Le Racing peut enfoncer Toulouse, mais se garde bien de le faire avant l'heure

  • Maxime Machenaud, demi de mêlée international du Racing
    Maxime Machenaud, demi de mêlée international du Racing
  • Laurent Labit, l'entraîneur des trois-quarts du Racing
    Laurent Labit, l'entraîneur des trois-quarts du Racing
Publié le
Partager :

Le Racing-Metro reçoit ce samedi une équipe toulousaine à la peine dans ses résultats comme dans son jeu. Particulièrement critiquée cette semaine, la mêlée haut-garonnaise est pointée du doigt. Les Racingmen s'interdisent pourtant de tomber dans le piège du sentiment de supériorité.

C'est un fait, le Stade toulousain va mal. Trois défaites d'affilée, un jeu hésitant et une mêlée en souffrance, d'autant que ce ne sont pas les blessés qui manquent dans ce secteur. Mais cela, les Racingmen ne veulent pas en entendre parler. Le message était clair cette semaine: interdiction formelle de s'épancher sur la mauvaise passe actuelle du champion de France 2011 et 2012 ou de s'autoriser tout élan de confiance, des fois que le manager toulousain Guy Novès s'en serve pour rassembler son groupe. "On voit la difficulté qui est la nôtre en tant que jeunes entraîneurs. On a fait trois demi-finales de championnat, Guy Novès en a fait vingt...On n'aime pas trop les gens qui gagnent en France et Guy a gagné pendant vingt ans. On se gardera donc bien de faire des commentaires sur les problèmes actuels de Toulouse".

Difficile pourtant d'occulter cette série de trois revers consécutifs, qui n'était plus arrivée aux Rouge et Noir depuis 36 ans, et une possible quatrième défaite quasi-historique samedi à Colombes. Un peu plus de quatre mois après avoir été évincés du dernier carré en fin de saison précédente par ces mêmes Racingmen, après vingt demi-finales consécutives, il n'en faudrait pas plus pour parler de nouvelle bête noire. "Le match de fin janvier gagné contre eux au Stade de France (25-5, ndlr) a aussi été un déclencheur pour nous, rappelle Labit. Nous allons nous servir de ça et du barrage, mais eux aussi. Ils vont venir chez nous pour nous rendre la monnaie de notre pièce et nous ne sommes pas dupes, nous savons très bien que nous aurons en face de nous une grande équipe, à réaction mais qui voudra prouver à tout le monde que Toulouse est encore le grand Toulouse".

Brugnaut: "On a tous peur"

Sur ses dernières sorties, le "grand Toulouse" s'est pourtant fait bien petit, notamment en mêlée. William Servat, le patron du secteur, peine à trouver les solutions. La conquête, un domaine en chantier pour Toulouse, mais pas pour le Racing, qui en a fait sa force, "la base de son jeu" sous l'ère Labit-Travers, pour reprendre les mots de deuxième ligne François van der Merwe. Mais là encore, pas question de charger le pack adverse avant l'heure pour le pilier Julien Brugnaut, quitte même à le brosser dans le sens du poil: "Vous les critiquez, vous les voyez malades, blessés... Ce sera une équipe qui reviendra sûrement aux bases, à des choses plus simples et qui essaiera de nous faire mal. On a tous peur, on va rester concentré et on ne va surtout pas les prendre à la légère. Quand on reçoit le grand Toulouse à la maison, on ne peut pas être serein, il faut être à 150 %. Sur les derniers matchs, on n'a pas non plus réalisé d'énormes prestations devant. On n'a pas non plus cassé des mêlées. On ne va donc pas être prétentieux, ce sera pour nous méfiance à tous les étages". Rassurez-vous, les Racingmen comptent bien enfoncer Toulouse samedi à Colombes. Ils attendent seulement d'être sur le terrain pour le faire.

Laurent Labit, l'entraîneur des trois-quarts du Racing
Laurent Labit, l'entraîneur des trois-quarts du Racing
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?