Domingo: "On s’attendait à quelque chose de dur, mais ça a quand même tapé"

Quel est votre sentiment après cette demi-finale remportée contre Toulouse ?

Thomas DOMINGO: Plutôt content, mais il reste encore un match. Ce ne sera pas le même du tout. On est content du résultat et de la manière dont ça a été fait. On n’a pas baissé la tête au moment où ils sont passés devant nous. On a tenu le bon cap. C’est un point positif.

Vous vous attendiez à ce genre de match cadenassé ?

T.D: On savait que ce serait très compliqué parce que Toulouse s’appuie sur une grosse défense. Avec un pack aussi dense, on savait que ça allait être rude. On a perdu beaucoup de ballons sur les rucks. Ce sera une chose à gommer pour le week-end prochain sinon ce sera très compliqué. Oui ça a été dur. Sur l’engagement, on s’attendait à quelque chose de dur, mais ça a quand même tapé.

Cette défense toulousaine vous a empêchés de développer votre jeu...

T.D: Le problème, c'est qu’on a souvent été chez eux et on a perdu trop de ballons. On a échappé des ballons, on en a perdu dans des rucks parce qu’on n’y mettait pas assez d’intensité dans les soutiens. On n’arrive pas à scorer plus en étant chez eux. Il faudra le corriger. Ils ont beaucoup ralenti les ballons. Il y avait tout le temps quelqu’un de chez eux qui ralentissait ces libérations. Du coup, ils étaient mieux en défense et derrière ça leur permettait de se mettre en place et monter plus fort.

Il y a un drop qui passe à la fin qui nous donne une bouffée d’oxygène

Quelles ont été les consignes à la mi-temps pour corriger ça ?

T.D: C’était de mettre plus d’intensité dans les rucks pour essayer de ne pas se faire trop ralentir ces ballons. En l’occurrence, on n’a pas trop bien géré ça. Il faut être dynamique dans les soutiens, être plus près. Chez eux, il y en avait un qui tapait vite pour nous mettre au sol et un autre qui arrivait vite pour gratter le ballon ou le ralentir. Là dessus, ils ont été performants et ça a cassé notre rythme de jeu. Heureusement, on récupère des pénalités qui sont quand même importantes et on arrive à scorer dessus et ça nous permet de prendre de l’oxygène en fin de match.

Vous réalisez un 100% au pied tout de même, preuve d’un certain réalisme...

T.D: Il faut compter le nombre de fois où on a été chez eux et le nombre de fois où on a échappé les ballons, ou perdu des ballons dans leur camp. On aurait pu avoir beaucoup plus d’occasions. On a passé pas mal de temps chez eux sans pouvoir marquer plus.

C’est le genre de match que Toulouse gagnait d’habitude, mais là c’est vous. Il y a de la satisfaction de gagner ainsi ?

T.D: Oui, on est plutôt content vu que ça a été compliqué jusqu’au bout. Il y a un drop qui passe à la fin qui nous donne une bouffée d’oxygène (de Brock James à la 75e, ndlr). Il ne reste que quelques minutes. Il fallait alors mettre les barbelés et ne pas rendre le ballon.

Le banc en général a fait du bien, à notre mêlée aussi

Brock James a été décisif en rentrant à l’heure de jeu...

T.D: Ça a fait du bien. Le banc en général a fait du bien, à notre mêlée aussi. C’est  une chose importante dans un groupe d’avoir un banc qui apporte de la fraîcheur et un vrai dynamisme. Ça met tout le monde dans un certain confort. Surtout quand c’est serré comme ça jusqu’à la fin, c’est primordial.

En mêlée, la semaine prochaine, il y aura encore un gros combat...

T.D: Oui, on voit comment ils fonctionnent depuis quinze jours. Ils ont bien concassé leurs adversaires et se sont rassurés là-dessus et se sont mis dans un fauteuil pour jouer tranquillement. Oui, on a regardé leur match et ça va être dur, c’est sûr. Il faudra vite trouver une solution pour contrer ça.

Vous allez avoir un jour de moins de récupération après avoir joué en après-midi sous une forte chaleur. Ça a une importance en vu de cette finale ?

T.D: Ça a une influence sur la récupération, c’est sûr. On va être pas mal mâché et demain ça va faire bizarre. On va bien régénérer tout ça, se reposer un maximum car samedi sera vite là. Ça y fait un peu surtout en fin de saison où les organismes commencent à tirer et les premières chaleurs sont vraiment compliquées à gérer.