Brive a trouvé la clé, mais un poil trop tard

Par Rugbyrama
  • Karlen Asieshvili conclu le ballon porté de Brive face à Paris
    Karlen Asieshvili conclu le ballon porté de Brive face à Paris
  • Julien Dupuy et Paris, accrochés par Brive
    Julien Dupuy et Paris, accrochés par Brive
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Après un premier acte où ils ont été dominés par les Parisiens, les Brivistes ont montré un tout autre visage notamment grâce à leurs ballons portés (20-17). L'antisèche.

Le jeu: démonstration de ballons portés

Face à des Parisiens poussifs, les Brivistes ne sont pas passés loin du coup parfait après avoir déjà été chercher une victoire probante à Montpellier juste avant la trêve internationale (25-10). Pourtant, les Corréziens ont mis du temps à trouver la solution malgré une possession en leur faveur (55%) et quelques initiatives non-récompensées. En face, les hommes de Gonzalo Quesada ont frappé de manière chirurgicale et pragmatique. Leur mêlée a également été largement dominatrice, surtout en première période. C'était avant que Brive ne revienne aux fondamentaux, notamment des ballons portés, un secteur maîtrisé à la perfection. Modèles du genre, les groupés pénétrants du CABCL ont fait mal aux Parisiens, comme en témoigne cet essai d'Asieshvili en fin de match (74e). Sans une défaillance en touche (4 lancers perdus), les coéquipiers d'Arnaud Méla auraient pu certainement même aller chercher plus qu'un bonus défensif dans la capitale.

Les joueurs: la fusée Nayacalevu, les déménageurs brivistes

Si Paris a parfaitement débuté la rencontre, il le doit en grande partie à son Fidjien. Nayacalevu Vuidravuwalu a d'abord ouvert la marque d'un superbe exploit personnel sur une course de plus de 60 mètres (10e). Le trois-quarts centre parisien a ensuite de nouveau semé la pagaille dans la défense corrézienne, étant à l'origine du troisième essai stadiste, celui de Bosman (34e). Logiquement plus discret lors de la seconde mi-temps, à l'avantage du CABCL. Avant de voir les remplaçants souffrir en fin de partie, la première ligne titulaire du Stade français, composée de Sakaria Taulafo, Rémi Bonfils et Rabah Slimani, s'est montrée dominatrice en mêlée fermée. Récompensée par l'essai de Raphael Lakafia sur une belle poussée (27e). Derrière Geoffrey Doumayrou, tranchant, est aussi à créditer d'une prestations intéressante. Jules Plisson s'est montré par contre trop approximatif, aussi bien dans la conduite du jeu que dans ses tentatives face aux perches (0/2). 

Passés à côté de leur sujet en première période, les Brivistes ont enclenché la marche en avant dans le dernier quart d'heure, s'appuyant sur des ballons portés ultra efficaces. Comment alors ne pas souligner la performance du pack corrézien dans son ensemble ? Les avants du CABCL, peut-être vexés, ont fait très mal aux Parisiens, dans l'axe, en force pure. Mention spéciale à Peet Marais, très actif ce dimanche. Chez les trois-quarts, Alfi Mafi a été plutôt volontaire sur son aile mais trop effacé en défense, à l'image du premier essai de Nayacalevu. 

Julien Dupuy et Paris, accrochés par Brive
Julien Dupuy et Paris, accrochés par Brive

Le tournant qui n'a pas eu lieu: Brive a choisi d'assurer le bonus défensif

Sous les coups de butoir brivistes, qui enchaînaient les ballons portés dévastateurs, les Parisiens ont fini par craquer à cinq minutes de la fin. Problème pour Brive, Gaetan Germain manqua la transformation qui aurait pu permettre aux siens de revenir à 20-16, soit à moins de cinq point d'écart. Le score restait donc bloqué à 20-14, obligeant les Corréziens à assurer le point de bonus défensif quelques minutes après sur la dernière pénalité du match, alors qu'ils auraient pu jouer la gagner en allant en touche. Qui sait si le sort de la rencontre n'aurait pas été différent avec un nouveau ballon porté des partenaires d'Arnaud Méla? 

La stat: 35

Après douze journées, les Parisiens sont en avance par rapport à leurs temps de passage de la saison dernière. Ils ne comptaient alors que 31 points au même moment, soit quatre de moins. Avec 35 unités au compteur, le Stade français compte déjà sept points d'avance sur Toulouse, septième et premier non qualifiable.

Le tweet admiratif

Ce n'est pas une nouveauté, les avants brivistes sont particulièrement redoutables et redoutés par de nombreuses équipes du Top 14. Si la conquête n'a pas été parfaite (1 mêlée perdue, 4 lancers en touche égarés), les Corréziens ont par contre été impressionnants avec de nombreux portés dont les Parisiens ont eu du mal à stopper l'avancée.

Le tweet

La décla: Nicolas Bézy (Stade français)

On a décidé d'assurer le bonus défensif. On ne joue pas le même championnat que Paris.

Ivan PETROS et Fabien POMIES

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