L'élève MHR face au maître RCT

  • Jacques et Jannie du Plessis (Montpellier) - 12 juin 2016
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  • Jake White en grande discussion avec Shaun Sowerby
    Jake White en grande discussion avec Shaun Sowerby
  • Akapusi Qera et Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 12 juin 2016
    Akapusi Qera et Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 12 juin 2016
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TOP 14 - Un partout, balle au centre. Montpellier et Toulon s'affronteront samedi soir à Rennes en demi-finale du Top 14 pour la belle. Et si de nombreux facteurs placent les Varois dans la position de favoris, les Cistes auront évidemment leur mot à dire.

Après l'ennemi juré castrais, adoubé une des équipes les plus pénibles du Top 14 par Benjamin Fall, ou l'équipe la plus roublarde que j'ai affrontée depuis dix ans par Jannie du Plessis, voilà donc le RC Toulon qui se dresse sur la route des Montpelliérains. Et Il s'agit là d'une tout autre relation. Celle de l'élève et du maître, Jake White n'ayant pas hésité à qualifier le RCT de référence européenne ou de modèle à son arrivée dans l'hexagone.

Toulon est une marque, un symbole en Europe et dans le monde. Et nous voudrions à notre tour accéder à ce statut. N'oublions pas qu'ils ont commencé comme nous. Avant d'être une marque, c'étaient des grands joueurs dans un petit club qui voulait se faire une place dans le Top 6. Nous sommes ce que Toulon était il y a six ans, ajoute l'ancien professeur de mathématiques.

Jake White en grande discussion avec Shaun Sowerby
Jake White en grande discussion avec Shaun Sowerby

Ce sont donc admiration et envie qui se mêlent à l'évocation du futur adversaire des Héraultais. Une relation qui trouve sa racine dans celles qu'entretiennent les deux hommes forts, Jake White et Bernard Laporte : Ça fait longtemps que je connais Bernard. Il avait visité l'Afrique du sud en 2000, avant de prendre l'équipe de France. Il était venu à Durban, il avait séjourné chez moi. Il a fait des merveilles avec Toulon. Les gens ne voient que le fait qu'il a beaucoup d'internationaux, peu de Français, mais on s'en fiche. Il a raison, car son équipe a gagné trois Coupes d'Europe. Que ce soit en foot, en basket, en rugby, une équipe qui gagne trois Coupes d'Europe a forcément quelque chose de spécial. Mais j'espère que ce sera son dernier match. Ce serait sympa que son dernier match soit contre moi !

On retrouve effectivement des traits communs dans les deux personnages : une main de fer sur leurs groupes, une envie de gagner à toute épreuve. L'admiration est d'ailleurs réciproque.

Montpellier connait la marche à suivre

De quoi faire de leurs deux formations de parfaites rivales dans la course au bouclier de Brennus. Avec un léger avantage, encore, aux Toulonnais. D'une part, parce que ces derniers disposeront d'un capital fraicheur plus important, après avoir évité la case barrage et vécu un parcours européen plus bref. Pourtant, le dernier choc en date entre Montpellier et Toulon tend à prouver que les Héraultais ont encore de la ressource.

Akapusi Qera et Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 12 juin 2016
Akapusi Qera et Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 12 juin 2016

A vrai dire, je m'attends exactement au même match qu'il y a deux semaines. C'est ce qui nous donne de la confiance. Toulon était venu ici pour gagner, ils en avaient besoin, mais nous avions triomphé. Ça nous donne de la confiance car ils n'avaient pas pris ce match à la légère. Mais en même temps, je ne suis pas naïf non plus, car c'est une grande équipe, qui arrivera reposée après une semaine de repos, et qui a joué tant de demi-finales, qui a connu tant de situations similaires. Rendons leur hommage, s'il y a quelque chose qu'ils font mieux que tout le monde, c'est d'être en forme au bon moment, déclare White.

En effet, malgré une expérience des phases finales moindre pour l'effectif héraultais, les Cistes connaissent tout de même la musique, et savent ce qu'il faut faire pour venir à bout du RCT. Un match éliminatoire est toujours complètement différent d'un match de phase régulière. Il ne s'agit plus d'essais, de bonus. Mais contre Toulon, nous essaierons de refaire la même chose qu'il y a deux semaines, puisque ça avait marché, espère Jannie du Plessis. Reste donc à savoir si Montpellier aura la capacité de tenir le rythme que sont capables d'imposer les Toulonnais. 80 minutes de combat pour une finale. Si près, si loin !

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