Grenoble, cet habitué des départs canon

Deux victoires, dont l’une à l’extérieur, et un bonus défensif décroché hors de ses bases. Voici le bilan de Grenoble en première journée de Top 14 depuis son retour dans l’élite en 2012. Une victoire à Bordeaux-Bègles la première année, un succès au forceps contre le Stade français la deuxième et un point décroché à Clermont la troisième après avoir été tout proche de l’emporter. Ces entames réussies ont permis aux Grenoblois d’engranger des points importants très tôt et de la confiance, lançant idéalement leurs saisons. Les bons résultats s’enchaînent. Et le FCG tient ainsi longtemps le haut du pavé. En 2012-2013, il était encore dans les six premiers après la 18e journée, en 2013-2014 et en 2014-2015 jusqu’à la 20e journée incluse.

Je pense que c’est très important de bien démarrer, souligne Fabrice Landreau, le directeur sportif. Cette année, en plus, on reçoit deux promus (Agen samedi et Pau à la 3e journée). Il n’y a pas de droit à l’erreur. On se déplace chez deux gros (Clermont lors de la 2e journée et Racing 92 lors de la 4e). Si on peut engranger le maximum de points à travers ces quatre matches, ce sera toujours ça de moins à prendre en fin de saison. Pour sa quatrième saison en Top 14, Grenoble veut conserver ses bonnes habitudes de bien débuter. J’espère que cette année ce sera encore le cas. Il faut être prêts et très concentrés parce que toutes les équipes auront ciblé ce début de championnat pour essayer de maximiser les points avant la trêve, prévient l’arrière et capitaine Fabien Gengenbacher.

Landreau : "Le secret, c’est de démarrer plus tôt que d'autres équipes"

Le FCG a-t-il un secret pour être performant d’entrée ? Le secret, c’est de démarrer plus tôt que d'autres équipes, répond simplement Landreau. Les grosses cylindrées qui jouent les phases finales démarrent toujours avec un peu de retard. J’ai toujours pensé qu’on pouvait grappiller des points. Ça avait été le cas à Clermont-Ferrand et à Montpellier l’an dernier qui avaient repris après nous. On avait pris un point de bonus défensif à chaque fois et été plutôt bien au niveau des matches. A l’inverse, quand ces équipes-là ont pris leur vitesse de croisière et qu’on les reçoit en fin de saison, c’est plutôt nous qui sommes en difficulté et c’est logique.

Même s’il faut relativiser les résultats des matches amicaux, Grenoble semble s’être une nouvelle fois bien préparé avec deux succès en Irlande contre le Connacht (52-19) et surtout le Munster (38-29). On a clôturé un bon stage avec cette victoire contre le Munster, une bonne préparation, explique Gengenbacher. Maintenant on sait que le championnat ça va être différent, tout autre chose. Ce que je sais, c’est que tout le monde est enthousiaste et a envie de reprendre le championnat. On a hâte d’être à samedi pour commencer notre saison.

Le FCG sur ses gardes face à Agen

Samedi, c’est donc Agen qui se présentera au Stade des Alpes. Un promu qui n’aura rien à perdre à l’extérieur pour son retour dans l’élite et qui peut surfer sur sa bonne dynamique liée à son accession. Un match piège pour le FCG ? Piège ? Je ne sais pas, rétorque le talonneur Arnaud Héguy. Après, on connaît les valeurs de ces équipes qui montent de Pro D2. Sur les bases, c’est solide. Cette équipe se connaît bien. Elle a vécu une très belle saison l’année dernière. Je pense que sur ce début de saison sa cohésion et son mental l’aideront énormément. On est avertis. Il faut se concentrer sur nous-mêmes et puis travailler de sorte de n’avoir rien à regretter. Au-delà du plus important : le résultat, Fabrice Landreau a deux grandes attentes sur ce match face au SUALG : la défense, axe particulièrement travaillé durant l’intersaison, et l’évolution du projet de jeu dont le directeur sportif souhaite voir les prémices.