Pas aidé par des cadres défaillants, Toulon s'est tout simplement auto-détruit

  • Bryan Habana et Matt Giteau (Toulon) - 24 juin 2016
    Bryan Habana et Matt Giteau (Toulon) - 24 juin 2016
  • Maxime Mermoz (Toulon) face au Racing - 24 juin 2016
    Maxime Mermoz (Toulon) face au Racing - 24 juin 2016
  • Jonathan Pélissié (Toulon) - 24 juin 2016
    Jonathan Pélissié (Toulon) - 24 juin 2016
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FINALE TOP 14 - Comment le RCT a-t-il bien pu perdre ce match ? La question va certainement hanter les nuits toulonnaises pendant de longues semaines. Alors que tous les signaux semblaient au vert, avec un avantage au score et une supériorité numérique suite au carton rouge de Machenaud (14-6 à la 29e), tout a basculé.

Toulon a perdu pied au point de s’auto-détruire. C'est en tout cas l'impression laissée depuis le Camp Nou, sans rien enlever pour autant au match énorme du Racing. Le Racing nous a été tellement supérieur qu'il n'y a pas eu photo, expliquait fataliste Bernard Laporte après le match. Pestant contre l'indiscipline des siens, le manager toulonnais pointait du doigt ce qui n'avait pas tourné rond.

Guirado : "Avec les buteurs qu'ils ont..."

De longues minutes après leur manager, quelques joueurs sont cependant venus devant la presse. Mais ils semblaient encore perdus, groggy, même une heure après le coup de sifflet final. Difficile pour eux d'expliquer cet échec. C'est très difficile à accepter. On rentre plutôt bien dans le match mais paradoxalement, après le rouge, on lâche un peu prise. On fait faute sur faute et on sort du match. Inconsciemment, il y a peut-être eu un relâchement pestait Maxime Mermoz dans les travées du Camp Nou.

Maxime Mermoz (Toulon) face au Racing - 24 juin 2016
Maxime Mermoz (Toulon) face au Racing - 24 juin 2016

Même son de cloche pour la capitaine du RCT Guilhem Guirado, qui a tenu à féliciter les joueurs du Racing qui ont été héroïques. Et même si à chaud, il était encore difficile d'expliquer l'inexplicable, la talonneur s'est essayé à la tâche : On a été trop indisciplinés pour l'emporter dans un match comme ça. Je n'ai pas le chiffre en tête, mais on concède plus de 15 pénalités et avec les buteurs qu'ils ont... On ne peut pas espérer gagner.

Et de dresser le même constat que Mermoz : A la 20e, on les a senti émoussés. On a marqué et à partir de moment-là, j'ai eu l’impression que nous étions nous à 14 contre 15. Le match nous a échappé au fil des minutes. On n'a jamais repris la main. On a eu une lueur d'espoir à deux minutes de la fin. Mais c'était trop tard. Une mêlée de la dernière chance, sous les poteaux qui a été à l'image de la soirée toulonnaise : manquée.

Trop de lacunes individuelles

Si l'échec est collectif, certains joueurs ont complètement manqué leur finale. Bernard Laporte n'a pas hésité à faire une piqûre de rappel à ses désormais anciens protégés. Un sacré cadeau d'adieu. Parmi eux, le demi de mêlée Jonathan Pélissié pas assez "patron" aux yeux de l'ancien sélectionneur du XV de France. Mais d'autres joueurs, "des cadres" comme on le dit, sont également passés à côté de leur match, notamment un Bryan Habana méconnaissable et un Matt Giteau emprunté, même avant le choc avec Machenaud.

Jonathan Pélissié (Toulon) - 24 juin 2016
Jonathan Pélissié (Toulon) - 24 juin 2016

S'il fallait chercher un point positif dans cette soirée toulonnaise, c'est en se projetant sur la saison prochaine. Ce match va certainement servir de base à Diego Dominguez dans son travail à la tête de l'équipe. Au nouveau manager toulonnais de trouver les bonnes ficelles pour relancer son équipe. Pour la première fois depuis 2013, le RCT termine la saison bredouille. La fin d'un cycle ? Certainement, mais peut-être le début d'une nouvelle histoire.

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