L'antisèche : Castres est totalement passé à côté

  • Alex Tulou (Castres), pris par David Kubriashvili (Montpellier)
    Alex Tulou (Castres), pris par David Kubriashvili (Montpellier)
  • Rodrigo Capo Ortega (Castres), sorti sur civière après une commotion cérébrale
    Rodrigo Capo Ortega (Castres), sorti sur civière après une commotion cérébrale
  • Rory Kockott (Castres) face à Montpellier - 12 juin 2016
    Rory Kockott (Castres) face à Montpellier - 12 juin 2016
  • Benoît Paillaugue (Montpellier) échappe à Benjamin Urdapilleta (Castres)
    Benoît Paillaugue (Montpellier) échappe à Benjamin Urdapilleta (Castres)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Qualifiés in extremis pour les phases finales, les Castrais n'ont pas fait le poids face aux Montpelliérains ce dimanche (28-9). La faute notamment à des cadres absents des débats. Notre antisèche.

Le jeu : Ames sensibles s’abstenir

A l’image du match de barrage de la veille entre le Racing et Toulouse, cette affiche n’a pas accouché d’une rencontre spectaculaire. A moins d’aimer le combat et le désordre. On s’attendait à des impacts rudes et une guerre de tranchée et on a été servis. Nous avons même eu droit à quelques échauffourées, preuve de la tension des acteurs. Sauf qu’à ce petit jeu, ce sont les hommes de Jake White qui sont les plus forts.

Comme un symbole, le robuste capitaine castrais, Rodrigo Capo Ortega, a été contraint de quitter le champ de bataille assez rapidement après un terrible choc à la tête et une commotion cérébrale. Vraiment, les Castrais n’avaient pas les armes pour rivaliser au niveau de la puissance et ils n’ont jamais fait trembler cette machine MHR, tellement pragmatique et réaliste.

Rodrigo Capo Ortega (Castres), sorti sur civière après une commotion cérébrale
Rodrigo Capo Ortega (Castres), sorti sur civière après une commotion cérébrale

Les joueurs : Paillaugue dans le bon rythme, Kockott à contre-temps

Si le MHR est particulièrement impressionnant devant, certains trois-quarts réussissent aussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de l’ailier Timoci Nagusa, auteur d’un essai et qui a mis les défenseurs castrais sous pression, tout comme le centre Anthony Tuitavake. Toujours aussi juste dans ses choix, Benoit Paillauge a livré une copie de grande qualité. Et que dire du puissant deuxième ligne, Paul Willemse. Un bulldozer qui met sans cesse son équipe dans l’avancée. Au contraire, Jesse Mogg s’est fait plus discret qu’à l’accoutumée.

Pour les Castrais, difficile de faire ressortir énormément de positif dans cette rencontre où ils n’ont eu de cesse de subir. Les cadres, à l’image notamment de la charnière Rory Kockott-Benjamin Urdapilleta ou l’arrière Geoffrey Palis sont passés à côté de leur match. Même chose pour Alex Tulou, moins percutant et maladroit ballon en mains ou Antoine Tichit, pris en mêlée fermée. Si tout n’a pas été parfait, la prestation de Rémi Lamerat mérite d’être saluée. De loin, le Tarnais le plus remuant avec Julien Dumora, auteur d'une bonne entrée en jeu.

Rory Kockott (Castres) face à Montpellier - 12 juin 2016
Rory Kockott (Castres) face à Montpellier - 12 juin 2016

Ce qui aurait pu tout changer : Que Castres marque juste avant la pause

Sur l’ensemble de la rencontre, les Montpelliérains n’ont que rarement été inquiétés par les Castrais. Pourtant, juste avant la pause, les Tarnais ont eu une belle opportunité alors qu’ils étaient menés 3-11. A l’origine, une belle percée de Rémi Lamerat qui franchit et sert Thomas Combezou. Son coéquipier donne à David Smith pour un trois contre un face à Timoci Nagusa. L’ailier néo-zélandais passe à son arrière Geoffrey Palis mais ce dernier commet une faute de main et fait tomber le ballon à quelques mètres de l'en-but (38e).

Le tweet qui résume tout

Quand on vous dit que ce fut un match âpre…

#TOP14 #MHRCO
Retour du @mhr_officiel aux vestiaires sous les applaudissements ! pic.twitter.com/aLIOxaquTu

— TOP 14 Rugby (@top14rugby) June 12, 2016

La stat : 14

Les Montpelliérains restent sur une série de quatorze victoires sur les 16 dernières rencontres disputées. C’est dire la dynamique des vainqueurs de la Challenge Cup, toujours en course pour le doublé.

La décla : Benoît Paillaugue (demi de mêlée de Montpellier)

On est un peu fatigué et mâchés après cette rencontre. Mais les préparateurs physiques et le staff vont faire ce qu'il faut pour bien régénérer les corps et bien préparer ce match avec beaucoup de repos et de glaçons.
Benoît Paillaugue (Montpellier) échappe à Benjamin Urdapilleta (Castres)
Benoît Paillaugue (Montpellier) échappe à Benjamin Urdapilleta (Castres)

La question : Montpellier était-il simplement trop fort ?

Si les Héraultais étaient favoris dans cette rencontre, nous n’imaginions pas pour autant un tel scénario. Les Tarnais ont bataillé ces dernières semaines pour arracher leur ticket en phase finale. Tout ça pour ça. Etait-ce l’enjeu qui a rongé les Castrais ? On peut légitimement se le demander. Surtout à la vue des nombreuses maladresses des joueurs de Christophe Urios lors de cette rencontre et notamment en première mi-temps. On les a vus éprouver de grandes difficultés à se passer le ballon (6 en-avant) et à multiplier les temps de jeu, ce qui n’est pas habituel pour cette équipe. Si bien organisée normalement, elle a été plus brouillonne ce dimanche.

Face à des Montpelliérains redoutables physiquement, pragmatiques et sûrs de leur force, c’était bien trop dur de lutter à armes égales. Et si Montpellier a construit le score au fil du match, il n’a jamais fait trop de doute que le MHR allait sortir vainqueur. Castres est passé totalement au travers et a encaissé trois essais. Ce qui peut arriver, certes. Mais c’est dommageable lorsque cela se produit sur un match à élimination directe. Heureusement, certains devraient pouvoir se changer les esprits avec la tournée du XV de France en Argentine.

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