Oyonnax est attiré par les sommets

  • Florian Denos, l'arrière d'Oyonnax
    Florian Denos, l'arrière d'Oyonnax
  • Thibault Lassalle. Stade français-Oyonnax, 31 janvier 2015
    Thibault Lassalle. Stade français-Oyonnax, 31 janvier 2015
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Victorieux de Castres samedi (23-13), Oyonnax a certes enfoncé un candidat direct pour le maintien, surtout, il a dépassé au classement des candidats déclarés à la qualification. Du coup, sur quel pied faut-il danser avec les Oyomen, à maintenant huit journées de la fin de ce Top 14 ?

Si l’on a beaucoup parlé avant et après le match de la situation particulière de Christophe Urios autour de cet Oyonnax-Castres, ce serait une faute professionnelle de ne pas s’intéresser aux conséquences sportives de ce succès des joueurs de l’Ain. Voilà le plus intéressant à l’instant T : Oyonnax a signé son neuvième succès de la saison, équilibrant ainsi son bilan et avec un total de 41 points, l’USO fait aujourd’hui un solide huitième du Top 14. C’est son meilleur classement depuis le début du championnat et depuis qu’il est dans l’élite (une position déjà occupée aux soirs de la 1ère, 5e et 6e journées). A titre de comparaison, Oyo s’est maintenu l’an dernier avec onze victoires et 51 points.

Les joueurs seront appelés aux urnes après Brive

Cela ne change rien, martèlent à l’unisson joueurs et entraineurs depuis samedi soir, et tous rappellent ce vote programmé fin mars à l’issue de la réception de Brive. C’est seulement là que le groupe décidera de rehausser (ou non) les ambitions. On se dirige vers une fin de championnat un peu similaire à ce que l’on a vécu la saison passée. A deux ou trois journées de la fin, il va certainement y avoir huit ou neuf équipes qui vont peut être pouvoir se qualifier, analysait ce week-end Stéphane Glas, le coach des arrières de Montpellier et qui rejoindra Oyonnax l’été prochain.

Justement un constat fort, si tout se joue dans un mouchoir de poche, l’USO a dépassé le MHR au classement et n’est qu’à trois longueurs de la sixième place occupée par Bordeaux-Bègles. Le premier relégable, Lyon, est à 8 points. La qualification est donc plus proche que le maintien ! Mais si Oyo veut se qualifier, il lui faudra faire le plein à domicile en remportant ses quatre derniers matches (Toulouse, Brive, Racing-Metro et Lyon) et certainement faire encore un ou deux coups à l’extérieur, alors qu’il lui reste aussi quatre déplacements (La Rochelle, Clermont, Bordeaux-Bègles et Toulon). Au regard de ce calendrier, c’est difficile mais réalisable.

Thibault Lassalle. Stade français-Oyonnax, 31 janvier 2015
Thibault Lassalle. Stade français-Oyonnax, 31 janvier 2015

Une solidarité à toute épreuve dans le jeu

Il serait surement réducteur de penser que la force d’Oyonnax se résume à son courage et sa détermination, car l’engagement seul ne permet pas de tenir toute une saison. On pourra saluer le travail de la défense qui fait de l’USO la septième du championnat avec 358 points concédés (le 3ème de ce classement, Montpellier, a encaissé 347 points). Mais c’est encore plus parlant en terme d’essais concédés, à savoir 29, synonyme de cinquième place partagée avec les Montpelliérains (avec 27 essais, on est sur le podium). Les performances au Racing-Metro (17-21) et au Stade français (13-15) ont montré aussi que les joueurs de Christophe Urios pouvaient s’adapter, en proposant du jeu à Colombes pour surprendre leur adversaire, ou faire déjouer une équipe comme ce fut le cas à Jean-Bouin. En touche, depuis l’arrivée du Néo-Zélandais Leon Power, on peut dire que l’alignement oyonnaxien a trouvé son rythme de croisière. Le futur Toulonnais Thibault Lassalle y est aussi pour beaucoup.

En mêlée, celle-ci a montré qu’elle était régulière, à l’image d’une première ligne Antoine Tichit – Jody Jenneker – Marc Clerc redoutée. Comment ne pas évoquer non plus la présence d’un buteur hors pair, l’Argentin Benjamin Urdapilleta, deuxième réalisateur et dont l’absence ce week-end s’est faite ressentir. Il manque peut-être un véritable artilleur car avec seulement 4 essais inscrits, l’ailier Silvère Tian est le meilleur marqueur d’une équipe dont la force est plus collective. Alors en restant solidaire, bien en place et en continuant à mettre énormément d’intensité, on ne voit pas pourquoi Oyonnax ne serait pas capable de jouer les gros bras et surtout de jouer les trouble-fête jusqu’à la fin de la saison régulière.

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