Notre conseil de classe : Belleau en sauveur, Vito transparent...

Les bons élèves

• Anthony Belleau (6,5)

Comment ne pas parler de ce garçon qui est sorti de l’anonymat, vendredi soir, vers 23 heures sur la pelouse de l’Orange Vélodrome. Propulsé titulaire après le forfait de François Trinh-Duc en début de semaine, le demi d’ouverture de 21 ans a parfaitement compensé l’absence de l’ouvreur du XV de France. Jamais en difficulté dans l’animation du jeu toulonnais, il a fait preuve d’une impressionnante sérénité, lui qui ne débutait là que son 3e match en professionnel.

Et que dire de son sang froid lorsque qu’il envoya un drop entre les poteaux, et Toulon au Stade de France, alors que la sirène avait retenti. S’il n’a pas été le plus étincelant, Anthony Belleau a fait le job pour le RCT. Et c’est bien là l’essentiel pour Toulon.

• Marcel Van der Merwe (7)

Le Sud-Africain a tout simplement joué toute la rencontre. 80 minutes pour un pilier droit, fait assez rare pour être souligné. Avec ses 125 kgs, le Toulonnais a mis en difficulté son vis-à-vis en mêlée fermée, Vincent Pelo. Mais c’est dans le jeu courant que le joueur de 26 ans s’est le plus illustré, répondant au (gros) défi physique imposé par les Rochelais, tant sur le plan offensif que défensif. Et ce, durant tout le match. Une grande performance qui a laissé sur le banc le jeune Emerick Setiano toute la rencontre. Et qui devrait lui assurer sa place de titulaire dimanche prochain pour la finale (20 h).

• Brock James (6,5)

Décevant lors de la demi-finale de Challenge Cup il y a trois semaines contre Gloucester, le demi d’ouverture était attendu lors de cette rencontre. Précis dans le jeu au pied, son 100% face aux poteaux (4 pénalités et 1 drop) ont longtemps permis aux Rochelais d’être devant au tableau d’affichage. James a été à la hauteur des attentes mais a dû quitter ses partenaires à un peu plus de 10 minutes du terme, blessé. Une sortie qui a peut-être coûté la qualification à La Rochelle, avec les deux pénalités manquées par Zack Holmes en fin de match.

Les mauvais élèves :

• Victor Vito (4)

C’est peut-être la plus grosse déception de cette demi-finale. Le troisième ligne rochelais a traversé cette demi-finale sans faire parler de lui. Ni en bien. Ni en mal. Seule action à mettre à son crédit, une remise intérieure à son arrière Kini Murimurivalu en début de match qui a déstabilisé la défense toulonnaise. Une prestation bien terne pour le double champion du monde All Black, loin du standing dont il a fait preuve tout au long de la saison. Il était attendu bien plus de sa part, surtout sur un match de phase finale.

• Jérémie Maurouard (4)

Quel match galère pour le talonneur rochelais ! En proie à des difficultés sur le plan physique, Jérémie Maurouard n’est resté que 40 minutes sur la pelouse ce vendredi soir. Comme ses deux coéquipiers de la première ligne, certes, mais l’ancien oyonnaxien n’a jamais été à son avantage dans le jeu. Pire, il a manqué trois lancers en touche durant le premier acte, notamment un à 5 mètres de sa ligne d’en-but qui aurait pu amener à un essai toulonnais (21e). Bref, un match à oublier pour le joueur de 24 ans qui jouait sa première demi-finale de Top 14.

• Drew Mitchell (4)

Transparant. A l’image de son match de barrage et d'une partie de sa saison, l’ailier du RCT n’a jamais pesé sur le jeu de son équipe. Son unique occasion exploitable fût vendangée par une passe manquée de Bastareaud à la demi-heure de jeu. A 31 ans, et alors qu’il a annoncé qu’il arrêterait sa carrière à l’issue de la saison, l'Australien est en réelle perte de vitesse et peine à trouver un second souffle. Pourtant, il lui en faudra bien un pour la finale si Habana n'est pas de retour.