Dusautoir: "On se bagarre tout l'hiver pour jouer ce genre de match"

  • Thierry Dusautoir, le capitaine de Toulouse
    Thierry Dusautoir, le capitaine de Toulouse
  • Thierry Dusautoir avec Ugo Mola
    Thierry Dusautoir avec Ugo Mola
  • Thierry Dusautoir, le capitaine toulousain
    Thierry Dusautoir, le capitaine toulousain
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BARRAGE TOP 14 - Le capitaine toulousain, s'il estime que son équipe ne sera "pas favori" face au Racing samedi en match de barrage, invite ses coéquipiers "à jouer leur carte à fond".

Thierry, dans quel état d'esprit se trouve le groupe avant ce match de barrage face au Racing 92 ?

Thierry DUSAUTOIR: On n'a pas eu une saison linéaire avec des résultats escomptés, notamment en Coupe d'Europe. Mais à force de travail, on est qualifié pour ce quart de finale. On existe encore. On a l'occasion de gagner une semaine de plus (de compétition, ndlr). Après, on va rencontrer le vice-champion d'Europe, qui fait une saison phénoménale, mais on va y aller avec l'intention de jouer notre chance à fond. Jouons ce match avec beaucoup de gourmandise et d'appétit. On se bagarre tout l'hiver pour jouer ce genre de match.

Face à Grenoble, le Stade toulousain a joué avec beaucoup de joueurs qui ne devraient pas être concernés par ce match. Comment avez-vous vécu cette rencontre ?

T.D: Honnêtement, cela faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti autant d'émotion sur un match. Il y avait des jeunes, d'autres qui ont eu très peu de temps de jeu et certains qui vont nous quitter. Si on avait perdu là-bas, il n'y aurait pas eu grand-chose à leur reprocher mais ils ont tous tenu à laisser une belle image d'eux et de l'équipe. Rien ne les y obligeait même si on est tous professionnels. Ce partage qu'il y a eu là-bas, c'était vraiment très sympa.

Thierry Dusautoir avec Ugo Mola
Thierry Dusautoir avec Ugo Mola

Ces phases finales seront les premières d'Ugo Mola à la tête du Stade toulousain. Quelles différences avez-vous noté entre sa façon de les aborder par rapport à la "méthode Noves" ?

T.D: Ils n'ont pas exactement le même caractère, ni surtout la même expérience. Ils sont en revanche aussi l'ambitieux l'un que l'autre, avec comme leitmotiv de rendre l'équipe la plus compétitive possible. S'il a été choisi, c'est qu'il a cet esprit-là. Guy, c'est plus de 20 ans d'expérience au Stade toulousain. La différence, c'est qu'Ugo a découvert un groupe alors que Guy nous avait tous choisi. Il nous connaissait par cœur et savait sur quels leviers appuyer pour nous motiver plus ou nous remettre en question. Après, Ugo a cette faculté à bien analyser les gens qu'il a autour de lui.

On n'a plus la position hégémonique que nous avions il y a cinq, six ans...

Le fait que le Racing préférerait affronter Toulouse que Castres a-t-il alimenté les discussions au sein du vestiaire ?

T.D: Pas trop. C'est compréhensible et légitime quelque part. Aujourd'hui, on est invité à ses phases finales mais on n'a plus la position hégémonique que nous avions il y a cinq, six ans...

Une incertitude plane sur la présence de Dan Carter. Est-ce que cela peut changer la face du match ?

T.D: Sa présence décuple les forces du Racing. Son expérience aussi. On verra bien mais quoi qu'il en soit le Racing, avec un recrutement ciblé et intelligent, a construit cette équipe qui, depuis quelques saisons et plus particulièrement cette année, est vraiment impressionnante.

Thierry Dusautoir, le capitaine toulousain
Thierry Dusautoir, le capitaine toulousain

Vous allez retrouver un certain Yannick Nyanga, qui a disputé tant de phases finales à vos côté. Comment le définiriez-vous ?

T.D: C'est un fédérateur. Un ciment dans un groupe. Cela peut être une qualité et parfois un défaut mais c'est quelqu'un de très bavard (il rigole). C'est un gars qui est très social, qui aime partager. Il permet d'assembler les différentes parties d'un groupe pour rendre une équipe plus forte.

Un dernier mot sur votre situation personnelle. Comment jugez-vous votre saison, la première sans être concerné par l'équipe de France ?

T.D: C'est une saison particulière, forcément. Avec l'arrêt des Bleus, ce fut un autre rythme à appréhender. Cela a été moins éprouvant pour moi que quand j'étais capitaine du XV de France car c 'est une charge prenante. On ne va se mentir : les dernières années en équipe de France, il y avait pas mal de pression, même si c'est un honneur de porter ce maillot. Moi, j'ai eu la chance de choisir ma sortie. J'arrive moins sur les rotules à cette période de la saison que les années précédentes.

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