 février 2016
On n'a pas eu autant de difficultés que ça par la suite. Je considère que c'est un accident mais on s'en rappelle. Depuis, les Oyomen ont évolué car ils ont eu un changement de staff et d'entraîneurs, ils sont dans une autre situation, un autre contexte. Bien sûr que c'est surprenant de les voir là où ils en sont car c'est une équipe qui était qualifiée l'année dernière, qui jouait la Champions Cup.

Sonnes n'a pas oublié le premier déplacement de la saison dans l'Ain, en août dernier, sur le synthétique des Oyomen dans la continuité de leur très belle saison dernière. Passée complètement à côté au niveau stratégique - le staff a plaidé coupable - l'UBB y a concédé une lourde défaite (37-19) faisant tâche dans son parcours actuel. Le levier est tout trouvé pour samedi. Si l'UBB prend ce match par le bon bout, en étant sérieuse et humble, elle devrait se sortir du piège tendu par l'équipe du Haut-Bugey, plus dense, physique et costaud qu'Agen et Pau. C'est un sacré challenge à relever, prévient l'ancien sélectionneur de l'Espagne.

Quand il pleut, jouer plus c'est compliqué et quand il fait beau, arrêter de jouer, c'est con. Ce qui est bien chez nous c'est que l'on arrive à avoir au moins deux gros plans de jeu presque opposés. Si je me mets à la place des équipes adverses, c'est "qu'est ce qui vont nous proposer, qu'est ce qui va se passer ?". Ça devient intéressant.

Après deux tentatives infructueuses dans la quête du Top 6, l'UBB a pris l'option d'un rugby pragmatique pour gagner les matches qui compteront à la fin du bal. A Pau par exemple (15-3), elle a su faire preuve d'une maîtrise rarement vue cette saison à l'extérieur, articulée autour d'une grosse défense et d'un jeu au pied d'occupation bien senti vu les conditions climatiques et de jeu difficiles. Résultat, elle n'a que rarement été mise en danger par la Section des All Blacks Colin Slade et Conrad Smith qui avait pourtant emmagasiné de la confiance à la suite de son succès à Montpellier.

Metuisela Talebula (Bordeaux-Bègles) face à Pau - 27 février 2016
Metuisela Talebula (Bordeaux-Bègles) face à Pau - 27 février 2016
Quand je suis arrivé en 2012, on déployait pas mal de jeu mais on avait que ça. Je me rappelle d'équipes qui savaient stratégiquement comment nous bloquer. Aujourd'hui, on est toujours sur le même credo de mettre en place notre jeu fait de mouvement, de vitesse, de tempo et de prises de risques, de créer du désordre, de jouer les turnovers, mais aussi on met l'accent devant avec une bonne défense, du pied de pression. C'est difficile à défendre.

Ce double visage laisse espérer des lendemains qui chantent du côté de Moga, de Chaban qui ne désemplit pas (22000 spectateurs attendus samedi face à Oyonnax) malgré un nombre d'essais inscrits moindre cette saison. C'est le revers tout relatif des nouvelles dispositions stratégiques prises par les Bordelais cette saison, car pour l'heure, avec déjà dix victoires au compteur (dont trois à l'extérieur), un nul (à Clermont) et cinq défaites, ils semblent dans les clous pour les barrages.

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