Incroyable Toulouse !

C'est un très gros coup que réalise le Stade toulousain et, à l'inverse, une sacrée tuile pour Toulon ! Comme l'année dernière, les Haut-Garonnais ont fait payer cher au RCT sa volonté de délocaliser face à eux. Appliqués en défense et supérieurs en mêlée, ils s'imposent à l'Allianz Riviera de Nice (10-12) grâce à deux pénalités du demi de mêlée international Sébastien Bézy en première période (7e, 25e) et deux autres de leur capitaine Florian Fritz après la pause (58e, 69e).

Un essai de Juan Smith en fin de partie permet à son équipe d'accrocher le bonus défensif. Une mauvaise opération tout de même pour Toulon dans la course aux phases finales, à l'inverse du Stade toulousain qui revient provisoirement à trois longueurs du Racing 92, quatrième.

Encore une délocalisation malheureuse pour Toulon

Mourad Boudjellal va devoir peser le pour et le contre entre les recettes engendrées par les délocalisations et la pénalisation sportive qu'elles entraînent pour son club. Sur ses trois défaites "à domicile" de la saison, deux l'ont été hors de Mayol. Un contexte différent mais un résultat identique que contre Clermont (18-19), au début du mois d'avril, pour un RCT ratatiné en mêlée fermée qui n'a pas su concrétiser ses grosses occasions d'essai (18e, 32e, 48e, 77e) et faire craquer la meilleure défense du Top 14, qui a encore tenu son rang ce samedi.

La puissance des Vermeulen, Tuisova et Nonu n'a pas suffi. L'an dernier, au Vélodrome, Toulouse avait renversé Toulon dans un match fou (24-34). Avec beaucoup moins de panache mais du sérieux et de la générosité, les hommes d'Ugo Mola rééditent l'exploit cette année.

Fritz, le canonnier

Ce Stade toulousain-là n'était pas beau à voir jouer et les amateurs de spectacle niçois venus se greffer aux supporters sont sûrement ressortis quelque peu frustrés de l'Allianz Riviera. On a même frôlé l'ennui au cœur de la seconde période. Mais s'il n'était pas venu pour plaire et briller, Toulouse a été solide sur les bases du rugby, notamment la conquête avec une mêlée qui a usé tous les piliers varois sur la feuille de match.

Une prestation pragmatique à l'image de son capitaine Florian Fritz, qui a choisi de prendre avec succès deux pénalités de plus de 50 mètres pour décramponner le RCT. Deux coups de canon dans la grisaille qui permettent au Stade toulousain de frapper fort dans son objectif de phases finales et même de lorgner sur un barrage à domicile. Un objectif que les Varois devront désormais défendre bec et ongles, alors que la qualification directe en demi-finale s'est éloignée.