Montpellier va-t-il payer le manque de rotation de son effectif ?

Nous avons commencé la préparation le premier juillet, nous sommes début juin, ça fait donc onze mois que nous travaillons. C'est long, mais c'est long pour tout le monde, déclarait il y a quelques jours Jake White. Certes, sauf que toutes les équipes du Top 14 n'ont pas joué des phases finales de Coupe d'Europe. Ou eu à gérer le calendrier démentiel du MHR lors des dernières semaines de compétition, le club héraultais ayant affronté les Harlequins en finale de Challenge Cup, Bordeaux-Bègles et Toulon à l'Altrad Stadium. Et, bien sûr, le Racing 92 sur son terrain.

White assume sa décision

Une rencontre que Jake White et son staff n'avaient pas voulu laisser passer, souhaitant s'offrir une semaine de repos en évitant la case barrage. Décision que l'entraineur continue cette semaine de défendre : Bien sûr que je défends cette décision. Ne pas le tenter aurait été comme avoir 50% de chance de gagner au loto et de ne pas jouer. Évidemment, ce n'est pas une science exacte.

L'appétit vient en mangeant ! Mais, boosté par une belle victoire contre le RCT, le MHR a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre. Ou comme on le dit dans la langue de Shakespeare, il a peut-être croqué plus qu'il ne pouvait mâcher. Et ainsi accumulé un peu plus de fatigue avant le vrai sprint final.

Paillaugue : "Je ne comprendrais pas qu'on ne trouve pas l'énergie"

Pourtant, personne dans les couloirs du complexe Yves-du-Manoir ne semble mettre cette défaite sur le compte d'un quelconque déclin physique. Au Racing, on a tout simplement fait un non-match. Même pendant la rencontre, on sentait qu'on n'était pas dedans. Si nous avions travaillé comme des acharnés et pris quarante points ça aurait été difficile, ce n'est pas le cas. Et il y a assez d'expérience dans cette équipe pour se remobiliser rapidement, estime Benoit Paillaugue.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit désormais. Se remobiliser, et surtout récupérer. Car ce week-end de repos tant voulu, les Cistes ne l'auront pas. Une semaine devrait suffire, en tout cas il faut y croire. Quand je vois l'année dernière le Stade français qui a bataillé pour la qualification et dû continuer à enchainer les matches, ça prouve que ce qui arrive pendant les vingt-six premières journées ne compte plus, appuie White.

Les Héraultais ne se laisseront donc pas perturber par l'accroc francilien. Enfin en passe de jouer un barrage à domicile, il n'est en effet plus l'heure de se plaindre ! Même si physiquement on est peut-être fatigué par rapport à d'autres équipes car on a beaucoup joué, j'espère qu'on aura assez d'énergie, et je ne comprendrais pas qu'on n'en ait pas. On a cravaché toute l'année pour jouer ces matches-là. Il faudra trouver la fraicheur mentale et physique, et se dire qu'à la clé il n'y aurait que deux matches pour tenter de soulever le bouclier. Je suis sûr qu'on trouvera ces ressources dimanche, espère Paillaugue.

Sous le soleil qui devrait taper fort dimanche (16h15), un regain de fraicheur ne sera pas de trop.