A Castres, Urios cherche encore la bonne alchimie

C'est une défaite qui fait mal. Je n'ai pas su faire passer mon message, répondait Christophe Urios juste après la rencontre. Dans ce sport, il y a des choses essentielles. Il faut respecter les gens et je ne suis pas sûr qu'on avait vraiment peur de cette équipe de Grenoble. J'ai du mal à comprendre comment nous pouvons faire une première mi-temps de ce niveau. Je ne sais pas ce que j'ai raté mais j'ai forcément dû rater des trucs dans la semaine ou dans la composition d'équipe. La façon dont nous nous sommes comportés en première mi-temps est assez désolante.

Urios: "On s'est tous emmerdés"

Sur la première mi-temps, on a l'impression qu'on n'a pas envie de jouer au rugby. C'est cela que j'ai envie de comprendre. On travaille dur toute la semaine. C'est pour prendre du plaisir le week-end. Je parle de fierté, de partage. On s'est tous emmerdés. Les joueurs se sont emmerdés et pour ma part j'ai trouvé le match très, très long. Ce n'est pas possible, poursuivait le nouvel homme fort du Castres olympique.

Quelques jours plus tard, la première défaite à Pierre-Antoine de la saison n'est toujours pas avalée: On est en train de la digérer doucement. Ce n'est pas encore de l'indigestion mais cela y ressemble. On ne l'a pas senti arriver ni senti venir et cela fait d'autant plus mal. C'est un rappel. Cela va certainement nous permettre d'avancer.

"Il y a des choses que je dois changer et faire évoluer"

Après quatre mois de vie commune, Christophe Urios et son groupe ont donc connu leur premier accident de parcours face à Grenoble. Un imprévu qui ne doit pas tout remettre en question mais peut-être amener quelques changements dans l'approche et la préparation des matches. Mon boulot est de donner de l'énergie à mon équipe. Quand mon équipe n'a pas d'énergie, je suis le premier responsable. Il y a des choses que je dois changer et faire évoluer, assume Urios. On va travailler un peu différemment. Cette semaine, on n'a pas fait du tout de vidéo. On a allégé les choses avec des entraînements plus courts et plus autonomes.

Quelques modifications pour retrouver de l'appétit face à Clermont. Retrouver du plaisir sur le terrain et ne pas avoir l'impression d'aller au travail comme face à Grenoble. Réussir à se refaire la cerise dans la foulée quand tu vas à Clermont, c'est pas simple, explique Christophe Urios. Mais on va surtout essayer de récupérer une partie de nous. On ne parle même pas de résultat. On parle uniquement de comportement, d'attitude. On doit récupérer ce que nous avons laissé sur la pelouse de Pierre-Antoine. Tout est dit...