Fini les complexes, pour Pierre "Pau doit lâcher les chevaux"

  • Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015
    Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015
  • Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015
    Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015
  • Julien Pierre (Pau) face à Montpellier - le 13 aout 2015
    Julien Pierre (Pau) face à Montpellier - le 13 aout 2015
  • Simon Mannix (Pau)
    Simon Mannix (Pau)
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La venue du Stade toulousain invaincu après trois journée du championnat doit permettre aux Palois de franchir un nouveau palier. Ils devront notamment soigner le contenu, éviter les fautes, et jouer crânement leur chance, sans complexe.

Au terme de la finale du Top 14 entre le Stade français et Clermont, en juin dernier, la tristesse et les larmes de Julien Pierre ont ému la France du rugby. Le deuxième ligne qui allait quitter l'Auvergne pour rejoindre Pau, aurait bien aimé clore ce chapitre en soulevant le Brennus. Hélas, la malédiction avait une nouvelle fois frappé Clermont-Ferrand, privant son équipe de la cerise sur le gâteau.

L'homme n'est pas de nature à se lamenter sur son sort, il a tourné la page. Désormais une nouvelle saison a débuté et j'écris une nouvelle page, souligne-t-il. Ce jour-là beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête. On venait de perdre notre deuxième finale et sur le plan perso, je vivais la fin d'une histoire avec des potes. En fin de saison dernière, contacté par Simon Mannix, ce solide gaillard (1,97m pour 114kg) a été séduit par le discours ambitieux du manager palois avec des méthodes de travail proches de celles qu'il avait connues en Auvergne. L'occasion était donc belle pour lui de relever le défi afin de pas sombrer dans la monotonie à l'approche de sa fin de carrière. Même si à Pau, les moyens ne sont pas les mêmes qu'à Clermont, le cocktail Vert et Blanc me plaisait et j'avais envie de relever le défi, poursuit-il.

Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015
Julien Pierre (Pau) face au Stade français - le 23 aout 2015

D'autant que les mots travail et rigueur, chevaux de bataille de Simon Mannix, étaient déjà les leitmotivs d'un autre entraîneur Néo-Zélandais, Vern Cotter, qu'il a côtoyé dans le Puy-de-Dôme jusqu'en 2014. Il existe beaucoup de points communs entre eux, dans la vision du jeu, l'attente vis-à-vis des joueurs et l'exigence. En revanche, j'ai vu Simon sourire plus souvent en trois mois que Vern en plusieurs années, rajoute-t-il, non sans humour.

L'appétit d'un débutant

Généreux sur un terrain, toujours à la pointe du combat, Julien Pierre n'a pas ménagé sa peine lors du premier match, au Hameau, face à Montpellier. A payer ainsi de sa personne, il est sorti du terrain bien cabossé: points de suture à l'arcade droite, cuir chevelu ouvert, le nez et le dessous de l’œil écorchés. Guerrier infatigable, il affiche l'appétit d'un débutant. Je prends beaucoup de plaisir sur un terrain et je veux en profiter à fond, reconnaît le numéro 4.

Julien Pierre (Pau) face à Montpellier - le 13 aout 2015
Julien Pierre (Pau) face à Montpellier - le 13 aout 2015

Avec ses 27 sélections en équipe de France et ses 12 années passées dans l'élite du rugby, Julien Pierre se pose comme l'un des joueurs les plus expérimentés du groupe. Une expérience qu'il communique à ses partenaires, qui pour certains, n'avaient jamais goûté jusqu'à présent à l'élite. Oui j'apporte mon expérience, témoigne-t-il. En début de semaine au sortir d'un entraînement, j'ai notamment dit à mes partenaires qu'il fallait maintenant oser lâcher les chevaux car on faisait partie des 14 meilleures équipes en France. Or, j'ai l'impression qu'on fait encore un petit complexe. Que nous somme trop timorés et pas assez acteurs. Il faut vraiment se lâcher!

Élever le niveau de jeu

Le groupe palois n'a pourtant aucun complexe à nourrir. Même en ayant passé ses neufs dernières saisons à l'étage inférieur, il a la capacité à rivaliser à domicile avec les plus grosses écuries. Il l'a prouvé contre Montpellier et son rendez-vous, dimanche, à 17h, face à Toulouse, s'inscrit dans le même registre. Les Toulousains, invaincus vont venir au Hameau pour signer une nouvelle performance et poursuivre leur marche en avant. Et, compte tenu de leur aptitude à faire circuler le ballon, les Palois devront élever leur niveau de jeu, éviter les fautes et resserrer leur défense.

Plus on va avancer dans la compétition, plus les matchs seront enlevés, et plus nos adversaires seront au point, insiste Julien Pierre. Dimanche au Hameau, devant notre public, on doit jouer à fond durant 80 minutes, ne pas calculer pour ne pas avoir de regrets. Il sera temps en effet de faire les comptes ensuite, au terme de ce premier bloc de quatre matchs, avant la trêve de plus d'un mois due à la Coupe du monde. Nous ne nous attardons pas sur la dernière place de Pau au classement car une longue saison nous attend, confie-t-il. Regardons plutôt le contenu des matchs, analysons-les et réglons ce qui ne marche pas en travaillant. Et surtout, ne lâchons rien et ne donnons rien aux autres !

Simon Mannix (Pau)
Simon Mannix (Pau)

Un discours similaire à celui de Simon Mannix qui démontre que les Palois sont sur la bonne voie et proche de la vérité. Le premier bilan à l'issue de ces quatre matchs sera sans nul doute intéressant à tirer dimanche soir. Car lorsque sonnera la reprise le 17 octobre prochain, la Section ira à Clermont. Et là, Julien Pierre sait mieux que quiconque ce qui attend les Béarnais là-bas.

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