L'antisèche: Le Stade français cherche encore son match référence
TOP 14 - Le Stade français a enregistré sa troisième victoire de la saison, face au leader clermontois (14-9). Au terme d'une rencontre poussive, et d'une fin de match à suspense, Paris s'est rassuré mais garde toujours des incertitudes dans son jeu. Il y a tout de même quelque motifs d'espoirs pour le champion de France. L'antisèche.
Le jeu: Pauvre et décevant
En tout cas pendant 60 minutes. Cette rencontre a longtemps été hâchée, les acteurs de la rencontre étant bien souvent préoccupés par les échauffourées et les réclamations auprès de l'arbitre. Et quand les intentions prenaient le dessus, les en-avant répondaient présent pour gâcher la fête. 22 au total, dont 12 pour le seul champion de France en titre. De quoi frustrer joueurs, entraîneurs et supporters. Le Stade Français a toutefois montré quelque belles inspirations, émanant souvent de leur centre Jonathan Danty. Malheureusement, tous ses coéquipiers n'ont pas su se mettre au diapason. Côté clermontois, il a fallu attendre l'heure de jeu et l'entrée sur le pré des remplaçants - les véritables titulaires en l'occurrence - pour que Clermont affiche un visage qui lui ressemble plus. 20 minutes qui lui a permis de rattraper le point du bonus défensif.
Les joueurs: Parisse change tout, Parra dynamise
Sergio Parisse est sans conteste un joueur à part. Sa seule présence deshinibe ses coéquipiers. Mais au-delà de son aura, le capitaine a une fois de plus étalé sa technique, réalisant à merveille des passes de 15 mètres pour aérer le jeu, aussi bien à gauche comme à droite. Il sort de son rôle de 3e ligne centre qu'il tient parfaitement, et donne toujours plus. Jules Plisson et Jonathan Danty ont eux aussi été étincelants. En forme internationale, l'ouvreur a connu l'échec sur la transformation, mais a passé ses trois pénalités, n'en ayant plus une à se mettre sous la dent par la suite. Dans le jeu, il a toujours été judicieux. A l'instar du trois-quarts centre, qui ne connaît décidemment que la marche avant.
Du côté des vice champions de France, la rentrée de Morgan Parra a remis son équipe dans le bon sens. Le numéro 9 tricolore a donné du rythme à ce match qui en manquait cruellement. Il a bien été aidé dans sa tâche par les autres remplaçants, et notamment Viktor Kolelishvili. Le Géorgien a apporté toute sa puissance, un registre dans lequel les Clermontois n'ont que peu existé.
Le moment qui aurait pu tout changer: Si la conquête clermontoise avait tenu la route
L'adage est bien connu dans le monde du ballon ovale. On ne peut prétendre à la victoire sans une mêlée et une touche. Ce dimanche, l'ASM a de nouveau éprouvé de grandes difficultés sur les touches. Plus étonnant, elle a aussi explosé en mêlée fermée. Si Benjamin Kayser s'en est plaint auprès de l'arbitre Tual Trainini, le talonneur auvergnat a bien été dominé dans cet exercice. Les piliers Ric, et surtout Chaume, n'ont jamais tenu. La faillite s'est poursuivie après la sortie de ces deux derniers (46e), à moindre mesure.
Le tweet lucide
#SFASM
— Pyody (@pyody63) November 8, 2015
On est :
La stat: 0
Aucun point inscrit par les Clermontois à la mi-temps. Étonnant pour la meilleure attaque du championnat. Les Jaunards ont dû attendre la 56e pour ouvrir leur compteur, grâce à une pénalité de Brock James. Aucun essai inscrit également, et c'est une première cette saison pour l'ASM.
La décla: Sergio Parisse (capitaine du Stade français)
Après un titre il y a un peu de relâchement. On pensait que le début de saison serait plus simple. C'est bien de revenir à des choses plus simples dans le jeu, de mettre de la vitesse et de rester humble.
La question: Le Stade français a-t-il enfin lancé sa saison ?
Après la journée de championnat la plus prolifique de ce début de saison (38 essais), on attendait certainement trop de ce Stade français-Clermont. Finalement, le remake de la dernière finale, a plus ressemblé à cette finale justement. Les Parisiens ont semblé crispés par moment. La peur de bien faire. Elle est bien connue des équipes en difficulté. Mais les joueurs de Quesada semblent également relever la tête dans ce Top 14. Et réduire Clermont, qui brille de mille feus depuis le mois d'aout, à ce triste spectacle n'est pas anodin. Le Stade français progresse et gagne. Le capitaine parisien, Sergio Parisse, a toutefois prévenu Ce n'est pas encore notre match référence. Clairement pas. Mais ce succès contre l'épouvantail clermontois a de quoi servir de déclic. En tout cas dans les têtes....
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