Pour se maintenir, Grenoble dispose encore de plusieurs pistes

  • James Hart tente d'échapper à Virgile Bruni lors de Grenoble-Toulon - 11 avril 2015
    James Hart tente d'échapper à Virgile Bruni lors de Grenoble-Toulon - 11 avril 2015
  • A l'image du centre Jackson Willison, les Grenoblois ont multiplié les efforts contre Clermont
    A l'image du centre Jackson Willison, les Grenoblois ont multiplié les efforts contre Clermont
  • L'alternance avec du jeu au pied peut être une solution pour les Grenoblois de s'en sortir
    L'alternance avec du jeu au pied peut être une solution pour les Grenoblois de s'en sortir
  • Les Grenoblois à deux pour plaquer Mathieu Bastareaud, le centre de Toulon
    Les Grenoblois à deux pour plaquer Mathieu Bastareaud, le centre de Toulon
Publié le Mis à jour
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Le FCG reçoit Toulouse samedi pour sa der de la saison au Stade des Alpes. Un choc des dynamiques opposées entre un Stade toulousain, troisième, qui reste sur cinq victoires d’affilée en Top 14, et un FCG, onzième, qui a enchaîné quatre défaites depuis son succès au Stade français le 14 mars. Qu’est-ce que Grenoble doit faire pour assurer son maintien en Top 14 ? Voici quelques pistes.

  • Garder un investissement et un état d’esprit irréprochables

Objectivement, les Grenoblois se donnent à fond. Il fallait voir samedi dernier dans quel état ils ont fini la rencontre contre Clermont, pour ne pas en douter. Si l’investissement ne suffit pas à forcément gagner des matches, il est indispensable dans cette quête du maintien. Il s’agit surtout de ne pas se décourager. Aujourd’hui, on ne doit surtout pas lâcher mentalement, ce n’est pas dans la politique du club et des joueurs, dans l’état d’esprit, rappelle le troisième ligne Fabien Alexandre.

Et de continuer: C’est sûr que tout va être difficile. Le match de Toulouse sera très compliqué parce qu’ils viennent chercher des points chez nous. On a gagné chez eux (25-22 fin novembre, ndlr), ils voudront une revanche. On est en fin de saison, ils sont en pleine bourre… Il ne faut pas trop gamberger, il nous faut une victoire. Il faudra se donner à 100 %, même 200 %, pour espérer gagner. […] Tous les joueurs gardent la tête haute. On a conscience de ce qui nous attend contre Toulouse et on va se battre jusqu’au bout.″

A l'image du centre Jackson Willison, les Grenoblois ont multiplié les efforts contre Clermont
A l'image du centre Jackson Willison, les Grenoblois ont multiplié les efforts contre Clermont
  • Jouer la carte de la fraîcheur

L’idée du FCG est de miser sur la fraîcheur cette semaine avant de recevoir Toulouse samedi après-midi. Une bonne idée. Les Isérois ont terminé la rencontre contre l’ASM très fatigués. Je pense qu’il faut rester frais parce qu’il y a beaucoup de joueurs qui ont beaucoup joué. Ils ont besoin de se reposer, de cette fraîcheur pour le match de Toulouse, expliquait mardi le demi de mêlée James Hart. Compte tenu de la chaleur qui a régné sur la capitale des Alpes en début de semaine, où les 30 degrés ont été allègrement dépassés, c’est d’autant plus nécessaire avant de défier le Stade toulousain, de nouveau en course pour terminer dans les deux premiers.

  • Moins s’exposer dans son camp, alterner davantage

Le succès grenoblois sur la phase aller, en plus, était basé sur son système de jeu, qui consiste à conserver et à déplacer le ballon pour trouver des brèches, notamment sur les extérieurs. Mais les défenses se sont depuis déjà plusieurs mois adaptés. Les adversaires ne se consomment plus dans les rucks, gardent un premier rideau de fer, disposé sur toute la largeur du terrain, qui monte rapidement pour étouffer les Isérois. S’ils prennent un peu moins de risques depuis quelques semaines, les Grenoblois ont encore tendance à trop vouloir relancer de leur camp et s’exposent ainsi à des pertes de balles et des contres souvent assassins. Et ils finissent aussi par s’épuiser sur ces défenses.

L'alternance avec du jeu au pied peut être une solution pour les Grenoblois de s'en sortir
L'alternance avec du jeu au pied peut être une solution pour les Grenoblois de s'en sortir

James Hart résume la problématique : A nous de trouver la bonne alternance. Je pense que cela a été quand même pas mal fait contre Clermont"; glisse Fabien Alexandre. On a moins joué dans notre camp, on a beaucoup moins insisté. On a essayé de porter beaucoup plus le ballon chez eux. Maintenant, il y aura une stratégie qui sera mise en place contre le Stade toulousain. J’espère qu’elle sera payante. Dans ce souci d’alternance, trouver des touches par exemple n’est certes pas sexy sur le principe mais cela présente au moins deux avantages : gagner du terrain et permettre aux avants de récupérer un peu. Et pour ne pas offrir des occasions de relance dont raffolent les trois-quarts toulousains, ne pas hésiter à expédier le ballon dans les tribunes est une solution. La chandelle, arme que les Grenoblois ont utilisé ces derniers temps, peut aussi marcher à condition que celle-ci soit suffisamment bien tapée pour qu’ils puissent être présents à la retombée.  

  • Insister sur les ballons portés

Très peu utilisés en début de saison, les Grenoblois ont réhabilité les mauls depuis quelques semaines. A Bayonne, le FCG, très bien organisé, a mis au supplice l’Aviron sur cette phase de jeu. Et cela a payé avec des essais à la clé. Contre Clermont, même si les avancées ont été moins spectaculaires, cela a aussi fonctionné, notamment en première mi-temps. Insister dans cette voie contre Toulouse ne semble pas une hérésie, bien au contraire.

Les Grenoblois à deux pour plaquer Mathieu Bastareaud, le centre de Toulon
Les Grenoblois à deux pour plaquer Mathieu Bastareaud, le centre de Toulon
  • Resserrer les rangs en défense

Les Grenoblois continuent de souffrir sur le plan défensif. Contre Clermont, Grenoble a encore concédé cinq essais et trente-sept points. Que faut-il faire pour être plus solide ? Contre Toulouse, il ne faudra pas créer de brèche, ne pas monter seul en pointe pour créer des ouvertures et des espaces. Il faudra bien communiquer, plaquer, et être encore plus que jamais solidaires, énumère Fabrice Landreau.

Au niveau des plaquages, face à des joueurs puissants comme Tekori et Picamoles, privilégier des plaquages aux chevilles, pour les faire tomber rapidement, éviter qu’ils puissent avancer et faire jouer leurs partenaires, semble assez logique. Pourtant cela n’a pas été toujours fait face à Toulon et Bastareaud et face à Clermont et Yato par exemple. Selon le directeur sportif du FCG, pour pouvoir espérer battre des équipes comme Toulon, Clermont et Toulouse, il faut avoir la possession du ballon et bien défendre. Contre les deux premiers, Grenoble a eu régulièrement le ballon, pas la défense. Contre Toulouse, il faudra les deux.

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