La défense, la corde qui manquait à l'arc bordelais

  • Poirot (UBB) s'emploie pour défendre sur Laulala (Racing)
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  • Julien Rey (UBB) ne cède pas devant Henry Chavancy (Racing)
    Julien Rey (UBB) ne cède pas devant Henry Chavancy (Racing)
Publié le Mis à jour
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Réputée pour son jeu ouvert et offensif, l'UBB peut aussi compter sur sa défense, héroïque samedi face au Racing, indispensable pour voir loin en Top 14. 

Worsley, chaînon manquant

A l'origine, elle n'était pas ancrée dans son ADN, comme en atteste sa place de plus mauvaise défense l'année de sa remontée en 2011-2012 (23,8 points encaissés par match). Sans défense, point de salut, d'où l'idée d'aller dénicher Joe Worsley, l'ancien flanker anglais champion du monde en 2003, arrivé dans les bagages de Raphaël Ibanez. "Ce que l'on a vu contre le Racing, c'est grâce à Joe, souligne le 3e ligne Hugh Chalmers, bordelais depuis sept ans. Il a apporté ses compétences, son expertise et son esprit. Il cherche toujours à améliorer le côté spécifique du placage, la manière de plaquer, comment tu tombes, comment tu dois te relever. Un mec, tu peux le plaquer de cent façons, pour lui c'est une science, c'est comme une maladie, il veut qu'on l'attrape. Si on veut être considéré comme un prétendant au Top 6, c'est une facette que l'on doit avoir, mais pas seulement sur un match. C'est ça qui est dur". Face au Racing, "au jeu plus direct que celui des autres équipes, si tu te trompes quand tu plaques, ils avancent beaucoup plus, poursuit le Néo-zélandais. Le défi était sur la technique de placage, la ligne de placage et l'agressivité du placage. Si tu fais la moindre erreur, tu finis sur le cul vingt mètres derrière". 

Mental

A voir la débauche d'énergie, de solidarité, d'abnégation qui a régné dans les rangs girondins entre la 50e et 75e minute samedi, l'épidémie a du bon. "Je n'ai pas souvenir de matches à Chaban où on a fait preuve d'autant de courage et d'esprit de sacrifice, reconnaît le président Laurent Marti. Je me dis que cette équipe a franchi un palier mentalement. On sait qu'on est une équipe globalement moins costaude que les autres, donc c'est mental, on a besoin de développer cet esprit de sacrifice qu'on essaye de travailler depuis deux trois ans. Avant on ne mettait pas assez d'énergie intellectuelle à se dire qu'il fallait se faire mal en défense". Ibanez, qui avait opté pour un banc à six avants - plutôt rare quand on évolue à domicile - dont cinq puissants (Poux, Taofifenua, Avei, Jaulhac, Tuifua), abonde dans cette idée. 

Comme le roseau

"Le mérite des joueurs est d'avoir su forcer les erreurs adverses, provoquer les fautes de mains car le Racing est redoutable et le sera toute la saison. Il y a deux trois situations à l'heure de jeu où on peut imaginer que le pire va arriver mais on a su garder notre sang froid. Cela met encore plus en valeur la victoire de l'UBB face à des internationaux. Cela me rassure sur l'idée que j'ai du rugby. Quand on a envie de donner, d'être généreux, on peut renverser des montagnes". De quoi rassurer aussi le deuxième ligne Julien Ledevedec, arrivé cet été et fautif sur le deuxième essai de Teddy Thomas pour ne pas avoir compensé. "On n'a fait comme le roseau, on a plié sans rompre. Quand un mec se troue et que le collègue le comble, ça prouve qu'il y a un bon état d'esprit dans le groupe. On ne sera jamais organisé comme cela est prévu sur le tableau. Au bout de cinq, six temps de jeu, c'est normal que l'on soit désorganisé et c'est là où le mental et l'état d'esprit font la différence". Et qu'une bonne barrière est prépondérante. 

Julien Rey (UBB) ne cède pas devant Henry Chavancy (Racing)
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