Et maintenant, La Rochelle veut enfin gagner à l'extérieur

Le sort des joutes de la Pro D2 ont fait s’affronter Palois et Rochelais neuf fois en trois saisons, de 2012 à 2014, demi-finales incluses. Pour leurs retrouvailles dans l’élite (dimanche, 16h), nul besoin de passer les effectifs à la loupe pour comprendre que pas mal de choses ont changé des deux côtés. À La Rochelle, on a encore en mémoire la demi-finale de Pro D2 2014 où les Maritimes, notamment grâce à l’éclosion aux yeux de tous de Levani Botia, se qualifiaient chez eux contre les Palois pour la finale contre Agen, qui allait l’envoyer en Top 14. C’est un championnat qui était différent, c’était la Pro D2", rapporte le manager rochelais, Patrice Collazo, avant d’évoquer la relation entretenue par les deux clubs au cours de ces années. Il n’y avait pas de rivalité particulière entre Pau et La Rochelle, c’était deux équipes qui jouaient le haut du tableau, qui voulaient la même chose, et ça pouvait donner des matchs à forts enjeux, avec une forte tension.

Oublier le match perdu en Italie...

Après la défaite à Parme contre les Zèbre (25-5), samedi dernier en Challenge Cup, les Rochelais se sont retrouvés en deux temps, lundi au déjeuner et au dîner, pour des repas en commun puis accompagnés de leur entourage. Une manière d’évacuer avant le match de dimanche pour Patrice Collazo, mais aussi, comme toujours, pour continuer d’avancer, comme nous le dit le centre international U20 Éliott Roudil.

Contre les Zèbre, très en place en défense, on n’a pas réussi à trouver des solutions. Après le match, on s’est resserré tous ensemble. Maintenant, on arrête de parler de ça. L’objectif, dans la tête de tout le monde, c’est Pau. L’intention, elle, est en effet toujours la même que celle que l’on a vu au Racing 92, à Toulon, à Toulouse, à Bordeaux-Bègles ou encore à Montpellier: gagner une première fois à l’extérieur.

Sazy: "Tout le groupe a envie d'avoir ce premier succès à l'extérieur"

En habitué des hivers rochelais, le troisième ligne Romain Sazy résume bien la situation, avant le déplacement dans le Béarn. Les Palois, on peut parler d’eux plusieurs minutes, mais c’est surtout à nous de savoir ce que l’on va faire là-bas. Ça fait plusieurs déplacements qu’on passe à peu de choses d’une victoire et je pense que tout le groupe a envie d’avoir enfin ce premier succès à l’extérieur. Malgré les bonus récupérés à l’extérieur (trois au total, ndlr), à chaque fois que l’on monte dans le bus ou dans l’avion du retour d’un match perdu, on a un peu les boules. On va essayer de remédier à ça. Le plus tôt possible…

Patrice Collazo lui, voit ce déplacement chez les Palois s’inscrire dans un contexte compliqué où de grosses équipes sont tombées" au stade du Hameau. Il détaille : Toulouse, et Montpellier y ont perdu. Le Racing s’y est cassé les dents en faisant match nul. Quant aux dangers, ils sont identifiés: C’est une équipe complète qui sait s’appuyer sur sa conquête autour des ballons portés, elle sait aussi laisser quelques ballons car il y a derrière des joueurs qui peuvent finir des coups. C’est une équipe très en place, mais c’est évident car elle l’était déjà l’année dernière (championne de Pro D2, ndlr).