Bayle: "C'est clairement l'année du Racing quel que soit le résultat de la finale"

  • Eric Bayle s'est confié pour rugbyrama.fr
    Eric Bayle s'est confié pour rugbyrama.fr
  • Racing 92 - Toulon sera l'affiche de la finale du Top 14
    Racing 92 - Toulon sera l'affiche de la finale du Top 14
  • Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
    Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Top 14 s'achève vendredi par une finale historique, Toulon-Racing, à Barcelone. Nous avons rencontré Eric Bayle, le patron du rugby à Canal+, son diffuseur officiel. Il revient en toute franchise pour rugbyrama.fr sur cette saison post-Coupe du monde très spéciale.

Peut-on qualifier de particulière cette saison de Top 14, qui a dû affronter la concurrence de la Coupe du monde de rugby et désormais celle de l'Euro de football ?

Eric BAYLE: Oui et non. Elle est particulière comme tous les deux ans puisqu'il y a soit la Coupe du monde soit l'Euro de foot qui perturbe grandement les phases finales en termes d'intérêt médiatique. Il est clair que, cette année, l'Euro en France fait passer au douzième plan les phases finales du Top 14, ce qui est évidemment regrettable. Cela paraît assez clair dans la presse écrite où il faut déguster quarante pages de foot avant de tomber sur du rugby ! Ce n'est pas scandaleux mais c'est juste problématique pour l'exposition du rugby.

Racing 92 - Toulon sera l'affiche de la finale du Top 14
Racing 92 - Toulon sera l'affiche de la finale du Top 14
Il est clair que, cette année, l'Euro en France fait passer au douzième plan les phases finales du Top 14, ce qui est évidemment regrettable

Quelles ont été les locomotives du championnat du point de vue de l'audience et y a t-il eu des surprises ?

E.B: Cette année restera comme celle de la montée en puissance du Racing, dans la foulée des trois locomotives historiques que sont Toulon, Toulouse et Clermont. On a senti plus qu'un frémissement concernant l'intérêt porté à ce club. C'est clairement l'année du Racing quel que soit le résultat de la finale.

Est-ce l'effet Dan Carter ?

E.B: Oui mais pas que, ce serait incomplet de ne l'attribuer qu'à ça. Bien sûr qu'il y a eu un effet Carter au début mais il y a aussi un effet résultats de l'équipe. Cela fait des années que le Racing est attendu mais qu'il n'était pas présent à la fin. Cette saison, il y a la fois les résultats avec deux finales, la présence dans son effectif d'une star mondiale et aussi quelques matches spectaculaires qui ont marqué les esprits. Cela va de la victoire à Mayol (22-27) lors de la première journée à celle contre Clermont en demie, qui restera sûrement le match de l'année. C'est aussi cela qui fabrique une image.

Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
Dan Carter (Racing 92) - 30 mars 2016
Le passage à un Top 12 n'est ni envisageable ni acceptable

Qu'avez-vous pensé des débats tout au long de la saison autour d'un éventuel passage à douze clubs pour le Top 14 ?

E.B: La position de Canal+ est très claire. Nous payons de plus en plus cher les droits du Top 14 puisque, comme vous le savez, le prochain contrat va avoisiner les cent millions d'euros. Qui dit Top 14 dit vingt-six journées de saison régulière et trois de phase finale, soit vingt-neuf journées. Changer de format reviendrait à diminuer la programmation et cela ne nous paraît ni possible ni acceptable vu les sommes financières en jeu. Quand vous achetez un produit, le commerçant le coupe rarement en deux au moment de vous le donner. On a aussi la certitude qu'il y a un consensus auprès des clubs pour rester à quatorze car la formule présente beaucoup d’intérêts : la longueur du feuilleton, essentielle pour occuper l'espace médiatique, mais aussi la représentativité nationale évidemment plus large. Cette formule a fait ses preuves. Un Top 12 qui nous priverait de plus d'un mois de compétition n'est clairement pas envisageable, sauf à revoir les droits télés fortement à la baisse.

Y a t-il eu des pertes de téléspectateurs depuis le début de l'Euro ?

E.B. : Clairement. La Ligue a bien fait les choses en programmant la finale le vendredi 24 juin, même si cela a beaucoup fait râler, car il n'y a tout simplement pas de match de l'Euro à cette date là. Quant aux barrages et aux demies, ils ont été en concurrence frontale avec des matchs de l'Euro diffusés en clair. On a vu la couverture médiatique qui en a été faite et les audiences sont évidemment très en-dessous de ce qu'elles étaient l'an dernier, même si on est satisfait que le public rugby de la chaîne les ait suivies. Là où on dépassait le million d'abonnés ces dernières années, il est évident qu'on ne peut pas le faire quand beaucoup d'entre eux regardent un match de foot en parallèle.

La suite de l'entretien d'Eric Bayle est à retrouver plus tard ce mercredi...

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