Cette fois, la crise couve vraiment à Clermont

  • Les Clermontois écoutent leur capitaine Aurélien Rougerie après l'essai encaissé contre Montpellier
    Les Clermontois écoutent leur capitaine Aurélien Rougerie après l'essai encaissé contre Montpellier
  • Benoit Paillaugue, le demi de mêlée de Montpellier
    Benoit Paillaugue, le demi de mêlée de Montpellier
  • La joie de Marvin O'Connor, devant Camille Lopez
    La joie de Marvin O'Connor, devant Camille Lopez
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TOP 14 - Une semaine après le traumatisme en Coupe d'Europe, les Clermontois ont une nouvelle fois perdu à domicile contre les Montpelliérains (15-19). C'est déjà le quatrième revers des Auvergnats au Michelin, toutes compétitions confondues.

Force ancestrale de Clermont, Marcel-Michelin est bien devenu son problème cette année. Loin du faste record d'invincibilité de 2013 (60 victoires d'affilée), l'antre des Jaunards est devenue une citadelle prenable. Après Toulon et le Racing en championnat puis l'UBB en Coupe d'Europe, voilà Montpellier qui repart victorieux du Michelin (15-19). Trois revers de rang à domicile en Top 14, c'est d'ailleurs une première pour le club auvergnat. Auteur d'une grande première période, récompensé par un essai du néo-international Marvin O'Connor (35e) et un score de 6-16 à la pause, le MHR a su tenir sa victoire jusqu'au bout malgré un passage à vide. Le club héraultais effectue par la même occasion un retour un force dans le top 6.

La dernière cartouche galvaudée par Vincent Debaty résume bien la situation actuelle de Clermont. De l'imprécision, du doute et de la précipitation. Un cocktail moribond qui a empêché l'ASMCA de trouver la faille dans une défense montpelliéraine agressive et dense. Pire, la première période des Jaunards laisse une impression tenace de fébrilité. Sans l'apport de Fritz Lee et Camille Gérondeau dans le jeu au sol, nul doute que la punition aurait pu être bien pire. Avec un excellent Benoit Paillaugue au pied et ballon en main, le MHR a roulé durant quarante minutes sur une équipe fragilisée et la peur au ventre devant son public décontenancé.

Benoit Paillaugue, le demi de mêlée de Montpellier
Benoit Paillaugue, le demi de mêlée de Montpellier

Un choix petit-bras de Rougerie qui coûte cher

Certainement remontés à la pause par Franck Azéma, les Auvergnats ont redressé la barre au retour des vestiaires, profitant aussi d'une baisse de régime adverse. Ils avaient même trouvé en Brock James un sauveur tout désigné. Ovationné à son entrée en jeu par un Marcel-Michelin nostalgique des années Vern Cotter – les nombreuses banderoles de soutien à Jamie Cudmore en témoignent – le vétéran australien a apporté un plus dans l'animation que Camille Lopez n'avait su insuffler. Auteur de trois pénalités (53e, 67e, 70e), il a apporté de l'espoir et de la fraîcheur à une équipe qui n'en a plus beaucoup.

La joie de Marvin O'Connor, devant Camille Lopez
La joie de Marvin O'Connor, devant Camille Lopez

Preuve en est le choix terriblement peu ambitieux de son capitaine Aurélien Rougerie. En supériorité numérique après un carton jaune reçu par le leader de combat sud-africain Bismark du Plessis (64e), Clermont obtenait une pénalité sur mêlée à 5 mètres de l'en-but héraultais, en face des perches, et pouvait revenir à hauteur avec un essai transformé. L'ancien Clermontois préférait la jouer petit-bras en demandant à James de prendre les points (67e). Quelques secondes plus tard, Catrakilis claquait un drop (68e), sanctionnant le manque de vigilance de ses partenaires mais surtout sa décision pour le moins épicière. À l'image d'une écurie qui rentre peu à peu dans le rang et dont une prise de conscience est attendue de toute urgence.

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