Pourquoi Robson va devenir le chouchou de Charles-Mathon

Après neuf années et 192 matchs disputés avec les Harlequins, où il a notamment remporté le Challenge Européen (2011) et le championnat d’Angleterre (2012), George Robson a décidé de poser ses valises dans l’Hexagone, à Oyonnax. Le Top 14 et la langue sont des challenges et j’aime les challenges durs. Le Top 14, c’est la meilleure ligue, très physique. Les meilleurs joueurs jouent ici. C’est une nouvelle expérience, explique t-il.

Il passe de la langue de Shakespeare à celle de Molière

Mais c’est dans un Français plus que convaincant que George Robson se confie, lui le fils d’une… prof de Français! Avec sa femme Bantika et son chien Basil, ils se sont installés non loin du centre d’entraînement de Marchon et s’efforcent de ne pas utiliser l’Anglais pour communiquer entre eux. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a rapidement été intégré.

Tous mes voisins regardent les matchs et m’encouragent. Certains m’ont donné des pommes de terre et du fromage. Pendant les Olympiades, ils ont baladé mon chien. Je suis très content. C’est parfait pour se concentrer sur le rugby, confie t-il sur son environnement, lui qui a quitté la folie de Londres pour le Haut-Bugey sans problème. On a essayé de cibler des joueurs qui pouvaient entrer dans le moule et les valeurs du clubs. Lui et les autres ont montré qu’ils avaient des vertus explique son entraineur Olivier Azam pour justifier le recrutement pour les deux prochaines saisons de ce joueur originaire des West Midlands. Il veut relever un défi, celui de s’imposer en France.

"Humilité" est son maitre mot, il pense "collectif"

S’il trouve un équivalent anglais à Oyonnax avec Gloucester, il avoue avoir découvert un endroit unique: c’est une petite ville avec une énorme puissance. On peut y voir un lien avec l’équipe de football qu’il supporte - West Bromwich Albion - pas la plus clinquante Outre-Manche mais valeureuse. S’il est donc un "Baggy", il est aussi vite devenu un "Oyoman".

C’est une philosophie et une identité. Ce ne sont pas des mots, c’est de l’action. C’est une religion et il faut respecter l’histoire, répond t-il pour définir ce concept propre à l’USO. Un Oyoman n’est pas individuel, il est pour l’équipe, insiste-t-il. Et visiblement, il semble l’avoir bien compris: Pendant la préparation, on a fait de la boxe, on a dormi dans une grotte, à la campagne, on s’est plongé dans une rivière, etc. Tout ça est normal pour les Oyomen!. L’Anglais est d’ailleurs impatient de découvrir son nouveau terrain de jeu: Je suis très excité. J’ai parlé avec mes coéquipiers et les matchs à Mathon c’est top, c’est de la folie! Les supporters sont fanatiques. Le public oyonnaxien appréciera.

Ses qualités feront du bien à la touche de l’USO

En revanche, ne lui demandez pas de parler de son jeu, car il vous invitera à le regarder en action pour le juger. J’agis sur le terrain, lâche t-il! Justement, les deux matchs amicaux et la première sortie à Montpellier ont permis d’observer un joueur qui a tout pour plaire aux supporters de l’USO car ce deuxième ligne à la solide réputation (1,96 m, 115 kg) se donne corps et âme. C’est un joueur qui aime l’engagement, le combat et très bon en touche, dit de lui son entraineur Olivier Azam.

Justement, si l’alignement oyonnaxien a perdu Thibault Lassalle ou encore Damien Lagrange pendant l’été, il avait bien besoin de l’expérience de George Robson qui adore cette phase de jeu. Les premiers matchs ont montré que ses coéquipiers n’hésitaient pas à énormément le solliciter, et on le voit beaucoup communiquer. Vu sa longévité aux Harlequins, on sait que l’on a pris un joueur de haut niveau, rajoute Olivier Azam. Certes, comme ses coéquipiers, il a eu du mal en seconde période à l’Altrad Stadium mais il a déjà démontré ses qualités.