Peut-on encore parler de choc au sommet pour ce Toulon-Racing là ?

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  • Matt Stevens (Toulon), avec ses nouveaux équipiers Juanne Smith et Ulupano Seuteni - 7 aout 2015
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Affiche incontournable du Top 14, Toulon-Racing ouvrira le bal de la saison ce vendredi à Mayol. Difficile pourtant d'y voir l'habituelle guerre des étoiles pour ce match de reprise sans les internationaux, même pas lancé avant l'heure comme à l'accoutumée par un des deux présidents.

L'affiche a des allures de finale, mais le contexte la rend terriblement quelconque. Alors que le Top 14 reprend ses droits vendredi par ce qu'il a de plus alléchant en stock, la France du rugby a les yeux rivés sur son équipe nationale, dans la dernière ligne droite de sa préparation de Coupe du monde. Dimanche, lendemain de revanche sur le voisin honni d'outre-Manche à Saint-Denis, Philippe Saint-André annoncera la liste finale des 31 noms retenus pour le Mondial. Une concurrence implacable, même pour le meilleur championnat du monde, amputé de la majorité des joueurs qui font sa renommée.

On n'ira pas sur le terrain des absents pour se chercher des excuses (Labit)

Ce sera d'autant plus le cas pour les effectifs varois et francilien, constellés d'internationaux : C'est un contexte très particulier, confirme l'entraîneur ciel et blanc Laurent Labit. Toulon a une vingtaine d'absents, nous presque autant. Les règles du jeu sont ce qu'elles sont, qu'on les accepte ou non. C'est comme en voiture. Bien sûr qu'on aimerait rouler à plus de 130km/h sur l'autoroute, mais c'est impossible et il faut s'y plier. On n'ira en tout cas pas sur le terrain des absents pour se chercher des excuses.

Matt Stevens (Toulon), avec ses nouveaux équipiers Juanne Smith et Ulupano Seuteni - 7 aout 2015
Matt Stevens (Toulon), avec ses nouveaux équipiers Juanne Smith et Ulupano Seuteni - 7 aout 2015
Nous sommes la petite équipe qui se déplace chez un grand (Van der Merwe) 

Beaucoup moins de stars sur le terrain, donc, et même pas de petites phrases pimentées qui font habituellement la saveur de cette confrontation Nord/Sud pour allumer la mèche. Jacky Lorenzetti et Mourad Boujellal, tout juste rentrés de vacances, ne sont pas sortis de leur silence pour se livrer à leur traditionnel combat de coqs présidentiel. Et du côté des joueurs ? Toujours pas de quoi s'enflammer. À moins que le deuxième ligne francilien François van der Merwe, en jouant au faux modeste, n'ait trouvé une petite raison d'agacer le manager toulonnais Bernard Laporte : Nous sommes une petite équipe qui se déplace chez un grand. Le RCT a toutes les étoiles sur le maillot, nous n'en avons pas. On va se tester, se mesurer à eux pour voir où on se situe pour la suite.

Pour le sensationnel, on repassera. Pour l'engouement et la passion, aussi. Ce Toulon-Racing semble être le moins enflammé depuis la remontée des deux clubs à la fin des années 2000. Espérons que, sur le pré de Mayol, les Machenaud, Rokocoko, Masoe, Mermoz ou encore Delon et Steffon Armitage parviennent à raviver une flamme que l'actualité vampirisante du XV de France et des autres nations a fortement rafraîchi.

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