Les premiers pas de Brunel à l'UBB, cette équipe "qui va bousculer la hiérarchie du rugby français"

  • Jacques Brunel, ancien sélectionneur de l'Italie et nouvel entraîneur des avants de l'UBB
    Jacques Brunel, ancien sélectionneur de l'Italie et nouvel entraîneur des avants de l'UBB
  • Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
    Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
  • Jacques Brunel, le sélectionneur de l'Italie
    Jacques Brunel, le sélectionneur de l'Italie
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TOP 14 - La vie romaine est bien finie pour l'expérimenté technicien gersois qui a troqué son habit de sélectionneur de l'Italie pour le survêtement de Bordeaux-Bègles et un retour en Top 14 cinq ans après l'avoir quitté du côté de Perpignan.

Depuis une dizaine de jours, l'ancien entraîneur des avants des Bleus, toujours aussi passionné à 62 ans, est en phase de découvertes : nouvel environnement, nouveaux joueurs, en passant par le projet de jeu qu'il veut s'accaparer, vite intégrer car il ne faut pas que les joueurs sentent qu'il y ait un doute quelconque, et le mode de fonctionnement de cette UBB qu'il a vue progresser, de loin, et dont il soutient qu'elle peut viser haut.

C'est plutôt rare quand on a été sélectionneur national d'une des six nations majeures du rugby européen de replonger comme entraîneur des avants d'un club. Ce n'est pas banal non plus d'être sous les ordres d'un manager qu'on a eu comme joueur. Brunel a fait ce choix, dicté en premier lieu par le lien fort qui l'unit à Raphaël Ibanez, que j'ai entrainé pendant quelques années et à qui j'avais proposé de venir avec moi en Italie en 2011.

Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016
Louis-Benoit Madaule et Raphaël Ibanez (UBB) - 14 février 2016

Travailler sous les ordres d'Ibanez, il balaye : Quand on a l'habitude de travailler dans un staff, on collabore. Après il y a le responsable, qui est le représentant auprès des institutions, de la presse, tout ça, de part de sa fonction mais le staff fonctionne ensemble. De retrouver 'Rapha', j'espère qu'on va créer quelque chose de cohérent et de vraiment opérationnel.

Autres aspects du projet bordelais qui l'ont séduit, sa rencontre avec le président (Laurent Marti, ndlr), dont le discours m'a séduit et enfin, je dois le dire car je ne serai pas allé n'importe où, la conviction que l'UBB est l'équipe qui va bousculer la hiérarchie du rugby français.

Dans sa quête de repères, le successeur de Régis Sonnes a retrouvé Émile Ntamack, entraîneur des arrières qu'il n'a jamais eu comme joueur mais qu'il connait très bien depuis le temps que j'entraîne, et le responsable de la défense girondine, le flanker anglais champion du monde Joe Worsley, ce redoutable adversaire qui a hanté ses nuits dans les années 2000. Tout ça, c'est un mix intéressant, quelque chose qui m'a convaincu, dans lequel j'avais envie de travailler, assure celui qui estime avoir été choisi pour son expérience.

Je crois qu'il y a une identité à l'UBB, un jeu qui est identifiable et ça, c'est important

J'ai vécu des situations différentes et je peux amener quelque chose dans ce sens là, plaide-t-il. L'UBB a montré depuis quelques années qu'elle est sur une voie ascendante, il faut maintenant franchir le dernier palier, aller titiller les meilleurs. On a sans doute estimé que j'avais un petit peu de compétences et d'expérience pour pouvoir aider dans ce sens là.

Rien de mieux que de passer des heures devant la vidéo pour comprendre sa nouvelle équipe, qui butte constamment depuis trois ans aux portes du Top 6. Si on prend la dernière année, la capacité d'aller se qualifier se joue sur la deuxième mi-temps contre Clermont. A la mi-temps, on peut penser que l'UBB était en passe de gagner cette partie et puis cela s'est inversé et il a manqué ces points pour se qualifier. Ce n'est pas loin, il ne manque pas grand chose, constate-t-il.

Jacques Brunel, le sélectionneur de l'Italie
Jacques Brunel, le sélectionneur de l'Italie

C'est plus du détail, de la maîtrise de certaines situations, de l'efficacité près des lignes, de mieux sortir de son camp, de ne pas prendre des points stupides, c'est un ensemble de petites choses, poursuit-il. Mais globalement, je crois qu'il y a une identité à l'UBB, un jeu qui est identifiable et ça, c'est important.

En quête de repères, il a opté pour les relais historiques Hugh Chalmers et Louis-Benoît Madaule, ou les valeurs sûres comme Jandre Marais car ce sont les joueurs qui sont les acteurs, il faut qu'ils soient capables à tout moment de trouver des solutions, de réagir très vite car on a beau préparer du mieux possible une rencontre, elle n'est jamais exactement comme on l'a imaginée. Tout le monde doit être concerné et responsable.

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