La fin de saison du Racing se joue déjà à Marcel-Deflandre

Quelques minutes après le coup de sifflet final de la victoire bonifiée contre Pau (43-13), Laurent Labit s'est immédiatement projeté sur le match suivant en affirmant que son équipe devait absolument gagner à La Rochelle La raison est simple, c'est toute la fin de saison du Racing qui sera conditionnée par cette rencontre. Les Franciliens, quatrièmes, comptent trois points de plus que Toulouse, cinquième, qui va rencontrer deux équipes qui n'ont plus rien à jouer dans cette phase régulière.

Tout en haut du Top 14, Clermont est déjà qualifié pour les demi-finales et a tout le luxe de laisser ses cadres au repos pour le déplacement à Ernest-Wallon. Intercalé entre La Rochelle et Pau à la dixième place, le FCG, coutumier des fins de saison en roue libre, ne sera pas non plus l'adversaire le plus farouche lors de la dernière journée.

En ouvrant le bal, un jour avant le Stade toulousain, le Racing lui donnera une précieuse indication. Soit il perd et lui dessine une belle brèche pour lui souffler sa quatrième place, soit il ne perd pas et dans ce cas-là, il devra espérer que le Stade ne prenne pas le point de bonus. Car en cas d'égalité à 75 points, ce sont les Haut-Garonnais qui seraient devant. Les deux équipes étant à égalité aux points-terrain, c'est la différence générale qui les départage. Et c'est Toulouse qui est devant actuellement (+237 face à +61).

Deflandre imprenable depuis la 2e journée

Battre une équipe sans objectif n'est, à première vue, pas la mer à boire pour une équipe aux ambitions et aux moyens du Racing. Les Alto-Sequanais abordent pourtant cette échéance sur la pointe des pieds. Ils le savent, dans le port de La Rochelle, il y a des Maritimes qui chantent. Dans un stade où règne la plus belle ambiance avec Clermont selon Rémi Tales, ancien Bagnard (de 2006 à 2011), les hommes de Patrice Collazo n'ont chuté qu'une fois cette saison.

C'était lors de la première journée, face à Clermont (6-44). Depuis, onze victoires d'affilée – aucun autre club de Top 14 n'en compte autant – et, dans 63 % des cas, l'adversaire est reparti bredouille.

La troisième place envisageable, la deuxième encore jouable

Si le demi de mêlée Xavier Chauveau assure que l' objectif du groupe est au minimum d'accrocher un barrage à domicile et que c'est à lui de faire ce qu'il faut à La Rochelle pour arriver à cet objectif , la prudence demeure : On sait que ce sera très difficile là-bas car, même si cette équipe reste sur une grosse défaite (67-20, à Castres, ndlr), c'était à l'extérieur et elle n'est pas du tout la même chez elle, tempère le troisième ligne Antonie Claassen. Elle a un super public qui met une ambiance fantastique et qui pousse derrière elle. Je ne pense pas que notre fin de saison se joue vendredi mais on a notre destin entre nos mains .

En cas de victoire face aux Maritimes, le Racing profitera du duel entre Montpellier et Toulon pour revenir tout près voire à hauteur de l'un et encore à portée de fusil de l'autre. En cas d'égalité finale avec le RCT, les Ciel et Blanc termineront devant. Ce n'est pas le cas vis-à-vis du MHR, mais ils recevront les Cistes lors de la dernière journée. Pour faire simple, avec neuf points sur les deux derniers matches, le Racing sera automatiquement troisième.

Avec deux victoires simples, il faudrait que Montpellier ne batte pas Toulon pour qu'il en soit assuré et accueillera quoiqu'il arrive son barrage. Et pour les plus optimistes, si le vice-champion d'Europe obtient deux victoires bonifiées et que Toulon perd à Montpellier, il rejoindra Clermont directement en demi-finales. Pour l'heure, rien n'empêche le club francilien de rêver. Vendredi, sur les coups de 22h45, on saura si ces rêves ont résisté aux vagues de l'Atlantique.