Foketi: "Pourquoi pas jouer un jour pour l’équipe de France"

19 ans, n’est-ce pas un peu jeune pour traverser la planète et jouer au rugby ?

Lalakai FOKETI: C’est une grande étape de ma vie. J’ai toujours vécu avec ma mère et mon père. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en venant ici. Mon agent est venu avec moi pour les premiers jours et ça m’aide. Je n’ai pas peur, je suis plutôt enthousiaste de commencer à m’entraîner.

Vous étiez déjà annoncé à Bayonne au mois de juin et vous arrivez seulement en octobre. Pourquoi ce retard ?

L.F: C’était un peu difficile de venir à Bayonne au début de la saison. Les sélectionneurs australiens m’ont appelé et m’ont demandé de rester en Australie. C’était important pour moi car un jour je pouvais être un Wallaby. Il y avait un plan pour rester en Australie et des négociations en cours mais au final il n’y a avait rien de concret. J’ai dû réfléchir à tout ça avant de prendre une décision. J’ai pensé que la meilleure opportunité pour moi était de venir jouer à Bayonne.

J’ai grandi en regardant Joe Rokocoko jouer

Vous saviez que Bayonne n’était pas la toute meilleure équipe du Top 14 ?

L.F: Je regardais en Australie le Top 14 et en j’ai grandi en regardant Joe Rokocoko jouer avec les All Blacks. Il est ici et je suis vraiment enthousiaste de pouvoir jouer avec lui. Je savais que Bayonne n’était pas la meilleure équipe du Top 14, mais l’environnement m’a semblé idéal pour progresser. Et puis cette année Bayonne n’est pas trop mal. J’ai vu le match face à Toulouse. C’était un très bon match de Bayonne. Je suis vraiment impatient de faire partie de ce groupe

Bayonne a intégré beaucoup de jeunes dans son effectif cette saison. Qu’en pensez-vous ?

L.F: C’est chouette. J’ai évolué cette année avec les Melbourne Rebels où il y avait aussi un mélange de jeunes et d’anciens. Ce mélange permet aux jeunes de se développer. Les anciens transmettent leur expérience. Et puis un jour viendra où on sera prêt à être les leaders pour les remplacer. Pour moi, c’est bien aussi pour faire des amis d’avoir des jeunes de ma génération dans l’effectif.

Quel genre de joueur êtes-vous ?

L.F: Je pense être à la fois technique et physique. J’aime courir avec le ballon, faire des passes, plaquer, marquer des essais. Mais c’est difficile de se juger. Mon rugby parlera pour moi et les gens diront quel style de joueur je suis.

Où pensez-vous être dans trois ans ?

L.F: Je ne suis là que depuis quelques jours mais j’adore déjà le coin. Il fait beau et les gens disent qu’il ne pleut jamais à Bayonne (rires). Je m’imagine bien ici pour longtemps et faire venir ma famille ici. Concernant ma carrière, je me vois bien encore à Bayonne. Et qui sait ? Si je reste assez longtemps pourquoi pas jouer un jour pour l’équipe de France.