La suspension de Papé, "une très mauvaise nouvelle" aussi pour le Stade français
Suspendu dix semaines par la Commission de discipline du Comité des Six nations, Pascal Papé tire un trait sur le Tournoi. Mais la suspension du deuxième ligne international pourrait lourdement pénaliser son club, le Stade Français, dans sa course aux phases finales du Top 14...
"Dans l'incompréhension d'une décision très sévère… #toujourspasintentionnel". Jeudi vers 18 heures, après 24 heures de suspense et de délibération, Pascal Papé (34 ans, 59 sélections) n’a pu s’empêcher de laisser filer son désarroi sur Twitter, son impuissance face à la sanction de la Commission de discipline du Comité des Six nations. Dix semaines de placard, initialement quinze, qui précipitent la fin de Tournoi du deuxième ligne international. Ce Tournoi 2015 qu’il traversait comme son dernier coup de tête sur la scène continentale. Cadre indéboulonnable de l’ère Philippe Saint-André, Pascal Papé devra également s’effacer en Top 14. Avec cinq journées de championnat manquées, (il ne devrait être de retour sur les terrains que pour la 24e journée de Top 14 le week-end du 8-9 mai, NDLR), le Parisien sera un absent de poids alors que son club entame un sprint décisif pour retrouver enfin l’ivresse des phases finales. C’est un joueur très important pour une équipe, avoue le troisième ligne parisien Antoine Burban. On l’apprécie énormément et j’espère pour lui qu’il reviendra vite sur les terrains. On l’a croisé ce matin (jeudi). Il sait qu’il a tout notre soutien. Avec lui, l’équipe se sent bien et joue mieux. Maintenant, le groupe doit surmonter cette sanction.
Burban: "Avec Pascal, l'équipe se sent bien et joue mieux"
A la veille de la 18e journée de Top 14 et d’un déplacement important à Bayonne, et trois semaines après un premier revers à Jean-Bouin devant Oyonnax (13-15), Paris se voit affaibli par l’absence de sa poutre, d’un cadre naturel à l’instar de Sergio Parisse. Dans les esprits, la place de leader n’a pas fait oublier le trou noir de la saison passée et cette chute vertigineuse, à la même période, de la première à la septième place. Conscient des enjeux comptables du moment, Gonzalo Quesada cherche avant tout à réconforter un des éléments clé de son pack. J’ai eu Pascal tous les jours au téléphone, confiait le Directeur sportif, jeudi en début d’après-midi, en attendant la sanction de son vice-capitaine. Je lui ai beaucoup parlé. C’est dur pour lui, c’est dur pour le groupe. Pascal a toujours été exemplaire en équipe de France et pour les jeunes. Il connait les règles du jeu. Le plus important, c’est qu’il ne soit pas touché par les critiques. Plus on a pris une dimension au niveau du rugby français, plus on est la cible de conneries (sic). Mais il est bien au-delà de tout ça. C’est quelqu’un de très populaire, mature, qui a la tête où il faut, un joueur et un leader exemplaire.
Quesada: "Ça tombe très mal"
Au moment d’être confronté à la réalité du verdict, Gonzalo Quesada avait alors du mal à dissimuler son inquiétude. Ça tombe très mal, a regretté le technicien argentin. Se passer d’un joueur comme Pascal Papé en tant que joueur et en tant que leader pendant 10 semaines, c’est une très, très mauvaise nouvelle. On prend cette nouvelle comme une adversité. Mais on est surtout très triste pour lui. C’est à lui, à la Fédé et à nous de voir si on fait appel. Je crois qu’il faut essayer de faire appel pour réduire la peine parce qu’elle nous parait un peu exagéré. En attendant un éventuel recours, Paris vit bien un moment charnière. Où tout pourrait basculer.
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