"Dangereux, ridicule, du jamais vu"... les cadors tirent la sonnette d'alarme sur leur préparation

  • Maxime Machenaud (Racing 92) - 16 août 2016
    Maxime Machenaud (Racing 92) - 16 août 2016
  • Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 16 août 2016
    Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 16 août 2016
  • Julien Puricelli (Lyon) - 16 août 2016
    Julien Puricelli (Lyon) - 16 août 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Top 14 reprend ses droits ce week-end, moins de deux mois après avoir achevé la saison précédente. Après les vacances obligatoires, les quatre clubs demi-finalistes ont eu tout juste un mois, voire moins, pour préparer la reprise. C'est trop peu pour des joueurs qui craignent légitimement pour leur intégrité physique.

C'est la première fois de ma carrière que je connais une préparation aussi courte. Et pour cause ! Le Racing 92 de Maxime Machenaud, champion de France en titre, a fixé le retour à l'entraînement au 30 juillet. 20 jours plus tard, il se replongera à froid dans le grand bain de la compétition sur le terrain d'un prétendant aux phases finales. Son adversaire, l'UBB, a eu 24 jours de plus pour forger les corps. Quand on sait le sport de collisions qu'est devenu le rugby pratiqué en Top 14 et le volume musculaire nécessaire pour absorber les chocs, disons-le franchement, ça fait peur !

J'ai la 'chance' d'être suspendu pour le premier match et d'avoir une semaine de plus pour me préparer, mais pour les autres... C'est très, très court, souffle encore le demi de mêlée francilien. Au Racing, on n'a quasiment pas pu faire de physique. Du moins, il n'y a pas eu de développement comme ça a pu être le cas les autres saisons. On a dû rentrer directement dans le rugby. Ce qui ferait saliver d'envie certains rugbymen amateurs réfractaires au fractionné ne fait pas rire du tout les professionnels.

Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 16 août 2016
Fulgence Ouedraogo (Montpellier) - 16 août 2016

Ouedraogo : "On met les joueurs en danger"

Pour eux, leur corps, c'est leur gagne-pain. Le protéger est une nécessité pour limiter le risque d'une blessure de longue durée, potentiellement catastrophique pour leur carrière. Samedi et dimanche, certains gladiateurs vont entrer dans l'arène avec une armure de papier : C'est assez incroyable et dangereux, s'insurge le Montpelliérain Fulgence Ouedraogo !

Quand on voit le niveau du Top 14, sa longueur et sa dureté, c'est très compliqué. Les équipes ont eu juste un mois pour se préparer, c'est à dire physiquement et au niveau de leur jeu. C'est ridicule ! Il faudra faire avec malheureusement mais on met en danger les joueurs. On sait qu'il y a des risques de blessure dans une saison et c'est d'autant plus le cas quand on ne s'est pas suffisamment préparé physiquement. On fera un point à la fin de la saison mais c'est difficile de préparer tout un championnat en seulement quelques semaines.

Julien Puricelli (Lyon) - 16 août 2016
Julien Puricelli (Lyon) - 16 août 2016

Accusant un déficit de préparation physique inévitable, le Racing, Toulon mais aussi Montpellier et Clermont devront s'attendre à souffrir durant les premières journées. Au niveau du cardio, déjà, sous la chaleur de l'été, avec un possible/probable déclin passé le cap de l'heure de jeu. Dans leur chair, aussi, face à des joueurs qui enchaînent les tours de terrain et poussent de la fonte pour certains depuis pratiquement deux mois, à l'image du Lou qui a repris le 21 juin : On souhaite tirer profit de cette situation car nous faisons partie des équipes qui avons repris le plus tôt cette saison, se projette le Lyonnais Julien Puricelli. On espère être prêt pour ce premier bloc de huit matches et avoir un petit avantage physique qu'il faudra exploiter. Il serait bête de ne pas le faire, mais le bilan peut s'avérer lourd à la fin du mois.,

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