Travers: "L'attitude de Castrogiovanni a été trop grave pour qu'on puisse l'accepter"

  • Laurent Travers, coentraineur du Racing 92
    Laurent Travers, coentraineur du Racing 92
  • Martin Castrogiovanni (Racing 92) - avril 2016
    Martin Castrogiovanni (Racing 92) - avril 2016
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TOP 14 - L'affaire Martin Castrogiovanni, parti en virée à Las Vegas le jour de la demi-finale européenne face à Leicester, alors qu'il avait prétexté une visite à sa grand-mère mourante, a perturbé la semaine du Racing. Le coentraîneur Laurent Travers a réagi avec fermeté à l'incartade de son joueur, mis à pied jusqu'à nouvel ordre.

Comment avez-vous vécu ce voyage impromptu de Martin Castrogiovanni à Las Vegas ?

Laurent TRAVERS: Ce n'est pas le voyage mais le comportement qui m'a agacé. On a pris une décision, réfléchie mais rapide. On n'a pas réfléchi longtemps ! Il y a des règles qui sont données en début de saison et nous sommes les garants de ces règles et du bon fonctionnement du groupe. Quand quelqu'un déroge et va trop loin en termes de respect, il est hors de question qu'on ne réagisse pas.

Le Racing est en course pour jouer deux titres et il aurait pu rendre des services dans la gestion de l'effectif...

L.T: Quand on a la possibilité de gagner un titre, tout le monde est important. Ce n'est pas uniquement les vingt-trois joueurs sur la feuille de match qui le sont mais l'ensemble des personnes qui composent le club qui peut être champion. Dans un contexte comme celui-ci, où on doit préparer une finale européenne mais aussi des rencontres importantes de Top 14, je peux vous assurer que tous les joueurs sont importants. Martin en faisait partie, dans le management et la gestion de l'équipe. Il se pénalise, pénalise le club, ses coéquipiers et forcément le staff.

Martin Castrogiovanni (Racing 92) - avril 2016
Martin Castrogiovanni (Racing 92) - avril 2016
Ce n'est pas à moi de l'appeler et je ne chercherai pas à le faire

Vous sentez-vous trahi par un joueur que vous avez beaucoup soutenu ces derniers temps malgré ses performances ?

L.T: Quand on l'a pris, on connaissait très bien la situation et les difficultés. On ne va pas dire qu'on n'était pas au courant. C'était un challenge que lui et nous nous étions fixés. Il a dérogé à certaines règles établies. On parle là de rigueur et de respect et des choses n'ont pas été respectées. Vous savez, vous pouvez rouler à 160km/h tant que vous ne vous faites pas prendre. Puis un jour, vous êtes à 190km/h, vous vous faites attraper, on vous retire votre permis et vous ne pouvez plus conduire. Lui ne peut plus s'entraîner et donc plus jouer. Il est allé trop vite...

Avez-vous pu échanger avec lui ?

L.T: Non. Ce n'est pas à moi de l'appeler et je ne chercherai pas à le faire. Le président va directement gérer ce dossier. Je lui ai fait une belle passe. Nous concernant, l'attitude a été trop grave pour qu'on puisse accepter ce genre de comportement.

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