Ancien numéro 8, vin, internet... Voici Sekope Kepu

"Hâte d'arriver"

La saison de Kepu a été très longue, pour ne pas dire à rallonge avec le Mondial et son épilogue cruel. Depuis, il a pris quelques semaines de repos pour se rafraîchir le corps et l'esprit. Une coupure salutaire avant de repartir dans un nouveau challenge excitant à souhait. C'est une nouvelle étape dans ma carrière. Nous avions hâte avec ma famille d'arriver en France. Jouer ici va me changer, comme joueur d'abord, mais aussi pour ma famille, je suis convaincu que nous allons prendre du plaisir à découvrir ce pays qui est magnifique.

Interrogé sur l'actualité et sur les attentats qui ont touché Paris ces derniers jours et aurait pu doucher son enthousiasme, Kepu a reconnu avoir été un peu nerveux car nous devions rester une nuit à Paris dimanche soir (lors de son voyage depuis l'Australie). Mais vous savez il y a partout des endroits dans le monde qui ne sont pas sûrs, il peut arriver n'importe quoi, n'importe où.

La famille d'abord

Quand l'opportunité de Bordeaux s'est présentée, cela été une décision difficile et importante à prendre, pour moi, pour ma famille. Le rugby est important, ma famille encore plus (il est père de trois enfants). Au delà de l'éloignement avec sa terre natale (il est né à Sydney mais a grandi en Nouvelle-Zélande), le Top 14 va changer le rythme de sa vie, lui qui, entre le Super Rugby et le Rugby Championship (Four Nations) était absent de la maison environ six mois de l'année.

Oui, ça a compté, reconnait-il. Sportivement, il avoue que ce ne sera pas facile dans l'une des meilleures compétitions au monde mais c'est un challenge pour moi. Je vais essayer d'apporter mon expérience du rugby international, du Super Rugby pour aider l'équipe à atteindre ses objectifs. La découverte de la mêlée en Top 14 a aussi joué dans ma décision de venir, c'est une bonne opportunité pour moi pour me développer en tant que pilier face à certains des meilleurs piliers du monde.

"Le meilleur vin du monde"

Concernant la ville, Kepu savait juste que c'était l'endroit où il y a le meilleur vin du monde, rigole-t-il. Mais il s'est renseigné, a beaucoup discuté avec le président Laurent Marti, Raphaël Ibanez et l'ancien talonneur argentin Mario Ledesma qui s'occupait de la mêlée des Wallabies lors de la Coupe du monde.

C'est excitant d'intégrer un club qui grandit progressivement, de participer à sa construction. J'ai aussi parlé avec des amis qui ont visité Bordeaux et avec des joueurs comme Ole Avei ou Met Talebula durant la Coupe du monde qui m'ont dit que c'était une super ville et qu’ils avaient tout de suite aimé vivre ici et qu’ils appréciaient jouer au rugby ici. J'ai regardé sur Internet comment jouait l'équipe, j'ai essayé de me familiariser avec les plans de jeu, les noms des joueurs, le stade. Et j'ai vu que Bordeaux était une très belle ville. Je n'ai plus qu'à apprendre le français.

Ancien numéro 8

Kepu, qui jouait encore numéro 8 à l'âge de 19 ans, vient avec l'envie d'apprendre mais surtout apporter mon expérience du rugby international et de l'hémisphère sud et donner le meilleur de moi-même. Et sa motivation semble intacte moins d'un mois après le Mondial, l'un des moments les plus forts de sa carrière avec les victoires dans le Super Rugby 2014 avec les Waratahs et dans le Rugby Championship cet été.

Du côté de l'UBB qui suivait Kepu depuis longtemps, Ibanez a reconnu que lorsque nous avons réfléchi à l'opportunité de faire venir un joueur de niveau international au poste de pilier droit, son nom est apparu comme une évidence. C'est un pilier de classe internationale, très complet, efficace à son poste, ballon en main. C'est une véritable plus-value pour le club.