La première sur synthétique, c'est tout bonus pour Oyonnax

Oyonnax fête ses retrouvailles avec Charles-Mathon comme il l'avait quitté, par une victoire. Rentrée bredouille de l'Altrad Stadium la semaine dernière, l'USO a véritablement lancé sa saison chez elle en écrasant l'Union Bordeaux-Bègles (37-19). Grâce à une agressivité de tous les instants et un très bon Nick Robinson à la baguette, le barragiste du dernier Top 14 a étouffé de bien pâles Bordelo-Béglais et régalé son public avec quatre essais (26e, 29e, 35e, 60e). Un premier succès pour Stéphane Glas à la tête des Oyomen qui rapporte cinq points.

Raphaël Ibañez ne croyait certainement pas viser aussi juste lorsqu'il affirmait dans la semaine que l'esprit d'Oyonnax existait encore. Sans leur penseur Christophe Urios, parti à Castres, les Oyonnaxiens ont affiché d'énormes vertus de combat et d'agressivité, notamment dans une première période qu'ils ont dominé de la tête et des épaules. Asphyxié, concassé, le club girondin a subi la foudre durant quarante minutes, concédant trois essais, le premier de pénalité (26e), les suivants par Sheridan (29e) et Jenneker (35e). Le talonneur sud-africain se payant même le luxe d'enrhumer totalement Blair Connor sur une feinte de passe géniale.

Robinson réussit un sept sur sept au pied pour sa première à Mathon

Rentrée sur un score peu flatteur, mais qui aurait aussi pu être plus lourd, de 30-12 à la pause, les partenaires de Pierre Bernard se sont légèrement repris au retour des vestiaires, menaçant même le bonus offensif de leur adversaire en fin de partie. Le staff girondin ne manquera toutefois pas de souligner les trop grands risques pris par ses joueurs pour relancer dans leurs 22 mètres face à des Oyomen morts de faim, ainsi qu'une passivité fatale dans les duels.

Pour Oyonnax, ce samedi soir est une totale réussite. Au rang des grandes satisfactions, Pierrick Gunther, qui a donné le ton en se montrant saignant et survolté sur toutes ses interventions, mais aussi Nick Robinson. Arrivé cet été dans l'Ain pour remplacer Benjamin Urdapilleta, le Gallois a marqué des points dans le cœur de ses supporters en s'offrant un sept sur sept au pied (trois pénalités, quatre transformations) et deux passes décisives pour Sheridan (29e) et de Marco (60e). Une première tonitruante à Charles-Mathon, à l'image de la prestation d'ensemble de l'USO.