Snobé par Lancaster, Strettle débarque à Clermont avec les crocs

  • David Strettle lors de la finale de Premiership avec les Saracens (30 mai 2015)
    David Strettle lors de la finale de Premiership avec les Saracens (30 mai 2015)
  • David Strettle face à Clermont et Wesley Fofana en 2011
    David Strettle face à Clermont et Wesley Fofana en 2011
Publié le Mis à jour
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Ils étaient 35 à suer sous la chaleur mercredi pour la reprise de l’entraînement à Clermont. Beaucoup de jeunes du club, Coupe du monde oblige, et quelques-unes des nouvelles recrues auvergnates. Dont l’ailier anglais David Strettle, l’une des nouvelles têtes les plus attendues.

A tout juste 32 ans, l’international aux sept capes avec le XV de la Rose a choisi de quitter les Saracens où il évoluait depuis cinq saisons pour venir planter ses crampons en Auvergne. Heureux comme la douzaine d’espoirs intégrés au groupe professionnel pour remplacer les nombreux internationaux absents, le blond anglais semble déjà se régaler aux côtés de son pote Nick Abendanon, qui l’a encouragé à venir le rejoindre au pied du Puy de Dôme. Je connais bien Nick, et avant de venir, il m’avait parlé du club, et je savais à quoi m’attendre. C’est un peu le même sentiment que le premier jour d’école, je découvre un nouveau club, ça a été dur aujourd’hui, mais je serai prêt pour la saison.

Non retenu par le sélectionneur Stuart Lancaster dans le groupe pour préparer la Coupe du monde, Strettle n’a pas hésité longtemps lorsque l’opportunité de rejoindre Clermont s’est présentée. Je n’ai plus été appelé par l’équipe nationale depuis plusieurs années, et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai signé à Clermont. Quand vous signez dans un nouveau club, vous devez être totalement investi pour tout donner. Les Saracens sont l’une des meilleures équipes européennes, nous avons gagné le championnat la saison dernière et je suis très heureux d’avoir pu jouer dix ans en Premiership. Mais quand une équipe comme Clermont s’intéresse à vous, c’est un challenge qui ne se refuse pas...

Quand j'ai dit à mes coéquipiers des Saracens que je venais à Clermont, ils ont été très impressionnés

Traverser la Manche, c’est un grand changement pour ce pur Anglais, qui compte près de 250 matchs de Premiership au compteur. Après avoir régalé les fans londoniens de ses talents de finisseur, il devra faire oublier Nalaga. Les quelques 200 supporters présents hier au bord du terrain d’entraînement l’ont déjà rassuré sur l’engouement jamais éteint des supporters auvergnats. Quand j’ai quitté les Harlequins pour les Saracens, ça avait déjà été une décision très difficile. Et j’adorais nos fans aux Saracens, donc ça a été dur de les quitter, mais je suis très fier d’avoir rejoint Clermont. Excité à l’idée de découvrir la France, et un Top 14 plus relevé que jamais. Et pas inquiet sur son adaptation à la France, et au système de jeu clermontois. Je suis impatient. Vous savez, le rugby reste du rugby. Quand vous êtes sur le terrain, ce sont les mêmes mouvements, les mêmes déplacements, seuls les noms et les annonces changent. Ça ira après quelques matchs.

David Strettle face à Clermont et Wesley Fofana en 2011
David Strettle face à Clermont et Wesley Fofana en 2011

D’autant qu’en Coupe d’Europe, Strettle et les Saracens ont croisé de nombreuses fois le chemin de Clermont. La dernière au printemps en demi-finale de Champions Cup, soldée par une victoire clermontoise. L’ailier en sourit. Je les connais déjà bien, j’ai regardé plein de vidéos d’eux et je maîtrise déjà leur plan de jeu! Clermont est une équipe très respectée en Europe, et quand j’ai dit à mes coéquipiers des Saracens que j’allais venir ici, ils ont été très impressionnés. Beaucoup de joueurs viennent en France, et c’est vraiment un gros challenge pour moi.

Et lorsqu’on lui demande si le Top 14 est le meilleur championnat du monde, Strettle, en pur Anglais, préfère parler de la qualité du championnat britannique. On a de la chance en Angleterre d’avoir une compétition aussi relevée, comme en France. Il n’y a jamais de match facile, et je pense que c’est ce que les fans veulent, chaque semaine quand ils viennent vous voir jouer. Et quand vous avez la chance de remporter des trophées, c’est d’autant plus fort parce que vous jouez dans un championnat très dur.

Finaliste du Top 14, Clermont a été l’une des dernières équipes à reprendre. La préparation sera courte, et forcément intense. Il reste à Strettle quatre semaines tout juste pour trouver ses repères avant la première journée de championnat. Et pour apprendre ses premiers rudiments de français. Tous les joueurs m’ont rassuré, Clermont nous aide beaucoup pour ça, je vais avoir des cours de français tous les jours et je dois juste faire de mon mieux. Ce sera dur, surtout quand comme moi vous n’avez aucune base dans votre nouvelle langue. Mais Nick me donnera des cours!

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