Voilà un succès qui va faire du bien au Stade français

Le couteau sous la gorge, les Parisiens ont décroché une précieuse victoire face à des Clermontois timorés et brouillons en première période (14-9). Les hommes de Quesada n’ont pas retrouvé le jeu qui faisait leur force la saison passée mais les améliorations sont nettes pas rapport aux performances du début de saison. Et surtout la cohésion est revenue, en témoigne ces dernières minutes héroïques en défense ; c’est aussi la preuve que les joueurs de la capitale ont digéré l’épineux épisode de la Coupe du monde. Les Clermontois en revanche devront se montrer plus précis dans une semaine pour leur entrée en Champions Cup.

"Je vous en ai mis une petite trentaine, ça suffira ?". Oui c’est parfait merci, une petite trentaine d’en-avant dans ce choc des extrêmes entre le Stade français et Clermont. Et naturellement la même quantité de mêlées qui ont enfanté de bras cassés, de pénalités, de mêlées tournées et autres supplices visuels. Une longue litanie des déchets techniques qui sont venus polluer une rencontre pourtant disputée avec de belles intentions. Paris, champion en titre mais bon dernier, n’est pas de nature à se recroqueviller et a décrété depuis de longs mois déjà que son salut passerait par le jeu. Pas toujours bien calé, pas toujours précis mais du jeu. Et les ballons tombés qui vont avec… Souverains en mêlée et en touche, les Parisiens avaient pourtant toutes les munitions dont une équipe peut rêver. D’autant que le retour des internationaux faisait du bien à cette formation qui semble avoir retrouvé ses repères. Une équipe qui mena 14-0 avant d’appuyer sur "pause" ! Moment choisi par les Clermontois pour enfin appuyer sur "play".

Réveil trop tardif pour Clermont

Clermont a mis plus de 50 minutes pour rentrer réellement dans son match. Avant ça, les Jaunards avaient subi en conquête et ne devaient leur salut qu’à leur abnégation en défense. Suffisant pour ne pas prendre 30 points mais insuffisant pour espérer l’emporter. Mais peu avant l’heure de jeu donc, l’apport du banc aurait pu faire basculer la rencontre. Les débats se sont équilibrés en conquête et les Clermontois sont parvenus à mettre plus de vitesse et d’intensité dans leurs entreprises. C’est mieux mais c'était trop tard. Et les deux pénalités inscrites en fin de rencontre (67e et 78e) offriront une maigre consolation, le point de bonus défensif…