Les trois déclas d'Ibanez, symboles de la prise de conscience girondine
Une semaine après la claque reçue face à La Rochelle, le manager Raphaël Ibanez a haussé le ton en début de semaine pour remobiliser et responsabiliser son groupe, en pleine incertitude à cinq journées de la fin d Top 14. L'heure de la révolte a sonné.
Les joueurs ne s'attendaient pas à l'issue d'un match perdu à domicile à ce que je reste impassible. J'avais juste à faire mon travail. Je continue à donner auprès des joueurs, avec l'encadrement technique, c'est le plus important.
Il n'est pas coutumier du fait mais ses joueurs se rappelleront un moment de sa prise de parole lundi au retour d'une semaine de coupure lourde et pesante. En mettant les points sur les +i+, en ciblant certains comportements, Ibanez a repris la main dans une période plutôt trouble du côté de Moga où l'insouciance n'est plus qu'un vague concept.
Face à la presse, il ne s'est pas épanché sur le contenu de sa mise aux points, cela doit rester entre nous, mais a pointé une statistique qui en dit long sur la fébrilité ambiante: face aux Rochelais, l'UBB a perdu ou rendu 28 ballons, que ce soit au contact ou suite à des défaillances techniques. Un nombre trop important pour espérer gagner. En sus du manque d'agressivité observé et d'une faillite dans le combat.
Est-ce que les joueurs auront eu besoin d'une alerte de ma part ou d'un avertissement ? La réponse est en eux, dans leur capacité à se mobiliser. Castres a montré l'exemple quelque part avec cette victoire obtenue avec beaucoup de force et de courage à Grenoble. Le défi qui nous attend va être de taille.
Lors de chaque journée, plus on se rapproche du dénouement, plus on abuse du terme "tournant". Sauf que ce déplacement à Castres répond parfaitement à ce qualificatif. En cas de faux-pas dans le Tarn, les Girondins ne regarderont plus que vers la bas et pourront davantage matérialiser cette bataille pour le maintien qu'aucun d'eux n'avaient imaginé voici deux mois.
En cas de succès, qui assurerait quasiment leur maintien, on pourra parler de renaissance et tous les espoirs seront de nouveau permis pour quérir une place de barragiste avec le brin de confiance retrouvé.
J'ai entendu que notre ambition était trop élevée en début de saison ou on l'a dit trop fort. C'est bien français de se retrouver dans des situations où on ne doit pas forcément assumer ses ambitions. Il faut assumer sa volonté d'aller vers le haut, c'est ce qui me guide tous les matins.
Favori pour remplacer Philippe Saint-André à la tête des Bleus, unanimement apprécié pour son travail depuis trois saisons, la maitrise de ses nerfs et de la communication, Ibanez reste férocement concerné par la fin de saison des siens.
Sa sortie lundi l'a prouvé, son implication plus visible sur le terrain depuis quelques semaines en atteste, ainsi que sa volonté de trouver la stratégie et les options de jeu pour s'en sortir. Il n'en demeure pas moins que les "bruits de couloirs" concernant l'avenir du staff dans son ensemble, avec les quatre principaux entraîneurs sous contrat jusqu'en 2016, n'ont pas aidé ces derniers temps. De là à fragiliser tout un édifice...
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