Ce Castres-là allait beaucoup trop vite pour le Racing

C’est un succès bonifié (34-8) que les Castrais ont décroché devant leur public à Pierre-Antoine, face à une équipe du Racing 92 bien trop timide. Le CO s’est appuyé sur une très grosse domination dans les rucks pour récupérer un grand nombre de ballon et imposer son rythme. Les Tarnais ont fait preuve de réalisme offensif pour marquer 5 essais. Les joueurs de Christophe Urios lancent enfin leur saison alors que pour les Franciliens, c’est un deuxième revers cette saison au terme d’un match où ils n’y ont pas cru.

C’est au retour des vestiaires que ce match s’est décanté et si l’écart était minime au terme des 40 premières minutes (7-3), il ne traduisait pas forcément la domination castraise durant le premier acte. Que ce soit au niveau de la possession du ballon et de l’occupation, les partenaires de Daniel Kirkpatrick ne laissaient pas respirer le Racing. Même à 14 contre 15 après le carton jaune de Christophe Samson (26e), les Castrais ont continué d’attaquer sans pour autant être récompensés de tous leurs efforts.

Une 100e réussie pour Kockott

Le demi de mêlée international castrais fêtait sa 100e en Top 14, une stat à laquelle Rory Kockott aura fait honneur. Il aura mis beaucoup de rythme sur toutes les sorties de regroupements ce qui a permis de trouver les espaces dans une défense qui aura tenu jusqu’au carton jaune de Ross Filipo (43e). Clairement, les infériorités numériques auront coûté cher au Racing car immédiatement après avoir vu son deuxième ligne néo-zélandais se faire sanctionner, le Racing voyait Alex Tulou franchir la ligne (44e). Henry Chavancy était à nouveau averti et laissait ses partenaires à 13 après un acte d’antijeu dans un ruck (53e) et dans la continuité, Tulou réalisait le doublé. Toujours en supériorité numérique, David Smith réalisait un contre de 60m (58e) pour conforter le bonus offensif qui se dessinait de plus en plus. Castres patient devenait tueur.

L’essai francilien de Louis Dupichot (63e) et la réponse castraise de Rémy Grosso (69e) venaient rajouter du crédit à la performance artistique de cette rencontre plaisante qui aura donc vu le CO retrouver la gagne, chose qui ne lui était plus arrivée depuis la venue d’Oyonnax (35-26) le 11 septembre. Le coup d’arrêt peut faire mal au Racing 92 mais il n’a jamais semblé en mesure d’espérer plus de ce déplacement dominical dans le Tarn.