"Trahis par Mérin", les supporters bayonnais appelent à la mobilisation

  • Une des banderoles des supporters bayonnais lors du match à Bordeaux le 16 mai
    Une des banderoles des supporters bayonnais lors du match à Bordeaux le 16 mai
  • Manex Meyzenc, président des Socios de l'Aviron, prend la parole après la rencontre face au président Manu Mérin
    Manex Meyzenc, président des Socios de l'Aviron, prend la parole après la rencontre face au président Manu Mérin
  • Les supporters bayonnais avaient exprimé leur colère
    Les supporters bayonnais avaient exprimé leur colère
  • Le message est clair du côté des Bayonnais
    Le message est clair du côté des Bayonnais
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Après la reprise des discussions entre les dirigeants bayonnais et biarrots, les supporters de l'Aviron ne décolèrent pas, se sentant "trahis" par leur président Manu Mérin.

Alors que les discussions ont repris au sujet d’une création "d’équipe commune" au Pays Basque, la pilule ne semble toujours pas passer du côté des supporters. Et notamment ceux de Bayonne. A travers un communiqué de presse commun, La Peña Baiona, les Gars de l’Aviron, les Socios et le BOC - soit quatre associations de supporters - ont d’ailleurs appelé à un rassemblement devant la mairie de Bayonne le mercredi 3 juin à 18h30 contre tout projet de fusion ou de rapprochement  entre les deux clubs de l’Aviron bayonnais et du Biarritz olympique.

Meyzenc: "On est tombé des nues une fois de plus"

Interrogé par France Bleu Pays Basque vendredi, Manu Mérin, le président de Bayonne a concédé : On marche sur des œufs. J’ai grandi à Jean-Dauger donc je connais cette passion pour l’Aviron. J’ai fait partie des supporters. Mais je crois qu’il faut que le débat se dépassionne . Quant à la possibilité d’une fusion effective dès la saison prochaine, il a affirmé :Dans les délais légaux, oui. Puis il a expliqué: Les discussions qui ont été interrompues pendant quelques jours à la suite de comportements violents, on a décidé de les reprendre. Le fruit de ces réflexions, on va le présenter car il est hors de question qu’une ou deux personnes prennent une décision d’une telle importance. Donc, on va le présenter à toutes les composantes des deux clubs pour que chacun puisse s'exprimer et que la bonne décision soit prise par les deux assemblées générales.

Manex Meyzenc, président des Socios de l'Aviron, prend la parole après la rencontre face au président Manu Mérin
Manex Meyzenc, président des Socios de l'Aviron, prend la parole après la rencontre face au président Manu Mérin

Après plusieurs semaines de polémiques et d’agitation, Manu Mérin et Serge Blanco avaient convoqué la presse pour déclarer avoir mis fin au projet. Président des Socios de l’Aviron, Manex Meyzenc n’a pas mâché ses mots face à ce nouveau revirement de situation. Comme tout le monde, on est tombé des nues une fois de plus dans ce feuilleton qui n’en finit plus. On se sent trahi, humilié parce que tout est fait dans le dos des gens, a-t-il lâché sur France 3 Aquitaine. Manu Mérin, lui, a confié :La trame depuis le début, c'était que le championnat se finisse et que sereinement on présente le projet à toutes les composantes des clubs : les licenciés, la partie amateur. Tout cela pour que l’assemblée prenne une décision sereinement. On va présenter ce projet en début de semaine.

"Abus de pouvoir et tentative de passage en force"

Meyzenc pointe du doigt le président du BOPB, responsable de tout selon lui. Il semblerait quand même que depuis des mois, on nous mène en bateau. On a vraiment l’impression que Serge Blanco tire les ficelles depuis le départ. Dans une lettre ouverte, le vice-président de la Ligue est également longuement ciblé par ce groupe de supporters qui lui reproche notamment un "bras d’honneur" lorsqu’il était joueur. Du côté de la Peña Baiona, on ne décolère pas non plus. 15 jours après nous avoir certifié en pleurant qu'il n'y aurait pas de fusion avec le BOPB pour l'avenir, et qu'il y aurait bien deux entités professionnelles la saison prochaine au Pays Basque, nous constatons amèrement que Monsieur Manu Mérin nous a encore menti, trahi.

Les supporters bayonnais avaient exprimé leur colère
Les supporters bayonnais avaient exprimé leur colère

Et de continuer : Nous rappelons que nous sommes contre cette fusion imposée, que certains appellent d'un autre nom, mais qui va générer la liquidation de notre club historique. Tous ces soit disant décideurs oublient bien facilement que le premier actionnaire, financeur du club, partenaire principal, c'est l'ensemble des supporters qui achètent leurs abonnements et leurs billets de match, assurant ainsi un pourcentage conséquent dans le budget annuel. Nous n'acceptons pas cet abus de pouvoir et cette tentative de passage en force

"Nous en appelons aux actionnaires de démettre Mérin de ses fonctions"

Même colère chez le BOC :Fusionner, c’est tuer l’âme du club que nous souhaitons défendre coûte que coûte. Nous nous sentons trahis, humiliés, et traités comme des moins que rien. Jamais nous n’accepterons l’idée d’une fusion avec le voisin BO qui, il est désormais clair, sous l’impulsion et la forte pression de son président Serge Blanco se doit d’être sauvé. Non, nous ne cautionnerons pas ces agissements et ces retournements de situations qui salissent autant le club, que les supporters et le rugby basque en général.

Le message est clair du côté des Bayonnais
Le message est clair du côté des Bayonnais

Les Gars de l’Aviron vont plus loin encore: Au-delà de notre opposition totale à ce projet, nous ne pouvons que constater que Manuel Mérin a menti à l’ensemble des supporters bayonnais. Cet homme, qui, il y a moins de deux semaines, annonçait avec des larmes qui n’ont ému que lui, l’abandon de toutes discussions, retourne aujourd’hui encore une fois sa veste afin de sauver le Biarritz olympique et le soldat Blanco. Non, cette fusion, nous ne pouvons pas l’accepter ! Nous en appelons donc aux actionnaires du club, dont eux seuls ont le pouvoir de changer les choses, de faire stopper à jamais cette hérésie et de démettre Monsieur Mérin de ses fonctions. L'été s'annonce chaud au Pays basque...

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