"Les joueurs ont été nuls, ils le savent déjà"... Après la fessée, Ibanez l'a mauvaise

A Oyonnax, le manager girondin Raphaël Ibanez n'était pas en colère à la fin du match mais plutôt frustré par la prestation des siens, à une ou deux exceptions près, comme Blair Connor. Nommé homme du match par ses coéquipiers contre Castres (19-16) en ouverture du Top 14, l'ailier australien a été un des rares joueurs de l'UBB à surnager dans l'Ain, avant de céder sa place, touché aux côtes et à la mâchoire.

D'où la petite pique d'Ibanez, à froid mardi: J'aurais préféré que ce soit un avant qui ait mal aux côtes à la fin du match .

Depuis son retour en Top 14 en 2011, c'est récurrent: l'UBB est toujours passée à côté de son premier match à l'extérieur. Et à chaque fois par manque d'agressivité. Je n'ai pas reconnu le groupe qui se prépare depuis le 6 juillet, avec de l'engagement, de l'application, du sérieux, constate l'ancien talonneur international. En conquête, c'était équilibré sur les possessions mais pas dans la dynamique et l'agressivité, il y avait un vrai contraste avec l'adversaire.

Réagir, une question d'orgueil

Mais ne comptez pas sur moi pour vous dire que les joueurs ont été nuls, ils le savent déjà, enchaîne-t-il. C'est du remplaçant au manager que l'on a été mauvais ce week-end. La remise en question est permanente, encore plus aujourd'hui.

Cette déroute est-elle un bien pour un mal comme on a coutume de dire? L'avenir dira si la blessure est profonde ou juste superficielle mais en tout cas, elle a provoqué l'échange entre joueurs et staff, sur le jeu, le contenu et la stratégie. Le manque d'agressivité de l'UBB, est-il une des raisons qui l'empêche d'atteindre, ou du moins de rester dans le Top 6 final depuis deux saisons?C'est une réflexion de fond que j'ai avec les joueurs, confirme Ibanez.

Concernant le jeu en lui-même, labellisé UBB avec de l'offensive et peu de basique, qui fait sa force quand ça sourit, sa faiblesse au moindre grain de sable, le club bordelais ne se trouverait-il pas à la croisée des chemins? Il y a une réflexion sur la stratégie que l'on mène avec les joueurs, poursuit le technicien l'esprit déjà tourné vers Montpellier.

Car sa première réponse, c'est bien dimanche prochain qu'Ibanez la trouvera, à l'occasion du choc "de l'humilité", face au MHR rentré de Pau bredouille et l'esprit embrumé (26-16). Si les Héraultais devraient confier le jeu à l'évincé et revanchard François Trinh-Duc, un atout supplémentaire dans le dispositif de Montpellier, selon le manager bordelais, l'UBB évoluera toujours à flux tendu derrière, avec la participation de Connor toujours en suspens (il doit consulter un spécialiste de la mâchoire).

Mais c'est surtout devant qu'on attend une réaction côté bordelais. Question d'orgueil.