L'UBB en toute humilité

  • Guitoune et les Girondins à la fête
    Guitoune et les Girondins à la fête
Publié le Mis à jour
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Bien placé au classement, Bordeaux-Bègles préfère relativiser sa position en arguant sa qualité de jeu actuelle moyenne et des antécédents pas des plus rassurants.

Ne croyez pas que le succès non maîtrisé ramené samedi dernier de La Rochelle (29-26), que cette 4e place du Top 14 plutôt prometteuse, pour ne pas dire "chanceuse" comme le 2e ligne Adam Jaulhac, vont changer le quotidien des hommes de Raphaël Ibanez. Ce n'est pas le genre de la maison de s'emballer, de se prendre pour ce qu'ils n'ont jamais été, à savoir des prétendants déclarés à la qualification. "Cette place, c'est anecdotique, confirme l'ailier Sofiane Guitoune. Je l'ai vécu avec Perpignan l'an dernier à la même période, tout le monde nous voyait beau et on sait comment cela s'est fini". "Cela peut tourner tellement vite d'une journée à l'autre, estime le capitaine Matthew Clarkin. Deux défaites d'affilée et on peut se retrouver en bas. Le plus important, c'est le classement au mois de mai. Le classement actuel nous permet juste d'avoir un peu plus de confort".

Jouer les troubles-fêtes


Un confort non négligeable, qui permet d'avoir le sourire quand on s'entraîne, qui enlève un poids certain en terme de pression avant d'aller défier une équipe de Brive qu'on imagine remontée et déterminée après la gifle reçue devant Toulon (53-13), mais qui ne donne aucune marge de manœuvre. Pour l'heure, Bordeaux s'est montré solide à domicile avec à chaque fois l'apport de son banc pour distancer Lyon, le Racing et Montpellier après la pause, tout trois repartis sans bonus. A l'extérieur, il a soufflé le froid (Grenoble) et le tiède (La Rochelle), avec un acte de bravoure à Toulon où il a conservé un bonus défensif qui a marqué les esprits girondins et pourrait compter en fin d'exercice. "On va rester les pieds sur terre, poursuit Guitoune. En terme de jeu, on est loin de ce que l'on voudrait faire, on voudrait maîtriser le volume. On est très moyen mais ça nous sourit car on a la chance d'avoir deux grands dix qui sont en forme et enquillent des pénalités de 50 mètres". "C'est une bonne chose de se dire que notre jeu n'est pas encore abouti", ajoute Clarkin, qui rêve que ses hommes "retrouvent leur vrai visage" pour vraiment se positionner dans le Top 6.


Sébastien Taofifenua, ancien pilier catalan, abonde dans le sens de son capitaine mais pointe aussi "le fait de ne pas jouer la Coupe d'Europe qui peut jouer en notre faveur". "Si on n'a pas un effectif taillé pour les deux compétitions, ce n'est pas du tout bénéfique pour l'équipe, explique-t-il. C'est ce qui nous est arrivé l'an dernier avec l'USAP, on n'était pas équipé pour et au final, c'était un cadeau empoisonné". Humble, ambitieuse et attentive, l'UBB veut avant tout continuer à jouer les trouble-fêtes. C'est son ambition énoncée en début de saison par son président Laurent Marti, c'est ce qui l'a fait avancer, de manière linéaire et posée. "On est un club moyen qui arrive à vivre des moments grandioses et des fois qui retombe dans le moyen moins, résume l'entraîneur des lignes arrières Vincent Etcheto. La qualité de nos matches est moyenne. On grandit petit à petit mais on n'est pas dans la cour des grands. On n'est pas à la même table, on se contente de manger dans la cuisine pour l'instant et, de temps en temps, on fait des petites rentrées dans le salon qui sont agréables".

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