Le Stade français peut-il rebondir ?

  • Après une saison compliquée, le Stade français peut-il rebondir
    Après une saison compliquée, le Stade français peut-il rebondir
  • Jonathon Ross, Remi Bonfils et Sergio Parisse
    Jonathon Ross, Remi Bonfils et Sergio Parisse
  • Gonzalo Quesada (Stade français) - 24 janvier 2016
    Gonzalo Quesada (Stade français) - 24 janvier 2016
  • Rabah Slimani en route vers Clermont en 2017 ?
    Rabah Slimani en route vers Clermont en 2017 ?
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TOP 14 - Champion de France 2015, le Stade français n’a jamais été en mesure de lutter avec les grosses écuries du Top 14 pour défendre son Brennus. Si Gonzalo Quesada avait programmé une année de transition, le club parisien n’est pas assuré de retrouver un premier rôle dès la saison prochaine.

C’est un échec programmé. 8 décembre 2015. Juste avant de retrouver Trévise en Champions Cup, Gonzalo Quesada redoutait une saison galère: malheureusement, je me prépare depuis la fin de la saison dernière à une saison de transition. Malgré sa positive attitude et un discours résolument optimiste, le Directeur Sportif argentin ne pouvait pas nier la réalité d’un club enlisé depuis la 3ème journée à la 12ème place du Top 14.

Mais comment le Stade français en est arrivé là ? Comment une équipe portée par une génération dorée (Rémi Bonfils, Rabah Slimani, Alexandre Flanquart, Raphaël Lakafia, Jules Plisson, Jonathan Danty, Hugo Bonneval, Djibril Camara), encadrée par de vieux grognards (Pascal Papé, Sergio Parisse, Julien Dupuy) et dirigée par un sage (Gonzalo Quesada) a pu sombrer ainsi en Championnat ?

Jonathon Ross, Remi Bonfils et Sergio Parisse
Jonathon Ross, Remi Bonfils et Sergio Parisse

Un effectif trop juste ?

Sacré le 13 juin 2015 face à Clermont (12-6), le club parisien a retrouvé les terrains d’entraînement après une maigre coupure. Une reprise sans dix internationaux retenus pour disputer la Coupe du monde. Une compétition venue fragiliser un effectif trop juste quantitativement. Un problème que beaucoup refuse de regarder en face mais qui oblige trop souvent Gonzalo Quesada à bricoler une équipe dès que les blessures s’accumulent. Le Stade français n’a pas la profondeur de banc de Clermont, du Racing 92, du Rugby Club Toulonnais et même de Montpellier.

Seul le capitaine Sergio Parisse a regretté cette réalité. C'est la vérité, insistait le troisième-ligne italien en avril dernier. Quand on voit les effectifs des autres équipes... Nous, on a un effectif avec moins de quantité et de qualité de joueurs. C'est la vérité. On joue sur nos forces et on a été champions avec ça. Mais ça ne veut pas dire qu'on sera champion de France chaque année.

Gonzalo Quesada (Stade français) - 24 janvier 2016
Gonzalo Quesada (Stade français) - 24 janvier 2016

Ratini seul renfort la saison prochaine… pour quelles ambitions ?

Si depuis son arrivée en 2013 Gonzalo Quesada a débusqué de brillantes trouvailles (le troisième-ligne sud-africain Jono Ross et l’Australien Hugh Pyle), a relancé Raphaël Lakafia et a propulsé de jeunes joueurs pétris de talents au plus haut niveau (Laurent Panis, Paul Gabrillagues, Mathieu Ugena, Sekou Macalou, Clément Daguin), le Directeur Sportif du Stade français a dû déplorer la saison quasi blanche du troisième-ligne des Springboks Willem Alberts (biceps) et du demi-de-mêlée des Wallabies Will Genia (genou).

Deux joueurs de dimension mondiale qui n’ont pas eu le temps de jeu nécessaire pour peser sur le collectif parisien. Et la saison prochaine alors ? Avec un seul renfort en la personne du trois-quarts aile fidjien Alipate Ratini (25 ans), sans oublier le nouvel entraîneur des trois-quarts Greg Cooper, le Stade Français pourra-t-il titiller l’ASM, le Racing 92, le MHR, le RCT ou bien encore Toulouse ? Le défi s’annonce périlleux.

Rabah Slimani en route vers Clermont en 2017 ?
Rabah Slimani en route vers Clermont en 2017 ?

Après cinq saisons à croupir dans les oubliettes du Top 14, Paris avait enfin retrouvé l’ivresse d’un titre et d’une participation à la Champions Cup. L’embellie n’aura duré qu’un an même si Paris peut se féliciter d’une campagne européenne plutôt réussie avec une place en quart de finale. Mais les motifs d’inquiétudes sont nombreux. Et l’éventuel départ de Rabah Slimani (26 ans) pour Clermont en juin 2017 serait un message particulièrement négatif envoyé à un club toujours fragile. Un club dont la marge de manœuvre reste étroite.

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