A Lyon, l'heure est à l'hommage à Nallet

Olivier Azam:

Je retiens surtout son état d’esprit, son amour pour le rugby, le fait qu’il montre toujours l’exemple à son âge et le fait qu’il soit capable de fédérer un groupe autour de lui. On ne fait pas la carrière qu’il a fait, au poste où il a évolué, sans faire beaucoup d’efforts et de sacrifices. C’est remarquable. J’ai beaucoup d’éloges que ce soit sur le joueur ou sur l’homme. Quand on voit son parcours, partout où il est passé c’était un leader ou le capitaine. Cela montre que c’est un rôle qu’il endosse naturellement même si ce n’est pas le plus vocal. Il est tout le temps présent, investi et a une honnêteté et une pointe d’humour dans sa personnalité qui fait que c’est quelqu’un auquel on s’attache.

Jérémy Castex:

J’ai eu la chance de jouer avec lui pendant des années. C’est un grand monsieur du rugby mondial et il le prouve encore aujourd’hui. C’est un leader naturel. C’est quelqu’un de simple. Quand il parle tout le monde l’écoute. Il suffit de voir les matchs qu’il fait encore cette année. Il sort quasiment à chaque fois le meilleur du terrain, il se donne à 100% et il ne rechigne jamais. Derrière ce côté d’ours, d’homme des cavernes, il aime bien déconner. C’est le premier dès qu’il faut mettre une pièce à un mec, il est là pour lancer des conneries. C’est quelqu’un d’assez renfermé, toujours sérieux, mais à côté de ça c’est un super mec. Si on a besoin de quoi que ce soit, on peut lui demander, il sera toujours là. Il est respecté dans tous les stades, même sur le terrain, par tous les adversaires. Je n’ai jamais vu un mec lui mettre un mauvais coup. Il a cette notoriété par rapport à sa discrétion. Le peu de choses qu’il dit, quand il le dit, il ne passe pas par quatre chemins. Quand je suis arrivé à Castres, j’arrivais de Bourgoin, il était déjà capitaine, donc il m’a pris sous son aile en tant qu’ancien Berjallien. Sur certains discours, il peut avoir les mots qui peuvent déclencher le petit truc qui va te donner ce petit plus que tu vas mettre sur le terrain.

Fabrice Estebanez:

Je ne sais pas si certains joueurs se rendent compte de la chance d’avoir pu jouer avec lui. C’est quelqu’un qui est respecté sur tous les terrains du monde, qui a porté haut les couleurs de notre pays. Partout où il est passé, il a marqué les clubs. En dehors du terrain, c’est quelqu’un de très honnête. Un mec bien, comme on dit, un bon capitaine. Quand il parle, ce n’est pas pour rien dire. Souvent c’est bref mais c’est écouté de tout le monde. Il y a eu de très bons moments notamment avec l’équipe de France et aussi ma première année au Racing. Il a su m’intégrer au groupe parce que j’arrivais de Brive juste après la Coupe du monde. Lionel, c’est le papa du rugby français. Tout le monde respecte ce joueur et surtout l’homme. J’aurais aimé jouer encore plus de temps avec lui mais le peu de temps, j’ai apprécié ces valeurs qu’il inculque sur et en dehors du terrain.

Romain Loursac:

J’avais plus l’habitude de le voir à la télé avec l’équipe de France qu’imaginer jouer avec lui. C’est un des plus grands joueurs du rugby français. Je suis très fier d’avoir pu jouer avec lui. Il a été notre capitaine et nous a conduit au titre l’année dernière. C’est quelqu’un qui est plutôt discret. C’est un capitaine par l’exemple. Il hausse le ton quelque fois. C’est surtout sur le terrain qu’il montre la voie. Son palmarès, sa carrière, tout est à son image, il a quasiment tout réussi. Dommage qu’il y ait ce dernier accrochage…