Warrior, travailleur de l'ombre, chaleur, leader… voici James Percival

Un Worcester Warrior

Worcester, c’est le premier club professionnel qu’a connu James Percival. Après y avoir évolué au début de sa carrière, il l’a quitté en 2005 avant d’y revenir en 2011. Après une descente, l’Anglais a aidé les Warriors à remonter en Premiership la saison dernière. Un club auquel il est attaché et qu’il a marqué de son empreinte si l’on en juge par les termes utilisés par Dean Ryan, le directeur du rugby, en juin dernier. Nous voudrions remercier ‘Percy’ pour sa fantastique contribution à ce club. […] Il a toujours été un vrai professionnel pendant son aventure ici et nous le considérerons toujours comme un Warrior. Nous lui souhaitons le meilleur dans son nouveau défi.

Après 88 apparitions avec Worcester, le deuxième ligne de 31 ans a en effet décidé de relever un nouveau challenge en rejoignant la France et Grenoble à l’intersaison, sa première expérience à l’étranger. Avec les Harlequins, j’ai joué en Coupe d’Europe contre le Stade français au Stade de France, Toulouse, plusieurs clubs français. Ça a toujours été un rêve de venir jouer en France. C’était le bon moment, la bonne opportunité pour venir, explique-t-il dans la langue de Shakespeare.

Des renseignements sur le FCG auprès de Dean Richards

Avant de signer en Isère, Percival s’est renseigné sur le FCG auprès notamment de Gareth Adamson, le préparateur physique du club isérois, et de Dean Richards, l’ancien numéro huit du XV de la Rose et ex-entraîneur à Grenoble en 2004-2005, qu’il a côtoyés tous deux chez les Quins. J’ai connu Gareth quatre ans aux Harlequins. Malheureusement, je le retrouve ici (rires). Non, nous avons travaillé ensemble, c’est quelqu’un de très bien. Quant à Dean, Grenoble c’est certainement l’un des endroits qu’il a le plus apprécié en tant que manager.

Du côté du FCG, où il fallait pallier le départ non souhaité et tardif de Paul Willemse à Montpellier, les échos étaient aussi très positifs. J’avais fait mes recherches avant qu’on l’engage. Des amis chez les Harlequins et à Worcester m’avaient dit du bien de lui, explique Bernard Jackman, l’entraîneur en chef du FCG.

Jackman: "Pour un Anglais, il est pas trop mal"

Les deux parties sont satisfaites de s’être trouvées. Percival aime son début d’expérience en France et son nouveau club. Il s’est super bien intégré. Pour un Anglais, il est pas trop mal (rires), dixit l’Irlandais Jackman. C’est un bon mec. On est contents. L’homme est apprécié tout autant que le rugbyman. C’est un joueur qui joue pour l’équipe, un travailleur de l’ombre, précise l’ancien talonneur international du XV du Trèfle.

Mes qualités? Je travaille dur, je suis physique, la touche, la mêlée. J’adore la touche, la mêlée et les ballons portés en attaque et en défense, résume Percival. Il est particulièrement bon sur les touches défensives et sur la défense des ballons portés, éclaire Jackman. En tout cas, l’Anglais prévient: Je ne viens pas en vacances ici. Je veux jouer et aider le FCG à progresser.

De grosses capacités physiques

Annoncé à 1,96 m pour 119 kg lors de son arrivée, James Percival pourrait rapidement se faire connaître de ses adversaires si son nom ne leur dit pas grand-chose. Il est très actif dans le jeu. Il a des capacités physiques énormes, il est constant sur 80 minutes, décrit Bernard Jackman. Pour son premier match en Top 14, samedi dernier contre Agen, quelles ont été ses premières impressions?

Il faisait vraiment très chaud. C’était vraiment difficile pour moi. Je n’y suis pas habitué, répond ‘Percy’. Il a retenu également le jeu physique des promus agenais et apprécié le soutien du public. Le Stade des Alpes est super. Le public fait du bruit. Avec cinq degrés de moins, ça aurait été parfait. L’Anglais a dans l’ensemble réussi ses débuts avec Grenoble qui l’a emporté avec le bonus offensif (38-23) en connaissant cependant de grandes difficultés entre la 15e et la 65e minute.

A peine arrivé et déjà un des leaders du groupe

De par son expérience et son vécu du championnat anglais où en plus de Worcester et des Quins, il a évolué à Northampton, le deuxième ligne apporte déjà beaucoup au groupe grenoblois. Connaissant les bases du français qu’il a appris à l’école, il parle déjà un petit peu notre langue. Et devrait progresser assez vite grâce aux cours dispensés aux joueurs étrangers. Il est venu en France pour relever un nouveau challenge. Je trouve qu’il est très motivé. Il parle bien. Il a déjà un rôle de leader dans le groupe, se réjouit Bernard Jackman.

Vendredi soir à Clermont, il retrouvera l’ailier David Strettle, côtoyé chez les Harlequins, et Jean-Baptiste Bruzulier, le joker médical de l’ASM à la mêlée, avec qui il a joué à Worcester. Il découvrira aussi l’atmosphère du Michelin. Mes coéquipiers m’ont dit que l’ambiance à Clermont est assez incroyable. C’est une nouvelle expérience. Chaque semaine est une nouvelle expérience pour moi pour le moment. Il s’agit de m’adapter et d’apprendre rapidement.

Ce sera l’occasion de parfaire son association en seconde ligne avec Ben Hand. C’est important pour nous qu’il développe sa complicité avec lui. Ils ont joué deux fois ensemble en matchs amicaux (plus contre Agen). Percival va avoir une autre opportunité de montrer son talent, termine Jackman. Et la France du rugby, avec un match en prime-time, l’opportunité de le découvrir ou de le redécouvrir.