Missoup : "Oyonnax va voir ce qu’est le haut niveau"

  • Olivier Missoup, troisième ligne d'Oyonnax
    Olivier Missoup, troisième ligne d'Oyonnax
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    Olivier Missoup, troisième ligne d'Oyonnax
  • Neige et mêlées à Oyonnax
    Neige et mêlées à Oyonnax
Publié le Mis à jour
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Oyonnax se déplace au Stade français, samedi, l’ancien club d’Olivier Missoup. Le troisième ligne sait ce qui attendra ses coéquipiers à Jean-Bouin et prévient, les Parisiens risquent d’être revanchards du bonus offensif concédé à l’aller à Mathon. Pour lui, l’USO va pouvoir se tester face à un gros du championnat.

Cette élimination en Challenge Cup est-elle une vraie déception?

Olivier MISSOUP: Ce qui est décevant, c’est par rapport à l’engagement qui a été mis sur la compétition et puis ces résultats derrière... On va quand même rester positif, parce que l’on finit deuxième. On fait une belle compétition. Je tire plus de positif que de négatif de cette compétition. Aujourd’hui c’est passé, maintenant on regarde vers l’avant, c’est à dire Paris et le championnat.

Ce n’est finalement pas un mal pour un bien, en vue du maintien?

O.M: Je ne sais pas, on verra ça à la fin. Il n’y a qu’une seule concentration à avoir aujourd’hui, c’est le Top 14. Cela fait moins de concentration, c’est sûr. On ne peut pas prédire les choses qui ne se sont pas passées. Si on s’était qualifié, cela aura été une première pour le club, un truc historique. Là, il faut que l’on se concentre sur le championnat car on a un maintien à aller chercher. Il reste dix matchs et on va tout donner pour faire au mieux.

La montée en puissance du Stade Français est vraiment impressionnante!

Vous retrouver une vraie pression si on peut dire? Pour un défi!

O.M: Pourquoi? On n’a pas de pression! On va jouer un match à l’extérieur, à Paris, qui fait partie des trois meilleures équipes du championnat. On va juste se tester face à une belle équipe. Un défi? De se tester déjà soi-même, voir si on peut jouer comme ces mecs, à leur niveau. Ce qu’ils montrent aujourd’hui, c’est vraiment costaud. On va voir ce que c’est que le haut niveau. Je les connais et la montée en puissance de cette équipe est vraiment impressionnante parce qu’il y a beaucoup de jeunes dans ce groupe. On en a peut être plus qui connaissent le haut niveau chez nous que chez eux, mis à part Parisse, Papé, Dupuy ou Camara. Mais des mecs comme Slimani, Bonfils, Flanquart, Plisson, Danty ou Waisea, ce n’est que leur troisième saison en Top 14. C’est une équipe de jeunes et leur progression est impressionnante. Je pense qu’il y a vraiment un bon travail de Gonzalo Quesada. Sincèrement, je savais que ces joueurs avaient cette qualité là mais atteindre ce niveau, très rapidement, je trouve ça vraiment impressionnant.

Olivier Missoup, troisième ligne d'Oyonnax
Olivier Missoup, troisième ligne d'Oyonnax

Vous êtes très élogieux envers eux, vous les suivez encore?

O.M: Je regarde toujours les équipes où j’ai joué parce que j’y ai laissé des potes. On suit toujours les amis et les collègues pour voir leur progression. Et puis tous les jeunes que JE vois grandir, je les suis. Je les ai au téléphone. Ce sont vraiment des mecs et un groupe que j’apprécie.

Ce sera du coup particulier d’y retourner et de les affronter?

O.M: On verra sur le moment... Mais aujourd’hui? ce n’est pas particulier parce que ce n’est pas la première fois. J’ai eu la même réaction, il y a deux ans, quand je suis venu rejouer à Oyonnax. C’est quand je suis arrivé dans le stade que c’était particulier parce que j’ai retrouvé un public que je connaissais mais un nouveau stade que je ne connaissais pas. Aujourd’hui? j’ai quand même assez de recul pour éviter d’avoir de la pression et de penser à autre chose. Mon retour à Toulon, à Mayol, sera aussi spécial. Que ce soit Colombes et le Racing où j’ai commencé le rugby, au Stade Français, à Toulon, c’est sur que ce sont des moments assez spéciaux car tu connais tout le monde mais j’essaye de rester concentré sur mon travail, sur ce que j’ai à faire, comment on doit jouer cette équipe plutôt que de se projeter sur un stade ou retrouver des potes. Il faut déjà être bon à l’entrainement pour pouvoir postuler et jouer ce match.

D’un match sur l’autre, on ne garde pas le positif. Il faut repartir de zéro

Vous êtes en difficulté à l’extérieur depuis trois rencontres (Brive, Grenoble et Gloucester), du coup il va falloir montrer de meilleures choses...

O.M: Oui. Dans les trois derniers déplacements, on peut piocher un peu de positif mais d’un match sur l’autre on ne garde pas ce positif. A Brive on a été costaud, serein et dominateur mais on n’a pas réussi à scorer. A Grenoble, avec le même engagement, cela aurait fait drôle aux Grenoblois. Après on a retrouvé un autre Oyonnax... A Gloucester, on est passé un peu à côté. Je pense qu’il faut que l’on reparte à zéro. On connait les bases, on sait ce qu’est le haut niveau, on sait contre qui on va jouer, on connaît leur points forts et leurs points faibles. On fera un point à la fin...

Neige et mêlées à Oyonnax
Neige et mêlées à Oyonnax

Pouvez-vous vous appuyer sur le match du Racing Métro (succès 17-21)? Peut-il y avoir des similitudes dans la manière d’aborder un match chez un "gros"?

O.M: Il n’y aura pas l’effet de surprise dans l’engagement car je pense qu’ils savent que l’on va y être! Ils sont concentrés sur l’agressivité. On est connu un peu comme ça. Le Racing, c’était un contexte un peu différent parce qu’on les jouait pour la première fois. On a déjà joué le Stade français à Mathon, on avait pris le bonus (victoire 33-6, nldr) et je pense qu’ils ne l’ont pas oublié. Gonzalo (Quesada) et Sergio (Parisse) aiment rappeler au groupe ce qui s’est passé. Souvent, le défaut du joueur et de l’homme, c’est d’oublier les choses qui se sont passées avant. Il y en a toujours qui arrivent à le rappeler pour qu’il y ait une remise en question. Alors il ne faut pas que l’on soit surpris, comme on l’a été à Grenoble où je pense que l’on avait oublié ce qu’on leur avait donné chez nous. On sait ce qu’on a donné et on sait ce qu’ils veulent nous donner aussi...

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