Malgré ses "mauvaises habitudes", l'UBB est "encore en vie"

  • Les joueurs Bordelo-Béglais aprés leur victoire contre Paris - 30 avril 2016
    Les joueurs Bordelo-Béglais aprés leur victoire contre Paris - 30 avril 2016
  • Matthew Clarkin, le troisième ligne de l'UBB
    Matthew Clarkin, le troisième ligne de l'UBB
  • Clément Maynadier (Bordeaux-Bègles) face à Clément Daguin (Stade français) - 30 avril 2016
    Clément Maynadier (Bordeaux-Bègles) face à Clément Daguin (Stade français) - 30 avril 2016
  • Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
    Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
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TOP 14 - La copie rendue samedi par l'UBB contre le Stade français (35-25), alternant jeu cohérent puis le néant avant une fin heureuse, laisse songeur quant à sa capacité à durer dans la course aux barrages.

Il y a trois sortes d'observateurs de l'évolution de Bordeaux-Bègles cette saison. Les réalistes qui reconnaitront que la victoire face à Paris a cassé la spirale de défaites qui a plombé le début de printemps des Girondins, passés de la 4e à la 7e place. Elle maintient surtout l'UBB, qui n'avait plus le droit à l'erreur, à deux points de la 6e place détenue par Castres (1 point de retard au classement général + le point-terrain défavorable) à quatre journées de le fin.

Les optimistes tenteront de capitaliser sur la première demi-heure réussie face au champion de France en titre (25-6), avec trois essais inscrits (dont un de pénalité et un à 15 contre 13), conséquence d'un jeu basé sur l'offensive, avec de la continuité, de l'agressivité et très bien orchestré par des mouvements et du déplacement dont l'UBB a depuis des années le secret. On avait à cœur de montrer notre vrai visage. Nous étions frustrés depuis quelques matchs, nous ne prenions plus de plaisir, reconnait le centre Julien Rey. Ils auront aussi vu d'un bon œil l'apport du banc qui a amené l'énergie nécessaire pour l'emporter en fin de match.

Matthew Clarkin, le troisième ligne de l'UBB
Matthew Clarkin, le troisième ligne de l'UBB

Clarkin : "On est retombé dans de mauvaises habitudes"

Puis il y a les défaitistes, qui retiendront ce trou d'air de vingt minutes au retour des vestiaires, aussi inquiétant que récurrent. Les 19 points d'avance à la pause ont volé en éclats, exactement le même écart que face à Clermont fin mars, sans que les hommes de Raphaël Ibanez, fébriles dans la gestion des temps faibles et défaillants dans les sorties de terrain, ne sachent comment stopper cette hémorragie.

On est retombé dans de mauvaises habitudes, on n'a pas paniqué mais on s'est précipité et mis en danger tout seul , constate le 3e ligne remplaçant Matthew Clarkin. Si le scénario avait été le même que contre Clermont (l'UBB menait 19-0 avant de s'incliner 19-24), cela aurait montré qu'on n'a pas grandi et que l'on a rien appris de ce match-là.

Clément Maynadier (Bordeaux-Bègles) face à Clément Daguin (Stade français) - 30 avril 2016
Clément Maynadier (Bordeaux-Bègles) face à Clément Daguin (Stade français) - 30 avril 2016

Une position défavorable

Alors oui, cela aurait été dommage de faire une soirée cohésion (au Pays basque espagnol le 21 avril dernier) et de tout gâcher contre Paris. Tout n'est pas parfait comme cela a pu l'être dans la période hivernale mais on revient petit à petit dans la course, souligne le talonneur Clément Maynadier auteur du 3e essai unioniste.

L'UBB est encore en vie, résumait ainsi Ibanez fortement agacé samedi soir contre une certaine presse. Mais elle demeure aussi convalescente. Pas de bon augure dans la course aux barrages avec le CO ? C'est à voir. Certes, Bordeaux ne part pas en position favorable avec son calendrier, sur le papier, défavorable avec trois déplacements (Grenoble, Montpellier et Toulon) et une seule réception (Brive).

Si son objectif reste le Top 6, nul doute que le club de Laurent Marti ne cracherait pas sur une place en Coupe d'Europe la saison prochaine, via la 7e place si Montpellier remporte le Challenge Européen. C'est sûr que pouvoir être qualifié via Montpellier, ça change les choses. Il faut aller chercher cette 7e place coûte que coûte, claironne Maynadier.

Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016

Confirmer face à Grenoble

La victoire face à Paris cumulée aux revers de ses poursuivants Brive, La Rochelle et Grenoble a décanté un peu sa situation et l'UBB se retrouve avec un matelas de 8 points d'avance sur le 8e.

Dans ce cadre, si elle arrive à confirmer comptablement son léger regain vendredi soir à Grenoble qui n'a plus rien à jouer ni espérer, elle mettrait un peu de pression sur les épaules de Castres, son concurrent désigné par tous, mais aussi de... Toulon, pour l'heure 4e mais moins serein ces derniers temps à Mayol, qui sera hôte dimanche des Tarnais. Un match que les Bordelais ne manqueront pas de scruter.Ce Championnat est fou, chaque semaine, tout est remis en question, abonde Maynadier. Qui aurait dit que Toulouse allait gagner à Toulon ?

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