Des stats positives et pourtant... Toulouse a vécu sa pire saison depuis des lustres

  • Intéressante dans ses stats mais ratée au final, la saison de Toulouse est bien celle de tous les paradoxes
    Intéressante dans ses stats mais ratée au final, la saison de Toulouse est bien celle de tous les paradoxes
  • Vincent Clerc (Toulouse) face à Bernard Le Roux (Racing 92) - Avril 2016
    Vincent Clerc (Toulouse) face à Bernard Le Roux (Racing 92) - Avril 2016
  • La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016
    La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14- Le Stade toulousain a terminé sa saison ce samedi avec une élimination en barrage sur la pelouse du Racing (21-16). L'épilogue d'une année de transition où les Haut-Garonnais n'ont pas su faire la différence dans les matches qui comptaient.

Le Stade toulousain cultive sa différence au point de savoir faire, mieux que quiconque, mentir les chiffres. Comment en effet ne pas être songeur en voyant la meilleure défense (393 points encaissés) et deuxième meilleure attaque au nombre d'essais marqués (76) de la phase régulière boucler la saison la plus fade de son histoire récente en termes de résultats ? Être éliminé en barrage de Top 14, Guy Novès avait déjà connu ça une fois. C'était en 2014, contre le Racing 92, déjà, donnant lieu aux premières demi-finales de championnat sans Toulouse depuis 1994. Mais être éliminé en barrage après avoir été sorti par la petite porte des phases de poules de la Champions Cup, cela commence à faire beaucoup.

Certainement trop, ou plutôt pas assez, pour la plus grande puissance financière de l'Hexagone (35 millions d'euros de budget). Le Stade toulousain ne peut pas se satisfaire d'une élimination en Coupe d'Europe et d'un quart de finale de championnat, confirme le partant Vincent Clerc. Il doit viser plus haut, c'est une certitude. Presque un devoir pour le plus beau palmarès du rugby français.

Vincent Clerc (Toulouse) face à Bernard Le Roux (Racing 92) - Avril 2016
Vincent Clerc (Toulouse) face à Bernard Le Roux (Racing 92) - Avril 2016

La faute de Guy Novès ?

Après l'échec de Colombes, si tant est que s'incliner sur le terrain du vice-champion d'Europe en soit vraiment un, place aux interrogations. Comment Toulouse en est-il arrivé là ? Certainement à cause de sa série noire de quatre matches sans victoire au cœur du Tournoi des VI Nations. De cette transformation en coin manquée par Jean-Marc Doussain huit minutes après la sirène contre Montpellier (29-31). De cette autre transformation sous les perches d'Amédée-Domenech, inexplicablement contrée par Jean-Basptiste Péjoine la journée suivante (13-13). De tous ces points envolés bien souvent dans les dernières secondes qui, mis bout à bout, ont empêché le Stade toulousain d'obtenir mieux que la cinquième place.

Le résultat brut conditionne le bilan mais n'enlève rien à notre capacité d'avoir terminé meilleure défense et deuxième meilleure attaque du championnat, se défend le manager Ugo Mola. Des choses sur la saison régulière sont évidemment positives. C'est vrai que les points laissés à droite et à gauche dans les moments clés coûtent cher. Maintenant, si on doit tirer des bilans, on est premier du championnat avant le Tournoi, après celui-ci on est sixième, et sur la fin du championnat, où tous nos internationaux sont là, on est encore premier...(six victoires lors des six dernières journées, ndlr). La faute de Guy Novès, l'ancien patron des lieux, qui aurait trop pioché dans le réservoir stadiste ? Au système, qui veut que les clubs disputent des journées de championnat amputés de leurs forces vives ? C'est en tout cas avec ses internationaux disponibles que Toulouse a terminé dernier de sa poule en Champions Cup.

La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016
La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016

Dusautoir : "Nous avons pratiqué un meilleur rugby que celui de ces dernières années"

Et maintenant ? Un an après avoir vu partir son plus illustre entraîneur, le Stade toulousain va perdre des cadres historiques comme Clerc, Picamoles, Poitrenaud, Harinordoquy ou encore Millo-Chluski, qui emporteront avec eux un pan des derniers vestiges du grand Toulouse. Un tournant dans la vie du club selon Vincent Clerc, qui espère que le temps permettra à la belle jeune génération de s'affirmer et au nouveau staff de prendre ses marques. Le capitaine Thierry Dusautoir garde aussi espoir, se voulant catégorique. Nous avons pratiqué un meilleur rugby que celui de ces dernières années, ce qui est positif. Une promesse de reconstruction par le jeu qui devra s'accompagner de faits et surtout de résultats la saison prochaine.

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