Chouly: "Ce serait trop facile de se réfugier derrière la fatalité"

Que peut-on dire après ce nouvel échec de Clermont ?

Damien CHOULY: On ne dit rien. Malheureusement, on ne peut qu'encaisser. On est menés et même un peu décrochés mais on fournit d'énormes efforts et on arrive à revenir grâce à notre conquête et beaucoup de patience. Au final, on décroche cette prolongation, qu'on mène bien durant la première partie puisqu'on passe à six points devant. Et d'une action positive pour nous, où on arrive à envoyer le jeu chez eux, on prend un contre assassin qui nous coûte le match. C'est beaucoup de déception.

Quelqu'un a t-il pris la parole dans le vestiaire ?

D.C.: Franck (Azéma, ndlr) a parlé mais encore une fois, il n'y avait pas beaucoup de mots pour expliquer. Il n'y a rien à expliquer. Et réconforter, cela ne sert à rien car personne n'a envie d'être réconforté. On est juste frustrés car, ce match, on peut dire qu'il nous tendait les bras.

Est-ce la colère qui prédomine ?

D.C.: Je ne sais pas si c'est de la colère mais on est tous frustrés et abattus. On tirera des conclusions après avoir revu le match. Je n'ai pas envie de le faire à chaud, si ce n'est qu'on a fourni les efforts nécessaires, on a tout donné, on n'a rien lâché...Tout le monde s'est donné à 100 % et c'est ça le pire. Sur l'investissement, on ne peut rien reprocher à personne. On a aussi dominé la conquête... Mais ça ne suffit pas. Il faut que tous les détails soient parfaits. On prend deux essais sur deux petites erreurs d'inattention qui coûtent cher à la fin.

Tant qu'on n'arrivera pas au bout, on repartira, car c'est c'était notre objectif et ça le restera"

Peut-on encore parler de malchance pour l'ASMCA ?

D.C.: Ce serait trop facile de dire que c'est de la poisse. Ce n'est pas le cas. Ce genre de match ne se gagne pas au mérite mais dans les détails et à l'application. Celui qui est le plus lucide et le plus appliqué pendant quatre-vingt minutes, même cent minutes cette fois-ci, gagne. Ce vendredi soir, par moments, on a manqué d'application et malgré tous nos efforts, cela a tourné en faveur du Racing.

On a presque le sentiment que seul Clermont pouvait perdre avec un tel scenario…

D.C.: On peut penser cela et se réfugier derrière la fatalité mais ce serait trop facile. Il y a aussi eu un carton jaune de l'arbitre...Je ne sais pas...Je crois que c'est surtout l'impact qui était fort. Je pense que Kolelishvili utilise bien les bras et qu'il est haut sachant que Ducalcon se baisse. Ce sont des décisions de l'arbitre, il faut faire avec. On a aussi un essai refusé en première mi-temps...Ce sont autant de détails sur lesquels il faut arriver à être plus précis. On reverra les images à froid mais pas maintenant, car ça ne sert à rien. Le coup de sifflet final a été donné, le match est fini. Nous, on reste à quai et c'est ce qu'il faut malheureusement retenir ce samedi soir. L'échec...

Ressentez-vous un goût d'inachevé par rapport à cette saison ?

D.C : Évidemment ! Même sur ce match car on l'avait bien préparé. Je le répète mais on a fait de gros efforts pour nous remettre dans la partie et cela se joue à la dernière minute. La saison a été longue pour moi mais je n'étais pas à une semaine près et j'aurais préféré couper la semaine d'après. Tant qu'on n'arrivera pas au bout, on repartira, car c'est c'était notre objectif et ça le restera.

Propos recueillis par Anthony TALLIEU, envoyé spécial à Rennes