L'antisèche: Oyonnax était tout près de faire sauter la banque

Par Rugbyrama
  • Benjamin Urdapilleta (Oyonnax) face à Toulouse, le 30 mai 2015
    Benjamin Urdapilleta (Oyonnax) face à Toulouse, le 30 mai 2015
  • Yannick Nyanga (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
    Yannick Nyanga (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
  • Toby Flood (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
    Toby Flood (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
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TOP 14 - A six minutes du terme, Oyonnax menait encore face à Toulouse et pouvait rêver à une demi-finale face à Clermont. C'était sans compter sur l'apport des remplaçants toulousains... Notre antisèche.

Le jeu: Oyonnax n’a pas tenu 80 minutes

La semaine dernière, Christophe Urios a tenté un pari fou à Toulon: mettre tous ses cadres au repos dans l’hypothèse d’un match de barrage. Si la qualification a été acquise par miracle, son plan a failli frôler le génie face à Toulouse. Pendant 70 minutes, l’USO a affiché beaucoup de fraîcheur pour renverser une équipe toulousaine très brouillonne et surtout chahuté en mêlée fermée.

Oyonnax avait décidé de s’appuyer sur une stratégie simple, basée sur le combat et la conquête directe. Force est de constater que l’USO a dominé dans ses deux domaines. Sans être exceptionnel, c’est vrai. Mais en étant très efficace, dans le sillage de son canonnier Urdapilleta (5/5). Sauf qu’Oyonnax ne dispose pas du même banc que le Stade toulousain. Ni de son expérience des phases finales. Et à ce petit jeu, c’est Toulouse qui a su faire la différence. En toute fin de partie...

Yannick Nyanga (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
Yannick Nyanga (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015

Les joueurs: Le banc toulousain a changé la donne

Mis à mal par des "Oyomen" venus à Toulouse en guerriers, les Rouge et Noir ont pu compter sur l'apport de leur banc en fin de match. Le staff y avait placé des éléments puissants comme Tekori, Galan ou David. Ces derniers ont apporté ce qui était attendu d'eux. L'entrée de Tekori, l'un des meilleurs Toulousains de la saison, a par exemple été remarquable. Mais l'attention était surtout focalisée sur la première ligne remplaçante de Toulouse. Sans complexe, les deux piliers Baille et Aldegheri ont fait beaucoup de bien à la mêlée toulousaine, tout comme le talonneur Marchand. Derrière, McAlister est celui qui s'est le plus illustré.

Le tweet

Si Tialata a souffert ce samedi, c'est qu'il avait un client en face. A l'image du pack d'Oyonnax, Tichit a été féroce et a largement dominé le Néo-Zélandais dans l'épreuve de force. Face aux perches, Urdapilleta, toujours aussi précis, n'a rien manqué. A l'arrière, Florian Denos a réalisé un match plein, notamment grâce à un jeu au pied de grande qualité.

Ce qui aurait pu tout changer: Et si Oyonnax avait joué davantage ?

On a des regrets, on n’a pas joué notre jeu, pestait le deuxième ligne Thibault Lasalle au coup de sifflet final. Impériale en conquête, l’USO a eu des munitions pour se lancer à l’assaut de la ligne de défense toulousaine. Et pourtant, les hommes d’Urios se sont cantonnés à un jeu quelque peu minimaliste. Loin de ce qu’ils ont montré cette saison. Dommage, car le Toulouse d’aujourd’hui était bien prenable. Et une qualification en demie bien possible.

Toby Flood (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015
Toby Flood (Toulouse) face à Oyonnax, le 30 mai 2015

Le tweet bien vu:

Le tweet

La stat: 3'10"

L'essai de la victoire toulousaine, inscrit par Cyril Baille à la 74e minute, découle d'une séquence haut-garonnaise de plus de trois minutes (3'10") ! A la suite d'une perte de balle de Viliami Ma'afu dans le camp toulousain, les Rouge et Noir ont enclenché la marche avant et c'est pas moins de 21 phases de jeu plus tard que le jeune pilier libérait Ernest-Wallon. Tout simplement l'action du match.

La décla: Christophe Urios (manager d'Oyonnax)

Tout le monde pleure. C’est la fin d’une aventure. Quand je vais enlever le t-shirt et le survêtement, ça sera terminé. Mais on va se rappeler des belles et grandes batailles

La question: Toulouse peut-il aller en finale avec une telle mêlée ?

Non. Clairement. La mêlée, c’est le gros point faible de Toulouse. Et ce depuis plusieurs saisons. Face à Oyonnax, cela s’est encore vu avec un Tialata un brin souverain pendant vingt minutes avant de totalement se liquéfier face à un Tichit énorme en puissance et vicieux à souhait. Bien sûr l’absence de Johnston, suspendu après son coup de sang la semaine dernière, pèse énormément sur le rendement de l’édifice toulousain. Le Samoan est convoqué cette semaine devant la LNR et Toulouse va croiser les doigts pour que son joueur n’écope pas d’une lourde sanction pour être présent face à Clermont.

Si Johsnton est absent, Toulouse va sérieusement se poser des questions. Car Clermont dispose d’un pack de qualité. Du même acabit que celui d’Oyonnax. Peut-être que la solution des Haut-Garonnais viendra de sa jeune garde... Les Baille et Aldegheri ont montré qu’ils avaient les crocs ce samedi. Le pari est risqué et il faudra voir si Tialata, sorti sur blessure, sera sur pied et motivé afin de montrer un bien meilleur visage. Quoi qu’il en soit, Toulouse se doit d’être bien meilleur en mêlée sous peine de voir s’envoler ses rêves de finale.

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