Qu'importe le spectacle, Pau s'offre un succès de prestige

Dans un match cadenassé, la Section paloise s'est imposée 9-6 face à un Stade toulousain en manque d'inspiration. Courageux et pugnaces, les Béarnais ne sont jamais départis de leur bonne volonté malgré les vents contraires: touche, mêlée et indiscipline. Ce succès permet à la Section de basculer à 2 victoires et 2 défaites à l'issue du premier bloc. Plutôt encourageant au regard du pédigree des adversaires rencontrés. Toulouse, lui, connait son premier revers de la saison.

Cette victoire, c’est l’éloge de la solidarité ! Alors que les Béarnais semblaient en grand danger au moment de défier des Toulousains invaincus, ils ont livré un match plein d’envie mais un match "à ne surtout pas montrer dans les écoles de rugby" comme dirait l’autre ; car oui l’envie est une qualité primordiale et indispensable, tout comme le jeu et l’adresse… Quoi qu’il en soit Pau a accouché d’une nouvelle façon de jouer au rugby: gagner sans touche, sans mêlée et sans discipline ! Les lacunes en touche sont sans aucun doute les plus criantes puisque les Palois ont perdu 80% de leurs lancers. On notera à leur décharge que 4 de leurs deuxième ligne sont à l’infirmerie. Dans une moindre mesure la mêlée a été bousculée tandis que l’indiscipline aurait pu et même aurait dû leur coûter le match puisque qu’ils ont évolué à 13 contre 15 pendant 7 minutes. Une ornière dont ils se sont sortis admirablement, ne concédant pas le moindre point et ce grâce à leur défense. Et la défense, c’est de la solidarité.

En panne d’inspiration

Toulouse n’a jamais été en mesure de reproduire les bonnes séquences entrevues sur les trois premiers matchs. Pour synthétiser, trop de fautes de main et pas assez de rythme. Mis à part sur les dix dernières minutes, le Stade a semblé poussif, sans génie, sans vitesse et asphyxié par les défenseurs palois. Les hommes d’Ugo Mola ne sont pas en retard sur leur tableau de marche mais ils pourraient regretter de ne pas avoir saisi l’occasion de réaliser la passe de 4. Car, en effet, l’occasion semblait belle pour eux face à un adversaire souffreteux en conquête. Gageons que s'il y a une prochaine fois, les Toulousains auront retenu la leçon.